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Tour du Balaïtous
D'accord, le Balaïtous n’est pas un sommet très connu ni très photogénique. Mais en faire le tour (sur 4 jours) est un prétexte à visiter quelques belles vallées françaises et espagnoles.
J’ai laissé la voiture en milieu d’après-midi au Plan d’Aste, au-dessus d’Arrens.
Après avoir contourné le lac de Suyen, je monte rejoindre le refuge Ledormeur, dans le vallon à droite du Picasse de Labassa.
C’est un joli petit refuge de pierre non gardé.
Le refuge entier pour moi tout seul ! Le lendemain, j’ouvre la porte ; un isard est en train de brouter juste devant moi. Il s’enfuit avant que j’ai eu le temps de me saisir de l’appareil photo.
Mon 2ème jour doit me mener au refuge espagnol de Respomuso. J’entrevois fugitivement le Balaïtous.
Un peu plus haut j’arrive aux altitudes encore enneigées (on est fin mai). De ce côté-ci de la frontière, ça va, le col est large. Pour revenir, par le Port du Lavédan, j’envisage déjà des moments difficiles…
Juste avant la frontière, je croise une randonneuse, seule comme moi, qui arrive du refuge Wallon. Elle me dit qu'elle en a bien bavé dans la neige pour passer le col de Cambalès. Ça promet.
J’arrive au Port de la Peyre-Saint Martin.
Il ya autant de neige côté espagnol. Le lac de Campoplano est glacé.
(Je suis repassé par là à l'automne 2015 : pour l'article, c'est là, et pour la photo sans la neige, c'est là.)
J’aperçois bientôt le lac de Respomuso.
Je ressors de la zone enneigée. La vie reprend ses droits !
J’arrive au refuge de Respomuso. Gardienné, chauffé, très confortable. On n’est pas nombreux, une demi-douzaine peut-être. En fin de journée je retourne au bord du lac de Respomuso prendre quelques photos des Picos del Infierno.
3ème jour : il s’agit de retourner en France. Le passage du Port du Lavédan sera-t-il ouvert ? Dans le cas contraire, la solution de repli sera de rejoindre le refuge d’Arrémoulit, ça me fera perdre une journée.
Je débusque un isard. L’appareil photo était prêt. Beau shoot !
Je contourne les Picos de la Frondella et enfin entrevois le Pallas et immédiatement à sa droite mon fameux Port du Lavédan.
C’est tendu… Belle pente de neige à remonter… On verra bien. Un peu plus loin, j’approche des lacs d’Arriel. Je crois bien que c’est le plus beau paysage que j’ai jamais photographié…
Je contourne le lac d’Arriel bajo par la droite, puis le lac d’Arriel alto. La neige est bien stable, je ne crains pas trop l’avalanche. La neige est assez dure, mais pas glacée. En tapant un peu, le pied fait son trou ; je monte lentement en prenant soin de ne pas glisser. C’est probablement le plus grand risque : pas sûr d’arriver à enrayer une chute avec juste mes bâtons. Me voilà enfin au col.
Côté espagnol : les lacs d'Ariel :
Côté français, de la neige aussi, bien sûr, mais c’est bien moins raide.
Revoilà le Balaïtous côté ouest. Pas plus photogénique.
Dernière nuit au refuge de Larribet, et je rentre par une jolie vallée.
Tags : respomuso, ledormeur, balaïtous, picos del infierno, pallas, lavédan, arriel, lac d arriel
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