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J2 - La Queyrie
Nuit tranquille, sur un bon tapis de mousses. Y a plus qu'à reprendre la route.
Les ruines de la Jasse de l'Echelle...
Je prends d'abord à l'ouest, dans l'idée de rejoindre le GR.
Et puis marre de descendre, je bifurque au nord, en suivant vaguement une série de cairns, que je perds rapidement.
Je ne sais pas vraiment où je suis, et c'est tout surpris qu'à la traversée de la Plaine de la Gache je tombe sur une bergerie, que j'identifie comme étant le Jas Neuf. A droite le Mont Aiguille ; à gauche, premières visions du Grand Veymont, possible ascension pour ce soir.
Le terrain devient un peu trop accidenté à mon goût. Et il faut se faufiler à travers les buissons. Aussi bien, je gagnerai du temps, et gaspillerai moins d'énergie à rejoindre le GR, alors je prends le vieux chemin cairné vers le col du Pison.
Me voilà sur le GR 91, fini la solitude. Je laisse à ma droite la Tête du Pison et me rapproche de la vallée de Romeyer.
Au sud, les Rochers de Plautret et la vallée vers Die.
Petite descente pour rejoindre la Fontaine des Endettés. Apparition d'un âne bâté à un tournant. Seul !
Une dame essoufflée apparait vingt mètres derrière l'âne. Suivie à son tour d'une petite fille.
"Attrapez la longe, attrapez la longe !" me crie la dame. Ah d'accord, j'ai compris. L'âne aussi. Je vois dans son œil qu’il hésite, cherche une solution. Il s'arrête une seconde, décide de faire semblant de rien : il n'y a pas d'échappatoire hors du sentier. Il repart vers moi, l'air dégagé. L'âne fait l'âne... C'est sa seule chance.
Eh, je sais bien faire l'âne, moi aussi. Tout aussi désinvolte, j'avance vers lui, tranquillou, indifférent, passe à sa droite. On s'ignore tous les deux superbement. La dame affolée : "Mais, attrapez la longe, attrapez la longe !"
D'un geste vif, je croche le licol. Et voilà, c'était ma B.A. de la journée.
La Fontaine des Endettés est presque au goutte à goutte. Quand j'y arrive, il faut quasiment faire la queue. Faut dire qu'il n'y a pas tellement d’alternative pour faire de l'eau dans le coin.
Cinq, six randonneurs attendent leur tour pour remplir leurs gourdes et leurs poches à eau. Alors, comme il est presque midi, je me pose et prépare mon déjeuner. Le temps que le lyo se réhydrate, la fontaine est à moi.
Pourquoi "Fontaine des Endettés" ? Apparemment, ceux qui avaient des sous allaient se payer une bière à la Cabane de Pré Peyret, juste au-dessus. Je contourne celle-ci, et lache le GR pour remonter la Plaine de la Queyrie.
Gentianes !
Parole, la Plaine de la Queyrie est un des plus chouettes coins de France. Mais attends, on y arrive !
La voilà !
Tags : queyrie, pré peyret
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