• Islande 2016

    L'histoire commence à Landmannalaugar... pour se terminer à Skógar. Alors, oui il y aura quelques bouts de laugavegur... mais pas que !

    Islande 2016

  • Le Brennisteinsalda, emblème du Landmannalaugar, d’habitude ma classique photo de fin de trek…

    J1 - Jökulgil

    Rembobinons… Sur le chemin de la gare routière, une pub a fait écho à mes pensées.

    J1 - Jökulgil

    Pour des tas de raisons indépendantes de ma volonté, mon voyage s’est décidé au dernier moment, sans le temps de peaufiner un itinéraire un peu nouveau, de récupérer des cartes que je ne possède pas, celles de Mývatn, par exemple.

    Heureusement qu’il y a tant à faire, dans et autour de Fjallabak…

    Bus (lecture de la mort à Venise ;  compliqué... ; les références à Virgile me passent très loin au-dessus de la tête) - métro - RER - tram - avion - bus - camping - ravito - bus de ville - bus.

    Par la fenêtre, j'ai repéré la Rauðufossar, que je surplombais en 2012.

    J1 - Jökulgil

    J1 - Jökulgil

    Et j’ai donc atterri au camping de Landmannalaugar hier vers 17h30, fini laborieusement puis abandonné mon bouquin au refuge.

    Et me lance pour une heure sur le laugavegur (le célèbre trek qui mène de Landmannalaugar à Thórsmörk - ou l'inverse). Passage au pied de la source chaude.

    J1 - Jökulgil

    Brennisteinsalda, donc...

    J1 - Jökulgil

    Un peu avant Stórihver, je laisse à ma droite le chemin principal qui me mènerait sans aventure en 4 ou 5 jours jusqu’à Thórsmörk... Direction Skalli par l’ouest, et non par l’est comme en 2012.

    En face de moi, les glaces du Torfajökull, premier objectif du trek.

    J1 - Jökulgil

    Je retrouve avec émotion les fameuses mousses vertes.

    J1 - Jökulgil

    Et les entrailles du Landmannalaugar, aux formes et coloris toujours aussi spectaculaires.

    J1 - Jökulgil

    Très rapidement, je surplombe la vallée de la Jökulgil, et approche de Hattur.

    J1 - Jökulgil

    Panorama...

    J1 - Jökulgil

    Première pluie du trek, aux alentours de midi trente, tandis que je croise encore quelques randonneurs, qui font le tour de Skalli en sens inverse. Il est probable que je ne vois plus grand monde dans les jours à venir.

    J1 - Jökulgil

    Pour descendre dans la vallée, je sais maintenant qu’il ne faut pas s’engager dans le ravin. Au flanc sud de Skalli, un petit panneau indique la route à prendre. Le bon cheminement est une ligne de crête improbable, au nom tout aussi incroyable : Uppgonguhryggur.

    J1 - Jökulgil

    C’est assez vertigineux mais il n’y a qu’un ou deux pas un peu impressionnants et ensuite, même s’il faut évidemment rester attentif, on est vite rassuré. D’autant qu’après la pluie - qui s'est vite arrêtée -, le terrain est lourd.

    J1 - Jökulgil

    (suite de l'article)


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  • (Début de l'article)

    Retour du soleil sur Uppgonguhryggur, pour éclairer un peu mes photos.

    J1 - Jökulgil

    Encore quelques mètres sur la crête et me voilà dans le bas de Hattver.

    J1 - Jökulgil

    Hattur...

    J1 - Jökulgil (suite)

    Premier gué – il y en aura beaucoup cette année - : la Jökulgilskvísl.

    J1 - Jökulgil

    Déssapage du bas, rangement du sac, enfilage des chaussons de plongée et des crocs. Pas du tout une routine : il y a un peu d’appréhension avant de me lancer dans le flux. Mais ça passe bien, avec de l’eau à peine plus haut que les genoux, et un courant facile à maîtriser.

