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Traversée des Calanques 2022
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Par lartisan le 6 Avril 2022 à 21:17
Gare ferroviaire de la Ciotat. Un bus de ville m'emmène jusqu'à la gare routière, à deux pas du port.
Un chantier naval jouxte le port. Il semble plus ou moins spécialisé dans la fabrication de yachts pour oligarques russes. Pas le bon plan en ce moment. Quelques hectomètres en ville, pour rejoindre, en guise de hors d'œuvre à ma traversée, ma toute première calanque : la calanque de Figuerolles.
Figuerolles... Un bout de paradis.
Pas de sentier potable en bord de mer. Il faut reprendre le goudron. Il remonte au nord-ouest, c'est le chemin de la Bertrandière. Quelques belles villas jouxtées de parcs impressionnants côté droit. Le cap Canaille est probablement un des coins les plus chers de France en matière d'immobilier ! A gauche la mer. Je descends un peu pour m'isoler et piqueniquer.
C'est plein de buissons en fleur.
De grandes fleurs roses chiffonnées. Des cistes. Ben oui, je ne connaissais pas, y en a pas par chez moi. Les abeilles s'en donnent à cœur joie, il y en a quasiment une dans chaque fleur.
Je n'avais jamais fait gaffe que les abeilles ont un sac à main - un sac à patte. Enfin, le GR quitte le goudron.
Je passe au-dessus de la carrière de la Vigie...
... pour rejoindre le début des falaises Soubeyranes au niveau du sémaphore du Bec de l'Aigle. Tout au fond dans la brume de beau temps, au-delà de Cassis, ce sont donc les fameuses calanques de Marseille, terrain de jeu des prochains jours.
En matière d'explo, c'était en fait la partie urbaine la plus compliquée. Il n'y a qu'à suivre le fil.
Le chemin reste globalement sur la crête des falaises Soubeyranes, on saute d'une pointe à l'autre.
A savoir que ces fameuses falaises Soubeyranes seraient les plus hautes falaises maritimes de France.
Quasiment 400 m. Sacré vertige quand on se colle au bord pour une photo vers le nord (la baie de Cassis) ou vers le sud.
De gauche à droite l'anse de la Grande Mer (le port de Cassis), l'anse Sainte-Magdeleine, l'anse de l'Arène.
A trois-quatre reprises, la route goudronnée rejoint le chemin, mais c'est très ponctuel, et à part ces courts moments on ne la voit pas : ça reste très sauvage. Surtout qu'en ce début avril (hors congés scolaires), il n'y a pas grand monde à se balader sur les falaises Soubeyranes.
Après un dernier belvédère, le chemin quitte la crête pour descendre dans une combe.
On passe à côté de la grotte des Espagnols. Accès condamné, c'est un site de reproduction des chauves-souris.
Retour sur la route goudronnée au Pas de la Colle. Je guette des accès au pied des falaises Soubeyranes mais n'en trouve pas : ce sont des parcelles viticoles privées (la Jas de la Penna).
Plus bas, j'essaie quelques incursions vers le sud, mais tous les chemins vers le cap Canaille semblent privatisés. J'en trouve bien un qui reste ouvert, avec un beau panneau interdit et beaucoup de broussailles ; je n'insiste pas. J'aurais peut-être dû. En compensation je pousse une incursion au fond de l'anse de l'Arène, pour un beau cliché du bord de mer surplombé des falaises Soubeyranes.
Histoire de documenter au maximum le bord de mer, je pousse également au bout de la pointe des Lombards ; là aussi tout est privatif. Le moyen, quand même, d'un point de vue vers la plage de la Grande Mer.
Et je termine cette partie de la traversée du parc des Calanques au port de Cassis. (Arrière-plan, le château et la pointe des Lombards.) Données GPS : 15,4 km, déniv' 1200 m, du port de la Ciotat au port de Cassis.
Mon camp de base, c'est le camping des Cigales, dans les hauts de Cassis, où la tente est plantée pour trois jours : le bivouac dans les calanques est en principe interdit. Le soir venu je descends à la plage du Bestouan.
Le soleil se couche sur les falaises Soubeyranes et le cap Canaille.
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Par lartisan le 7 Avril 2022 à 21:39
Je dégringole des hauts de Cassis, de mon camp de base au camping des Cigales. J'enclenche le GPS au port. Traversée du parc des Calanques, étape deux.
Un bon kilomètre en ville avant de rejoindre le fond de la calanque de Port Miou.
Je quitte la route pour la trace dans les rochers en face de l'embouchure de la calanque.
Quelques pas sur la pointe de la Cacau, mais je fais vite demi-tour sans m'avancer jusqu'au Trou Souffleur. De toute façon la mer est trop calme pour l'entendre s’époumoner. Je quitte tout de suite le GR51 pour continuer sur le trait de côte, en surplomb de la deuxième calanque du jour : Port-Pin.
Le sentier monte pas mal, les falaises Soubeyranes et le cap Canaille se dévoilent par dessus la Cacau.
L'embouchure de la calanque de Port-Pin :
La 3ème calanque est étroite et encaissée, je l'entrevois tout juste en-dessous de moi : la calanque d'en Vau.
