• Rêve d'île Spéciale dédicace aux jeunes pacsés

      

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Elle rêve d’île…

    De plages dorées

    Sur un atoll

    De fruits sucrés

    Aux îles Marshall

    De bord de mer

    D’aventure folle

    D’un jeune pêcheur

    Aux cheveux pâles

     

    Lui rêve d’aile…

    De longs planés

    De cabrioles

    D’accompagner

    L’aigle royal

    Vers son repaire

    De pigeon-vol

    D’hôtesse de l’air

    Aux yeux fatals

    …………………………..

     

    Les yeux sur une télé

    Allumée ils s’endorment

    Ils se sentent appelés

    Vers d’autres horizons

    Chatoyants multiformes

    S’abandonnent et s’en vont

    Loin du gris et du moche

     

    Tous deux à la dérive

    Ont oublié leurs proches

    Et dans un univers

    Aux couleurs les plus vives

    Voguent enfin de concert

    ……………………………

     

    Elle rêve d’île

    Lui rêve d’aile

    Elle rêve d’île

    Lui rêve d’aile…

      

    ……………………………

    Mais hélas quand la mer et le ciel

    Se mélangent

    C'est tempête au pays du réel

    Les temps changent

    Et sans tarder la vie se révèle

    Et se venge

     

    Contre elle ces songeries futiles

    Se fracassent

    Détruisant cette empathie fragile

    Et fugace

    Comme un tatouage malhabile

    Qui s'efface

     

     ……………………………

    [Mais peut-on vivre sans ailes ?

    Sans îles, sans rêves même ?

    Ce serait, lecteur fidèle,

    (Lectrice ?)

    Le sujet d'autres poèmes

    (Moins tristes ?).]

     


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  • Comme tu danses bien...

    Come bali bene, ma Jézabel !
    Come bali bene, bella bimba,
    Balle encore pour moi la villanelle.


    Soubresaute, ma superbe rebelle,
    Brûle le sol battu de mon isba.
    Tes yeux roulent, me saoulent, m’ensorcellent :
    Tout mon bon sens un jour y succomba.
    Comme tu danses bien, ma Jézabel !


    Tel un cerceau, tes dessous de dentelle
    Enlacent tes cuisses, de haut en bas ;
    Ainsi se soulevant ce tissu frêle
    Me dévoile le galbe de tes bas.
    Danse encore pour moi la villanelle.


    Sont-ce ces formes fermes de femelle
    Qui soufflent sur mon coeur en branle-bas ?
    Ou cette toison brune, en ribambelle,
    Sur tes épaules pâles qui s’abat ?
    Comme tu danses bien, ma Jézabel !


    Oh ! déhanche, balance de plus belle,
    Abandonne corps et âme au sabbat !
    A trop te contempler Satan m’appelle :
    C’est ainsi qu’en enfer Orphée tomba…
    Danse encore pour moi la villanelle.


    Come bali bene, ma Jézabel !
    Come bali bene, bella bimba,
    Balle encore pour moi la villanelle.

     


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  • Pour une fois petite intro : attention, texte très noir, qui mettra mal à l'aise, par son thème "elephantesque", le choix des rimes et la multiplication des allitérations qui sifflent et qui crachent.

    Le pire est que j'en suis assez fier, m'étant imposé un format ambitieux avec ces rimes internes qui soulignent la structure en quatrains et tercets du sonnet.

     

    Amok

    Assassin pourchassant la cohorte,
    il se traîne,
    Hanté par le tourment d’un remord
    si glaçant,
    Que son âme est figée, que son corps
    aux passants
    Semble être une fraction de décor
    qui les gêne :
    Ils esquivent sa lame et s'effacent,
    poussant,
    Sisyphe en procession, leurs caillasses
    de peine.


    Empêtré dans ce froid qui l’embrasse
    et le freine,
    En trait pourpre il inscrit, d'une trace
    de sang,
    Ton prénom débordant de sa tête
    trop pleine.


    Il est donc perdu ce bonheur bête,
    innocent ?
    Il se souvient d’hier une fête
    foraine,
    Un carrousel berçant vos cœurs
    adolescents.


    Las, qu'auras-tu fait de lui, maussade,
    impuissant,
    Pour qu'il n'en reste qu’un désir fade
    …et la haine !


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