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Par lartisan le 9 Octobre 2012 à 22:14
Spéciale dédicace aux jeunes pacsés
Elle rêve d’île…
De plages dorées
Sur un atoll
De fruits sucrés
Aux îles Marshall
De bord de mer
D’aventure folle
D’un jeune pêcheur
Aux cheveux pâles
Lui rêve d’aile…
De longs planés
De cabrioles
D’accompagner
L’aigle royal
Vers son repaire
De pigeon-vol
D’hôtesse de l’air
Aux yeux fatals
…………………………..
Les yeux sur une télé
Allumée ils s’endorment
Ils se sentent appelés
Vers d’autres horizons
Chatoyants multiformes
S’abandonnent et s’en vont
Loin du gris et du moche
Tous deux à la dérive
Ont oublié leurs proches
Et dans un univers
Aux couleurs les plus vives
Voguent enfin de concert
……………………………
Elle rêve d’île
Lui rêve d’aile
Elle rêve d’île
Lui rêve d’aile…
……………………………
Mais hélas quand la mer et le ciel
Se mélangent
C'est tempête au pays du réel
Les temps changent
Et sans tarder la vie se révèle
Et se venge
Contre elle ces songeries futiles
Se fracassent
Détruisant cette empathie fragile
Et fugace
Comme un tatouage malhabile
Qui s'efface
……………………………
[Mais peut-on vivre sans ailes ?
Sans îles, sans rêves même ?
Ce serait, lecteur fidèle,
(Lectrice ?)
Le sujet d'autres poèmes
(Moins tristes ?).]
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Par lartisan le 8 Novembre 2012 à 13:16
Come bali bene, ma Jézabel !
Come bali bene, bella bimba,
Balle encore pour moi la villanelle.
Soubresaute, ma superbe rebelle,
Brûle le sol battu de mon isba.
Tes yeux roulent, me saoulent, m’ensorcellent :
Tout mon bon sens un jour y succomba.
Comme tu danses bien, ma Jézabel !
Tel un cerceau, tes dessous de dentelle
Enlacent tes cuisses, de haut en bas ;
Ainsi se soulevant ce tissu frêle
Me dévoile le galbe de tes bas.
Danse encore pour moi la villanelle.
Sont-ce ces formes fermes de femelle
Qui soufflent sur mon coeur en branle-bas ?
Ou cette toison brune, en ribambelle,
Sur tes épaules pâles qui s’abat ?
Comme tu danses bien, ma Jézabel !
Oh ! déhanche, balance de plus belle,
Abandonne corps et âme au sabbat !
A trop te contempler Satan m’appelle :
C’est ainsi qu’en enfer Orphée tomba…
Danse encore pour moi la villanelle.
Come bali bene, ma Jézabel !
Come bali bene, bella bimba,
Balle encore pour moi la villanelle.
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Par lartisan le 1 Décembre 2012 à 21:34
Pour une fois petite intro : attention, texte très noir, qui mettra mal à l'aise, par son thème "elephantesque", le choix des rimes et la multiplication des allitérations qui sifflent et qui crachent.
Le pire est que j'en suis assez fier, m'étant imposé un format ambitieux avec ces rimes internes qui soulignent la structure en quatrains et tercets du sonnet.
Assassin pourchassant la cohorte,
il se traîne,
Hanté par le tourment d’un remord
si glaçant,
Que son âme est figée, que son corps
aux passants
Semble être une fraction de décor
qui les gêne :
Ils esquivent sa lame et s'effacent,
poussant,
Sisyphe en procession, leurs caillasses
de peine.
Empêtré dans ce froid qui l’embrasse
et le freine,
En trait pourpre il inscrit, d'une trace
de sang,
Ton prénom débordant de sa tête
trop pleine.
Il est donc perdu ce bonheur bête,
innocent ?
Il se souvient d’hier une fête
foraine,
Un carrousel berçant vos cœurs
adolescents.
Las, qu'auras-tu fait de lui, maussade,
impuissant,
Pour qu'il n'en reste qu’un désir fade
…et la haine !
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