• Des deux grands canyons de la réserve du Mont-Perdu, lequel est le plus beau ? Question de goût ! Celui d’Ordesa est plus ouvert, donne de magnifiques points de vue sur le Mont-Perdu. Celui d’Anisclo est plus austère, impressionne par ses dimensions – étroit, avec des parois de plus de 1000 m. Il est aussi plus difficile d’accès et plus long.

    Je l’ai parcouru après avoir laissé la voiture à son entrée, pas loin de l’ermitage de San Urbez.

    Le canyon d'Anizclo

    Ermitage de San Urbez

    Que dire du chemin ? Il est simple et direct, alors on va laisser parler les photos.

    Il remonte le torrent par sa rive droite orographique, sans difficulté particulière, hormis sa longueur. On a droit au spectacle aquatique du rio Bellos, aux envolées des falaises.

    Le canyon d'Anizclo

    Rio Bellos

    Un peu plus haut on passe en rive gauche.

    Le canyon d'Anizclo

    Le canyon d'Anizclo

    Quelques aperçus vers les sommets et on approche de la Fuen Blanca (la fontaine blanche, je suppose), source qui émerge en cascade dans la falaise.

    Le canyon d'Anizclo

    Fuen Blanca

    Je préconise de parcourir le canyon en entier : il faudrait continuer jusqu’au fond. Il y a moyen de rejoindre une faja (cheminement quasi horizontal entre deux barres rocheuses, équivalent des sangles de Chartreuse) qui ramène vers le refuge de Goriz en passant au pied du Soum de Ramond. Très bel itinéraire, mais que je connais déjà, alors je préfère remonter à gauche le barranco de Arrabla.

    Barranco de Arrabla

    Le canyon d'Anizclo

    On passe sous le Mont-Perdu.

    Mont-Perdu et Soum de Ramond

    La Torre de Goriz :

    Torre de Goriz

    Et voilà qu’on bascule sur la vallée d’Ordesa et le Circo de Goriz.

    Le Circo de Goriz

    Le refuge de Goriz est proche ; on pourra y passer la nuit, et continuer vers d’autres aventures : canyon d’Ordesa, sommets du Mont-Perdu ou du Cylindre du Marboré, chemin vers la Brèche de Rolland. Quel terrain de jeu !

    Une autre rando pyrénéenne ? c'est ici !


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  • Comme tu danses bien...

    Come bali bene, ma Jézabel !
    Come bali bene, bella bimba,
    Balle encore pour moi la villanelle.


    Soubresaute, ma superbe rebelle,
    Brûle le sol battu de mon isba.
    Tes yeux roulent, me saoulent, m’ensorcellent :
    Tout mon bon sens un jour y succomba.
    Comme tu danses bien, ma Jézabel !


    Tel un cerceau, tes dessous de dentelle
    Enlacent tes cuisses, de haut en bas ;
    Ainsi se soulevant ce tissu frêle
    Me dévoile le galbe de tes bas.
    Danse encore pour moi la villanelle.


    Sont-ce ces formes fermes de femelle
    Qui soufflent sur mon coeur en branle-bas ?
    Ou cette toison brune, en ribambelle,
    Sur tes épaules pâles qui s’abat ?
    Comme tu danses bien, ma Jézabel !


    Oh ! déhanche, balance de plus belle,
    Abandonne corps et âme au sabbat !
    A trop te contempler Satan m’appelle :
    C’est ainsi qu’en enfer Orphée tomba…
    Danse encore pour moi la villanelle.


    Come bali bene, ma Jézabel !
    Come bali bene, bella bimba,
    Balle encore pour moi la villanelle.

     


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  • Le bon plan, pour apprécier le canyon d’Ordesa dans tous ses aspects, c’est de le parcourir en boucle par le fond ET en balcon par la faja de Pelay (faja : cheminement horizontal entre 2 barres rocheuses).

    Depuis le refuge de Goriz, nous rejoignons le canyon. Quelques chamois (pardon, isards !), mais je ne les ai pas pris en photo. Sur la photo ci-après, le chemin qu’on va emprunter suit grosso modo la limite de la forêt, sous les falaises de gauche.

    Le canyon d'Ordesa

    Derrière moi, au-dessus du cirque de Soaso, se dévoilent les Tres Sorores : de gauche à droite, le Cylindre du Marboré, le Mont-Perdu et le Soum de Ramond.

    Les Tres Sorores

    Devant, c’est la Sierra de Tendenera.

    Le canyon d'Ordesa

    Le chemin n’est vraiment pas dangereux, ni même impressionnant, contrairement à ce que peuvent suggérer certains topo-guides. Je suppose qu’en cas d’enneigement important, ce serait différent.

    Toujours le Mont-Perdu derrière nous, tandis que le canyon devient de plus en plus profond.

    Mont-Perdu

    Le canyon d'Ordesa

    En face, surplombant la rive droite : la brèche de Rolland, côté espagnol bien sûr.

    Brèche de Rolland

    A la hauteur de la Pradera, quasiment à l’entrée du canyon, il est temps de descendre. Le chemin dévale rapidement la pente dans la forêt. C’est pourquoi j’ai préféré faire la boucle dans ce sens, pour éviter la bavante à la montée.

    On va maintenant remonter le fond du canyon. Plusieurs cascades le long du chemin :

    Cascade del Estrecho

    Un peu plus haut, le rio Arazas forme des gradins (les gradas de Soasa).

    Gradas de Soaso

    On dépasse le cirque de Soaso par la droite. Rencontre avec un isard très peu farouche et à l’allure miteuse.

    Isard

    Vu son aspect et son comportement, j’ai bien l’impression qu’il est malade. Retour au refuge.

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