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Sierra de Guara 2020
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Par lartisan le 8 Octobre 2020 à 21:25
Alors voilà, j'ai laissé la voiture au parking en contrebas du village et je remonte jusqu'à Rodellar.
Le village est vide à cette heure, pas même un grimpeur ou un chien. (Rodellar est la Mecque espagnole des grimpeurs-punks à chien !)
J'ai repéré la veille, je ne perds pas de temps à trouver le chemin qui descend vers le canyon de Mascún, un peu avant la montée vers l'église de Rodellar. La voilà, tiens, à contre-jour.
Pas grand monde non plus au fond du canyon.
Quinze minutes de marche et déjà j'en prends plein les yeux. Je me faufile dans les broussailles pour un éventuel reflet dans l'eau d'une grande arche spectaculaire.
Cette arche est surnommée El Delfin, va savoir pourquoi...
De toute façon, un peu plus loin le sentier longeait le río. Un río bien bas d'ailleurs, c'est pas aujourd'hui que je serai emporter par les flots.
Une résurgence en rive gauche : la fuente de Mascún, où je remplis mes bouteilles.
Sans trop me charger : d'après mes infos, les points d'eau ne manqueront pas. El Delfin vu de l'autre côté. OK, la découpe a une forme de dauphin - avec un peu d'imagination. Un anti-troll, en quelque sorte...
Nouvelle attraction, la Ciudadela - la Citadelle.
Je continue un peu au fond du barranco maintenant quasi à sec, pour une nouvelle photo de la Ciudadela.
Et retour pour prendre le sentier de la Costera qui monte vers les crêtes.
Une forte, très forte odeur dans le maquis, ça sent le... Et oui, un peu plus haut dans la montée j'entr'aperçois un bouc ensauvagé.
Premiers vautours de ce trek...
Coup d’œil vers l'aval du Río Mascún...
Et toujours les vautours qui me guettent du sommet de la Ciudadela. Les deux découpes entre les piliers centraux sont les ventanas de la Costera
Arrivé sur les crêtes, je m'allonge sur la dalle sommitale de la Cuidadela pour admirer les vautours qui planent dans les ascendances.
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Par lartisan le 8 Octobre 2020 à 21:30
En bas, le barranco dévoile ses draperies de calcaire.
Déjeuner rapide puis je reprends le sentier qui reste en bord du canyon. Au nord, les Tres Sorores - Cylindre du Marboré, Mont Perdu et Soum de Ramond.
Contournement d'une butte avant d'arriver au village d'Otín.
Avant Otín, une église en ruine surplombe le plateau...
A l'ouest, le Tozal de Guara. Ce sera pour plus tard.
Descente par la vieille allée qui menait les villageois d'Otín à leur église.
Je pourrais partir de suite vers l'ouest - c'est ce que prévoit ma boucle - mais il ne faut pas zaper l'itinéraire en corniche le long du Río Mascún. Ça monte d'abord un peu rudement, je surplombe les ruines d'Otín.
Première corniche - la faja Mascún. Oui, le chemin passe bien là, au milieu des falaises ; c'est impressionnant mais jamais dangereux, bien moins vertigineux que les sangles de Chartreuse, cet été.
Dans les vires au-dessus de moi se reposent quelques chèvres sauvages, derniers habitants de ces contrées abandonnées. Et en contrebas, c'est plus que jamais un jaillissement de flèches, de piques et de lances de pierre.
Et toujours les vautours... Oui, là, perché au sommet du clocheton.
Un arc de triomphe...
Je ne sais pas comment arrêter de mitrailler de photos ce canyon de Mascún... Exceptionnellement j'étends le reportage sur trois pages : dur de sélectionner les plus beaux clichés.
Après quelques méandres, la faja Mascún rejoint le plateau - c'est le point de sortie - mais mon chemin enchaîne avec la faja Raisen, tout aussi spectaculaire...
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Par lartisan le 8 Octobre 2020 à 22:02
Toujours sur la faja Raisen.
Cette fois-ci, la vire descend lentement vers le fond du barranco.
C'est le Saltador de las Lañas...
Pas de cascade, cet automne, au Saltador de las Lañas... Et pas de baignade dans la piscine naturelle à son pied !
Demi-tour, donc, retour sur la faja Raisen.
Au bout du barranco Raisen, fin de la randonnée vertige, je rejoins le plateau et redescends vers Otín, avec d'abord un arrêt à la fontaine du village.
Otín. Je jette un œil aux maisons en ruines. Il paraît qu'un certain Manolo y tenait encore un bar au début des années 80...
Je commence à me préoccuper d'un coin de bivouac. Pas à proximité d'Otín, toujours. De nombreux panneaux y interdisent le camping. Quant à savoir si les gardes forestiers espagnols font la nuance entre camping et bivouac...
Je prends le chemin vers l'ouest, ce sera toujours ça de moins à faire demain. Je longe une petite vallée à flanc et me dis qu'il doit y avoir moyen d'installer ma tente dans les prairies en dessous de moi. Je pose le sac, fouine un peu, débusque un chevreuil à proximité d'un abri de pierre.
Et finis par me décider pour un coin bien plat et bien moelleux, caché du chemin derrière un vieux mur de pierres sèches. Données GPS du jour : 14,8 km, +1312/-1015 m.
En attendant que la nuit tombe, je m'installe pour bouquiner assis contre le muret. Ça fait vingt minutes que je suis là, tranquillou, quand retentissent quelques bons grognements derrière moi. De l'autre côté du mur, trois gros marcassins, qui probablement attendaient tout ce temps que je m'en aille, s'éloignent en râlant. Cinq minutes après, ronflement d'impatience encore plus fort ? C'est la mère, cette fois-ci, qui se taille.
Voilà qu'il commence à faire sombre, je monte la tente.
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