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Les cimetières du Blavet en SUP
Marée haute dans un quart d'heure - je me suis décidé trop tard. De toute façon, mon but est plus d'aller photographier les épaves que de faire une sortie sportive. Coefficient de 41 : parfait pour que les carcasses ne soient pas trop immergées.
Je mets à l'eau à une vieille cale abandonnée, à quelques hectomètres en amont du Pont du Bonhomme.
Le principal cimetière - le cimetière de bateaux de Lanester - est sur l'autre rive, un peu en amont. J'ai vite fait de le rejoindre.
Pour un accès plus "terre à terre", voir là !
Courte explication sur l'origine de ce cimetière, je reprends ce que j'avais écris sur cette randonnée :
"Il a été "alimenté" régulièrement depuis presqu'un siècle. D'abord de vieux dundees de l'île de Groix, abandonnés en 1923. Puis entre 1939 et 1945, transfert par les Allemands d'épaves en aval qui gênaient le passage des sous-marins vers la base de Lorient. Ensuite, de temps en temps quelques vieux chalutiers obsolètes et autres épaves opportunistes."
Par ce petit coefficient de 41, avec le fleuve à son étiage en cette fin d'août, le fond n'est pas loin, mais l'eau est assez claire pour que je visualise la profondeur.
Je me mets à genoux pour me faufiler précautionneusement entre les épaves et prendre le risque d’accrocher l'aileron.
L'entropie fait son œuvre... C'est fascinant, non ?
Petit coup d’œil en aval vers le Pont du Bonhomme.
Un peu plus haut dans la baie, la suite du cimetière.
Les restes de ce petit chalutier me rappellent une chanson de Maxime Le Forestier :
La rouille aurait un charme fou
Si elle ne s'attaquait qu'aux grilles.
Avec le temps tout se dénoue.
Que s'est-il passé entre nous,
De petit jour en petit jour ?
À la première larme séchée,
La rouille s'était déposée
Sur nous et sur nos mots d'amour.Ça laisse sans voix.
Allez, encore une photo et on reprend la route...
Parole après parole, note après note
Elle voulait tout savoir sur ma vie.
J'ai tourné sept fois ma clé dans ses menottes,
Sept fois ma langue dans sa bouche et j'ai dit
Je fais que passer ma route...Donc... remontée du Blavet, en luttant contre le (peu de) courant.
Il y a deux mâts de dundees à droite, j'en réserve la découverte pour le retour. Je contourne la presqu'île du Resto et rejoins un autre cimetière sur la rive droite.
Moins impressionnant que le cimetière de bateaux de Lanester, certes... Plus authentique pourtant, pas d'épaves de plastoc (que j'ai évitées autant que j'ai pu sur les photos de Kerhervy).
A partir de là, demi-tour. Bien entendu, il y a moyen de continuer (en partant plus tôt dans la marée montante !), pour dépasser le Rocher du Diable, le pont sous la RN165 et rejoindre Hennebont.
Ce sera pour une autre fois. Avec un peu d'organisation, et deux voitures, une belle balade consiste à partir d'Hennebont dans le flux descendant et de continuer jusqu'en rade de Lorient.
Comme prévu je passe jeter un œil aux deux dundees dont les mâts sont quasiment les seuls superstructures à émerger.
Et je redescends tranquillement avec le courant.
Tout ça a dû me prendre un peu plus d'une heure, pauses photos incluses.
Fin de la rando et du reportage photo.
C'est fini le travail d'artiste
Parachutiste.Une autre sortie en SUP ? C'est là !
Tags : Blavet, SUP, paddle, Lanester
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