(Jour précédent)

Petit tour hors de la tente vers 3 heures, le ciel était nettoyé, la Voie Lactée en écharpe. Il y avait aussi plein d'étoiles... dans la mer ! Etonnant le nombre de navires circulant la nuit entre la Corse et l'archipel toscan. Dans la journée je n'avais vu que les ferries de Bastia et quelques voiliers. Des animaux avaient tourné autour de ma tente, je les retrouve ce matin : un troupeau de chèvres.

C'est reparti !

L'atmosphère purifiée permet de mieux voir les îles toscanes, à peine visibles les jours précédents. On distingue très bien l'île d'Elbe et Capraia. Pianosa tout juste (elle est toute plate). La côte toscane peut-être.

Sous le monte a Cibiolla, une source ! Et abondante ! Facile à trouver, au milieu d'un bosquet d'épineux. Formidable ! Ça m'évitera de rechercher les points d'eau repérés d'avance au-cas-où au sud-ouest du monte Stello.

Emplacement stratégique sur le chemin des crêtes, entre la fontaine de Petricaghjola et Bastia. Je la rajoute sur refuges.info.

Allez zou, grosse bavante pour atteindre le point culminant de mon trek : le monte Stello, 1307 m.

Belvédère incomparable que le sommet du monte Stello : à l'ouest, la méditerranée, le golfe de Saint Florent.

A l'est, la mer tyrrhénienne et l'ile d'Elbe.

Au nord-est : l'île de Capraia. 

Au sud du monte Stello : la plaine de Bastia, l'étang de Biguglia, le lido de la Marana.

Au nord : les crêtes du cap Corse, la cima di e Follicie.

Au monte Stello je retrouve des randonneurs (les premiers depuis le sentier douanier) et des traileurs. Il reste à redescendre jusqu'à la mer...

Les hameaux d'Olmeta, la côte des Agriates.

Ah zut, ça remonte vers le monte Foscu.

Encore un genre de buisson à montrer à PlantNet. (Des cistes de Montpellier, apparemment.)

L'île d'Elbe.

Ça déroule, maintenant. 

Mer tyrrhénienne. Capraia. 

Mer méditerranée. Farinole.

Et en descendant vers la bocca di San Leonardo, le golfe de Saint Florent, les montagnes - La neige sur le Monte Cinto !

A la bocca di San Leonardo, une petite bergerie. Je me cale sous l'avant-porte pour préparer mon dernier déjeuner. 

Et je dévale vers Bastia. Au passage je cherche la source de Pietra Ellerata. Pas trouvée, ou bien asséchée.

La glacière de Bocca Pruna, impeccablement restaurée. Elle date de la fin du XVIème.

On y entreposait des couches de neige, dans une fosse de plusieurs mètres, alternant avec des fougères sèches. A terme on obtenait des blocs de glace qu'on vendait aux hôpitaux et notables bastiais.

Et je continue ma descente jusqu'aux hauteurs de Bastia, le quartier de Guaitella.

Le chauffeur d'un minibus au bon cœur, me voyant dévaler sur les trottoirs avec mon gros sac à dos, stoppe et propose de me descendre jusqu'à la gare de Bastia. Alléluia, il m'évite trois bons kilomètres en plein cagnard urbain !

Données GPS du jour : 17,0 km, + 665 m, - 1250 m.

Le temps, du coup, de faire emplette de canistrelli et miel corse (j'adooore le miel amer d'arbousier), rue César Campinchi. Et bien sûr aussi le temps d'une bonne Pietra. Etc.

(Jour précédent)  (Début du trek)

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