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L’hôtel des Glaciers, altitude 2414 m, recevait les touristes.
On s'en rapproche. La formidable paroi de l'Aiguille du Midi nous domine.
La Gare des Glaciers est toujours là, et même la cabine à l'intérieur, tandis que de l'hôtel ne reste que la base.
J'ai retrouvé, dans mes archives, une photo que j'avais prise en 1997. Le bâtiment était encore ouvert, ce qui n'est plus le cas.
La Gare était le point de départ de la dangereuse piste de ski des Glaciers…
Le Kandahar y fut organisé en 1948, avec notamment les victoires de James Couttet en descente et en combiné.
Le 3ème tronçon ne fut jamais ouvert au grand public. Dans les années 70, on voyait encore les restes du vaisseau futuriste resté coincé sur sa rampe de lancement. Photo trouvée sur le net, non datée.
Aujourd'hui n'en reste que la base.
Un chariot de service y fut un moment installé jusqu’au Col du Midi (3600 m).
Voyage acrobatique que certains alpinistes tels Lionel Terray utilisaient pour accéder à l'Envers des Aiguilles.
Le cas de le dire, fallait les avoir bien accrochées...
Les caravanes de secours l’empruntèrent en 1950, lors du crash sur le Mont-Blanc du fameux avion indien, le « Malabar Princess », dont je trouvais encore des restes au bas du glacier des Bossons dans les années 80.
Les bâtiments de la Gare des Glaciers, contrairement à celle de la Para, ne sont donc pas ouverts. Pas grave, on est là pour le point de vue : c'est un extraordinaire belvédère.
Vers le Mont-Blanc...
Vers les Aravis...
Et puis en 1955, le nouveau téléphérique de l'Aiguille du Midi fut mis en service.
La Gare des Glaciers n'était dès lors plus qu'un vestige du passé.
Redescente par le même chemin, ou traversée du glacier des Pèlerins.
(Sommaire articles Mont-Blanc)
L'iconographie utilisée, hormis mes propres photos, est tirée des sites suivants :
chamonix.net
remontees-mecaniques.net
aiguilledumidi.net
lesia.obsmp.fr
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Cette randonnée peut se faire depuis la station intermédiaire de l'Aiguille du Midi (le Plan de l'Aiguille), ou comme finale d'une balade qui partirait du Montenvers. C'est ce que je préconiserais.
Pour ce qui me concerne elle vient à la suite de ma montée à la Gare des Glaciers.
Je viens donc en traversée de l'ancienne gare. C'est pentu, mais le chemin, parfaitement marqué, part à l'horizontale vers la moraine latérale du glacier.
Courte montée sur la moraine d'où le chemin "normal" dégringole après ce vieux panneau de danger.
Vieux panneau mais danger d'actualité brûlante ! Les autres fois où je suis passé par là (la dernière remontant probablement à une douzaine d'année), j'avais débaroulé là-dedans. Depuis, le glacier s'est bien affaissé, la moraine est de plus en plus instable. Et puis ce qui m'intéresse, c'est de voir le front du glacier, pas de crapahuter sur un tas de cailloux, même s'il y a de la glace dessous !
Alors je bifurque et descends lentement l'arête de la moraine.
A force de descendre, je suis à la hauteur du front.
Il est temps de rejoindre la base du glacier. Une saignée dans la moraine, plus ou moins cairnée, permet de le faire sans difficultés.
Sur Google Earth, j'ai repéré qu'un petit lac de fonte s'est créé au niveau du front du glacier des Pèlerins. Je remonte vers la glace pour le retrouver, shootant au passage quelques jolies fleurs, pionnières au milieu des éboulis.
Si la première est une épilobe bien sûr, la deuxième, je ne sais pas ?
Je rejoins le front. Déçu : pas de lac, à peine une flaque, une grosse flaque.
La moraine gauche, sous l'Aiguille et le Dôme du Goûter, traduit spectaculairement la fonte du glacier des Pèlerins.
Rassurons-nous comme on peut : cette moraine date essentiellement du Petit Age Glaciaire : seul le tiers inférieur date des XX et XXIème siècles.
Sous l'Aiguille du Plan et l'Aiguille du Midi, panorama du front du glacier des Pèlerins :
Pour la suite de la traversée, et pour me faciliter la marche, je redescends sous les derniers cumuls de débris morainiques, pour reprendre vers le nord et traverser le torrent du Dard.
Remonter la moraine de droite n'est pas compliqué.
Je remonte un peu sur la crête de la moraine, et il ne me reste qu'à rejoindre la gare intermédiaire du Plan de l'Aiguille.
Comme je ne connais pas (j'ai dû y aller quand j'étais môme, depuis le Montenvers, mais je n'en ai pas de souvenirs), je continue vers le Lac Bleu, au pied de l'Aiguille de Blaitière.
Et un coup d’œil également au glacier de Blaitière.
Je rejoins la terrasse du Plan de l'Aiguille, pour une bière à 2564 km de l'Eyjafjöll...
Et redescends à fond les gamelles vers le tunnel du Mont-Blanc où j'ai laissé ma voiture, admirant au passage mon cher glacier des Bossons.
La cascade du Dard au soleil (exceptionnel !) pour conclure cette belle rando.
(Sommaire articles Mont-Blanc)
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De mon bout de cabane, ma little shack au bord du lac, je braille : "You, rascal, you ! Racaille, rascasse ! Radasse, canaille !"
Loup y es-tu ? A Taïchet je te trouverai. J'y trancherai mes déveines. J'ensanglanterai tes tessons, je chuchoterai du klaxon.
Mais agrippée à son idée, ta conscience enrayée s'est grippée.
Mais agrippée à son idée, ta conscience enrayée s'est grippée.La cuisse est rasée, la crasse est rincée... Foutaise ! En vérité ton cuirassé d'acier rouillé a déraillé, ta cuirasse de ferraille a dérouillé.
Sise sur ton rail, tu railleras, tu cisailleras mon soupir. Au soupirail ou pire, il pourra bien pourrir...
Car agrippée à son idée, ta conscience enrayée s'est grippée.
Car agrippée à son idée, ta conscience enrayée s'est grippée.Mais si j'en réchappe alors, de la chape arraché je m'échapperai - vers le lac.
De Pâques à la Trinité, dans l'éternité englacée, je scruterai les volutes bleutées, dans ma vodka figée, de mon âme esquintée.
Je glisserai sous le pack ; j'y saluerai les statues sous la glace sculptée, j'écouterai s'épuiser l'écho sourd des amours écourtées.
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