    On n’est qu’en début d’après-midi, mais je n’irai pas plus loin aujourd’hui. J’installe la tente face à Hvítarfoss – la Cascade Blanche - et prends le temps d’une bonne sieste, avec l’espoir d’une belle soirée d’exploration au fond de la vallée. Gros déficit de sommeil suite à la courte nuit à Reykjavík : montage de la tente à trois heures du matin (5 heures en France !).

    Je n’émerge que vers 17h30.

    J1 - Jökulgil

    Dans le ravin en aval de la Hvítarfoss, il y a un gros névé, quasiment absent en 2012. Ça pourrait être une bonne occasion pour essayer de s’approcher de la Hvítarfoss, mais ça serait franchement casse-gueule : mauvaise idée !

    J1 - Jökulgil

    A la place, je pars visiter tous les petits vallons nord-ouest, où ma carte indique la présence de fumerolles. Mais rien… Un de ces vallons, par contre, permet une remontée sans trop de difficulté jusqu’à la crête de Hnausar.

    J1 - Jökulgil

    J1 - Jökulgil (suite)

    Dans le vallon de l’autre côté, il y a bel et bien une source chaude.

    J1 - Jökulgil

    Je redescends et continue jusqu'en fond de vallée.

    J1 - Jökulgil (suite)

    Retour à la tente pour dîner.

    Un hélicoptère rouge me survole. Quelques minutes après, c’est le tour d’un hélicoptère bleu, et celui-ci vient clairement pour moi ; il fait un détour dans mon vallon, puis s’écarte dès qu’il me voit m’affairer autour de ma tente. Ils ont dû la repérer, « vide » pendant ma sieste et se sont inquiétés. Paraissent un peu nerveux, les secours…

    Je repars cette fois-ci côté Jökulgil. Plus aucune appréhension pour cette nouvelle traversée de la rivière "apprivoisée".

    J1 - Jökulgil

    Le soleil bas sur l’horizon, quelques gros nuages, et les fumées de Háuvherir à contre-jour.

    J1 - Jökulgil

    Encore quelques minutes : qu'est-ce que c'est beau - qu'est-ce que je suis bien – pas dit que je revienne jamais dans cette si belle vallée...

    If you listen you can hear it call...
    There is a river called the river of no return :
    Sometimes it's peaceful and sometimes wild and free !
    Love is a traveler on the river of no return,
    Swept on forever to be lost in the stormy sea.

    Hnausar côté nord.

    J1 - Jökulgil (suite)

    Il est temps de se coucher.

    J1 - Jökulgil

    (Jour suivant)

     


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  • (Jour précédent)

    Départ de bonne heure : 7h30, après un levé à 6h00. J’ai remarqué – cru remarquer – qu’en général il ne pleut pas avant midi. Alors tant qu’à faire, je suis plus ou moins resté à l’heure française. La nuit n’est pas un problème : le soleil ne se couche qu’entre minuit et cinq heures, avec au maximum deux heures d’obscurité.

    J’emprunte d’abord le chemin qui mène aux fameuses Roches Bleues de Sveinsgil.

    J2 - Torfajökull

    Pour rappel, pour rejoindre les Roches Bleues de Sveinsgil, il suffit de remonter cette crête, puis de bifurquer à gauche dès qu’il y a moyen de traverser le canyon de la Hvítarfoss (facile) puis de rejoindre le flanc de la Jökulgil.

    Mais le but n’est pas de réitérer le parcours de 2012. Coup d’œil en arrière : la crête de Hnausar et en arrière-plan le Hattur.

    J2 - Torfajökull

    Je remonte le canyon vers le Torfajökull. Je veux rejoindre la vallée de la Syðri-Ofaera en shuntant le plus directement possible.

    J2 - Torfajökull

    Je me rends bien vite compte à quel point ma carte est fausse, dans sa description du relief à la base du Torfajökull – probablement du fait du recul du glacier. Bref, les molles lignes de dénivellation de la carte sont en fait un enchevêtrement de ravins balaises. Si ça passe, ce n’est en tout cas pas mon style… Marche arrière.

