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Par lartisan le 28 Mai 2017 à 14:44
L'employé du golf est passé au moins cinq fois dans sa tournée de déplacement des arrosages, mais n'a pas aperçu ma tente ou s'en fichait. Bref, je n'ai pas été embêté.
Au petit matin, soleil sublime au-dessus du green et des Moucherolles.
Rapidement, me voilà à Corrençon. Je passe devant une petite boutique Intersport et ça me démange d'y acheter une paire de godasses mais à cette heure - ou en cette saison - c'est fermé. Tant mieux, ça m'évite d'acheter n'importe quoi et au prix fort.
En contre-bas de la place du village, ce sont les toilettes publiques où je peux remplir mes bouteilles.
Le GR suit ensuite un chemin de campagne, aménagé pour les VTT. Il rejoint le sympathique petit hameau des Pouteils. Quand même ç'aurait été plus agréable d'être près des crêtes du Gerbier... Nb : c'est là-haut, côté est, qu'est tombé Lionel Terray :(
Beurk, juste au-dessus des Pouteils, les barres du Balcon de Villard, usine à skieurs...
Je passe par le hameau des Clots, sous le Roc Cornafion, pour shunter une petite grimpette sans intérêt.
Et enfin ça remonte, après la traversée du vallon de la Fauge.
Faut que je fasse de l'eau ! Mon obsession !
Ouf, juste au-dessus du refuge, c'est la jolie source de Roybon.
Nouvelle occasion pour une toilette complète à l'eau fraîche en plein soleil.
Encore des orchidées. Les classiques Orchis mâles (enfin je crois...)
Il faut que j'avance, sinon l'étape de demain sera trop longue. Je pars donc sur le chemin Gobert, qui domine en balcon Villars de Lans, sous les Rochers de l'Ours, après la sieste de 14 heures à la combe de Lurbeillet.
Villars... J'y ai assisté au mariage d'une amie, dame ça fait longtemps. C'était peut-être à Lans, d'ailleurs. Elle est aux States, aujourd'hui. Des balcons de la Meije à la chaîne de Grand Teton... Je suis un peu envieux.
Le chemin Gobert traverse des pentes de soleil, plus méridionales que dauphinoises. C'est caillouteux et chaque pas me donne l'impression étrange d'être pieds nus. En partie psychologique mais vrai aussi que mes semelles sont en dentelles. Bah ça tient. Juste le problème des gravillons qui se faufilent par les trous et parviennent à l'intérieur, ce qui m'oblige à déchausser régulièrement pour les enlever.
La photo ci-dessus, la combe Chaulange, est la dernière de mon vieil Olympus, qui m'avait été offert pour mon anif de 2009, et qui m'a accompagné fidèlement dans tous mes périples islandais (entre autres). Snif, lui aussi est atteint par l'entropie... L'opercule refuse de s'ouvrir.
Il me reste le smartphone et la gopro pour illustrer la suite.
Nouvelle combe sous le col de l'Arc, au lieu-dit Font-Froide sur la carte. Il devrait donc y avoir une source ; pas vue mais pas grave, j'ai encore plein d'eau. J'installe la tente dans un pré en contrebas du chemin.
Distingues-tu le parapentiste qui survole ma tente ? Pas de zoom...
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Par lartisan le 29 Mai 2017 à 21:18
Last day for my shoes. Mais chut, je ne leur ai pas dit...
Étrange nuit... Alors que je m'étais levé pour satisfaire un besoin naturel, à demi réveillé, voilà qu'une série d'horribles aboiements retentissent dans la combe... Je brandis ma lampe de tous les côtés afin d’intimider les intrus et recule pas à pas vers ma tente...
Clique sur le lien ! Bon je force le trait mais quand même je n'en menais pas large.
A peine reparti ce matin, je passe au-dessus de la source de Font Froide.
Je retrouve la civilisation à la prairie du collet du Furon.
Puis une série de chemins paisibles me font remonter vers le nord en passant au pied des pistes de ski de la Sierre.
Récapitulation des différents sommets côtoyés mais hélas évités, Cornafion, Moucherolles et Grand Veymont.
Il est temps d'enfin rejoindre les crêtes.
C'est le bout du bout : le Moucherotte.
L'arrivée au sommet du Moucherotte est grandiose. Banale probablement pour un grenoblois (z'en ont de la chance...)
La métropole grenobloise étend ses tentacules, 1500 m sous nos pieds. Me rappelle Lima. (J'ai beaucoup d'imagination...)
De l'autre côté du Drac et de l'Isère, le massif concurrent du Vercors : la Chartreuse ! Là-bas, ce ne sont pas les plateaux qu'il faut arpenter, mais les mystérieux sangles vertigineux qui conduisent aux sommets. Encore des souvenirs d’il y a vingt ans : Pinéa, Dent de Crolles, Chamechaude, Grand Som...
Je récap encore une fois ? Roches St Michel, Cornafion, Moucherolle, Grand Veymont.
Les planeurs frôlent la crête. Grrr, toujours pas de zoom.
Bon ben y a plus qu'à descendre... On m'attend là en bas. Je passe rapidement sur cette looongue descente. N'aurait été la gageure de cette traversée en autonomie, j'aurais pu, j'aurais du récupérer un bus à Saint Nizier.
A noter quand même, à titre informatif, une source opportune dans les pentes ouest, pour un dernier décrassage et apparaître un peu décent auprès du monde et de mes futurs compagnons de bus...
Sous Saint Nizier, le GR débaroule dans des chemins creux vers Seyssinet. Moches, moches...
Un coup d’œil, quand même, aux Trois Pucelles. Par déférence envers Lionel Terray, immense héros de mon adolescence, qui y fit sa première escalade et faillit y laisser sa peau pour impressionner sa camarade de rando. Sa première... conquête :)
Né à Grenoble, mort aux arêtes du Gerbier. Ce n'était pas prémédité, mais ce trek a une allure de pèlerinage.
Pour info, hors fourvoiements du premier jour, le trek décrit fait 88 km, pour un dénivelé positif de 3500 m et un dénivelé négatif de 4100.
Gare de Grenoble... A la poubelle les grolles. Le bus en crocs.
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