Passage au refuge du Piolet. Un bâtiment abandonné, en mauvais état. Il y a moyen de bivouaquer sur la terrasse bétonnée mais ça ne donne pas trop envie !
La calanque d'en Vau est carrément spectaculaire, avec son fond de sable turquoise.
Une aperçue de l'ile Riou - encore lointaine - par-dessus les falaises de Castel-Vieil.
Un dernier point de vue au-dessus de la calanque d'en Vau. Altitude 130 m.
Puis le chemin que j'ai pris rejoint le GR51 et le vallon d'en Vau.
Je descend jusqu'au fond de la calanque d'en Vau par la route gravillonnée.
Jusqu'à maintenant j'étais tout seul ; dans le vallon d'en Vau je croise quelques varappeurs équipés d'une ribambelle de matériels, mousquetons, coinceurs à cames, dégaines etc qui cliquètent à tout va. Je croise aussi un garde, sûrement là pour vérifier que les grimpeurs respectent les règles du parc.
La calanque d'en Vau est un cul de sac. Je fais demi-tour, rejoins le GR51. Une bavante bien raide pour atteindre le col de l'Oule.
Euphorbe.
Redescendu de l'autre côté, je quitte immédiatement le GR pour une variante qui va me mener vers les falaises du Devenson. Je dégringole le vallon de l'Oule. La sente repart à l'ouest sans m'emmener jusqu'au fond du vallon, c'est dommage ! Aussi j'insiste sur la trace qui continue péniblement dans les buissons. Jusqu'à arriver à un salto, d'au-dessus duquel j'entrevois à peine un peu d'eau. C'est la calanque de l'Oule, quasi inaccessible.
Je crapahute un peu sur la gauche pour obtenir un cliché de la calanque de l'Oule.
Demi-tour et plus haut nouvelle bavante (chemin raide, un pas où il faut mettre les mains, sans danger) pour rejoindre le haut des falaises du Devenson.
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Par lartisan le 7 Avril 2022 à 22:03
Un point de vue au-dessus de la calanque de l'Eissadon, apparemment aussi inaccessible que la précédente.
Coup d’œil derrière moi : les falaises de l'îlot, de Castel-Vieil, au fond celles du cap Canaille...
Et devant, les falaises du Devenson, qui culminent à 229 mètres ! Plus loin le cap Morgiou (j'y serai demain).
Le sentier chemine maintenant sur la crête des falaises du Devenson, large et confortable (mais plein cagnard en été !), spectaculaire : à l'est la baie de Cassis, les falaises Soubeyranes et même, au delà, le cap Sicié, vers Toulon.
Vers l'ouest, l'île Riou, l'île Plane, le cap Morgiou. Et sous les falaises, une nouvelle anse, que j'identifie comme la calanque du Devenson - auquel cas le récif serait le Dromadaire.
Au col du Devenson, retour sur le GR51. Il va falloir quitter momentanément le bord de mer pour s’élever entre le cap Gros et la Grande Candelle.
Les points de vue sont de plus en plus époustouflants au fur et à mesure qu'on grimpe : la baie de Cassis à l'aplomb du vallon des Chaudronniers.
La Grande Candelle et l'anse qui donne accès aux calanques de Sugiton et Morgiou.
Et ça monte encore, vers le col du cap Gros (alt. 440).
Il y aurait moyen de redescendre vers la calanque de Saint Jean de Dieu (ou calanque de l’œil de verre).
Ça passerait par une cheminée difficile (surtout à la descente !). Depuis quelques années le chemin est fermé pour cause de risques d'éboulements. Je continue vers le col, redescends de l'autre côté.
C'est toujours le GR51. Il chemine intelligemment entre les barres rocheuses sous le Mont Puget.
Toujours les îles Riou, Plane, Jarre, toujours les prémices des calanques de Sugiton et Morgiou, le récif du Torpilleur.
La Grande Candelle, vue de sa face ouest, a retrouvé sa forme... de chandelle.
Iris des garrigues.
J'ai dans mon GPS une trace passant par la calanque de Sugiton, avec quelques pas d'escalade au bord de la calanque de Morgiou. Allez savoir pourquoi je m'abstiens et préfère grimper au belvédère de l'aiguille de Sugiton (alt. 248). La calanque de Sugiton en contrebas :
De l'autre côté du belvédère, la calanque de Morgiou :
(Le moyen mnémotechnique pour se rappeler des trois calanques classiques de Marseille : SMS, Sormiou-Morgiou-Sugiton.)
Col du Sugiton, chemin vers le campus de Luminy pour récupérer le bus de ville (ligne B1) qui va me ramener vers Marseille. Données GPS du jour : 19 km, déniv+ 1700 m, du port de Cassis à Luminy.
J'aurais pu descendre au Redon ou à l'Obélisque ; j'ai le temps de continuer jusqu'au Prado. Impressionnant stade Vélodrome, niché en pleine ville. Un bon cran au-dessus de la Beaujoire ou du Roazhon Park. Sans parler du Roudourou. Des tas de gars tous habillés en noir, des tas de CRS, aussi : ce soir c'est match contre le Paok, ça va chauffer !
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