    J2 - Torfajökull

    Autre tentative un peu plus à l’est. Un chemin marqué, mais que je soupçonne n’être qu’une trace de mouton. Et qui se termine comme attendu au-dessus d'une falaise. Encore plus à l’est – ben c’est le chemin des Roches Bleues – et ces vues spectaculaires sur la Jökulgil (Þrengli).

    J2 - Torfajökull

    J2 - Torfajökull

    Enfin une ouverture : un ravin accessible qui descend assez tranquillement vers Sveinsgil (la branche ouest de Sveinsgil, précisément).

    J2 - Torfajökull

    Descendre le torrent vers les Roches Bleues, puis remonter l'autre branche de Sveinsgil serait une option.

    (A mon retour, j’apprends qu’un accident mortel a eu lieu dans Sveinsgil un mois plus tôt. D’après les photos, je suppose que ça s’est passé en aval des Roches Bleues. Les randonneurs sont tombés à la baille avec la corniche de neige qui s’est effondrée tandis qu’ils traversaient la rivière sur un névé. Ce qui explique la nervosité des hélicos d’hier… Épouvantable drame, qui démontre le danger des ponts de neige. L’accès le plus sûr aux Roches Bleues reste celui des crêtes – hormis grand vent évidemment.)

    Toujours en veine d’exploration, je choisis de partir vers l’amont. Et me casse les dents sur le torrent qui bloque la route.

    Un gros moment d’hésitation parce que je me rends bien compte que la sortie par le haut du vallon n’a rien d’évident – en fait j’ai même bien peur qu’elle rejoigne le bas du Torfajökull, dans les ravins qui m'ont bloqué tout à l’heure. Une bonne paire de claques et allez je me lance, traverse à gué le torrent.

    J2 - Torfajökull

    Pari gagnant – pour un temps : juste un peu plus haut les pentes vers les crêtes de l’est s’avèrent praticables.

    J2 - Torfajökull

    J’émerge donc sur un sommet. Next : c'est bon. Une pente de terre et de névé pas trop raide donne accès à un col, le haut de la branche est de Sveinsgil.

    J2 - Torfajökull

    Depuis ces pentes, les Roches Bleues me font un clin d’œil fardé...

    J2 - Torfajökull

    Marrant comme elles sont d’un bleu sombre, sous ce ciel chargé, alors qu’elles apparaissaient bien plus claires en 2012. (Et en vérité, tandis que j'écris ce compte-rendu, j'en ai un morceau sous les yeux, sur mon bureau ; il est sec et clair, je le garantis !)

    Le col, comme je m‘y attendais, donne un accès facile au pied du Torfajökull. Passé !

    J2 - Torfajökull

    Je suis enchanté par toute cette explo. Alors pourquoi ne pas prolonger ce moment, et se donner le temps d’inspecter toute cette zone mal cartographiée ?

    12h30 ! Je plante la tente !

    J2 - Torfajökull

    Et puis flûte, il se met à pleuvoir… Pluie continue pendant 7 heures…

    Pas d'explo, donc. Je profite du moment pour un bon rangement du sac, notamment de la nourriture. Mes 20 lyos en plats salés - moitié riz moitié pâtes, avec les exceptions d'un couscous, de pommes de terre et d'un chili. Mes 10 lyos desserts. Mes 500 g de beurre. Mon kilo de noix de cajou. Mes sachets de thé vert citron gingembre. Mes krisprolls : la nouveauté ! Soigner les petits déjeuners et le moral matinal !

    Je ré-émerge de la tente après dîner. J’essaye de m’approcher un peu de la glace, sans trop de succès.

    Point de vue sur le fond de vallée où s’accumule un peu d’eau de fonte. Toute cette zone encore récemment occupée par le glacier est typique, avec ses moutonnements de roches gélives et ses accumulations morainiques. On se croirait en Sibérie, à contempler l'effet du réchauffement climatique sur les anciens permafrosts.

    J2 - Torfajökull

    Puis je descends prendre quelques clichés des lacs au pied du Torfajökull.

    J2 - Torfajökull

    Tout s’assombrit. Retour à la tente.

    (Jour précédent) (Jour suivant)


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