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J4 - Réchasse
Lever du jour sur la Dent Parrachée...
Vais-je retourner au lac d'Arpont ? Ce serait spectaculaire, au soleil levant, mais j'ai d'autres projets tout aussi fascinants pour aujourd'hui, du hors-sentier, de l'ascension, de l'orientation... De l'aventure ! Dans un premier temps, il me faut continuer de longer la montagne vers le nord en suivant le GR5.
En face, de l'autre côté de la vallée, tout est encore dans l'ombre, avec la tache de mercure du lac Blanc, et plus loin les nuages sur le lac du Mont-Cenis.
J'aperçois une petite harde de chamois. Ils ne se laissent pas approcher. Je mets la photo quand même... (le Dôme de Chasseforêt en arrière-plan).
Les chamois sont bien farouches. Eux sont toujours chassés (hors du parc bien entendu), quand les bouquetins sont intégralement protégés. Et puis il y a le loup, dont ils sont une proie désignée. Les bouquetins, plus imposants et plus agiles en même temps, ont moins à craindre du prédateur.
Je quitte le chemin quelques minutes, pour rejoindre une crête, au-dessus du plan de Gressan, d'où je peux photographier en panorama les montagnes, du Dôme de Chasseforêt à la Grande Motte.
Un gros plan sur la Grande Motte et la Pointe de la Sana.
Et au sud-ouest, les glaciers, sous le Dôme de Chasseforêt.
Descente le long du ruisseau de la Letta, passage d'une petite crête - une ancienne moraine du glacier de Pelve du temps de sa splendeur. Pause pour faire le point avant le début du hors-piste. L'excitation monte, je vais m'enfoncer dans la vallée cachée au pied du Mont Pelve.
Je remonte le torrent, en restant en rive droite (orographique), jusqu'en haut de la cascade.
Je traverse, en-dessous d'autres cascades, sous la Roche Ferran.
Et me voilà dans l'axe de la vallée cachée...
Est-ce qu'on peut traduire par des mots la lente montée de, de quoi d'ailleurs ? L'ivresse de l'altitude (sous le ciel bleu qui s'assombrit, on s'imagine astronaute) ; la plénitude de la solitude (dans le bon sens de celle-ci : être intégralement maître de ses choix) ; l'exaltation de la beauté. Au moins celle-ci je peux essayer de la traduire en photos. Je mitraille...
Le cristal ciselé d'étain du Dôme de Chasseforêt.
L'émeraude veinée d'onyx du vallon sous la Roche Ferran.
La dentelle du voile de mariée qui descend du lac de la Roche Ferran.
En apothéose, le saphir ultramarin du lac du Pelve où se reflète le Dôme de Chasseforêt.
Encore (là je rame un peu...), l'ambre safrané du Mont Pelve.
Encore, encore. L'améthystique touche de rose (réglementaire).
Après le lac du Pelve, un étrange goulet sous une falaise de brèche permet de continuer vers le fond du vallon.
Quoiqu'il en soit, la suite de l'itinéraire ne passe pas par là...
Tags : Dent Parrachée, lac du Pelve, Mont Pelve, Roche Ferran
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