• J5 - Emstruá

    (Jour précédent)

    Là que je me rends compte de mon manque de préparation. L’étape prévue (Hvanngil-Emstrur) paraît bien courte et dénuée d’aventure. N’y a-t-il vraiment rien d’autre à se mettre sous la dent dans le coin ? Ces langues glaciaires sous le Mýrdasjökull sont tentantes…

    Je me renseigne sur le gué de la Bláfjallakvísl auprès de la warden : Miss Katla, parait-il un peu colère, est en forte activité géothermique cet été. Les flots de la rivière sont du coup susceptibles de varier fortement. Les conseils sont assez banals : choisir une zone où la Bláfjallakvísl est large, ouvrir la sangle abdominale du sac à dos… Traverser environ 200 mètres en amont du gué de la piste 4x4.

    J5 - Innri-Emstruá

    Au final, la traversée de la Bláfjallakvísl est large mais facile. Cette année, les laugaveguriens même les moins bien équipés (pieds nus et sans bâtons – je ne comprends pas, ça… Sandales et bâtons, c’est de l’équipement basique, y compris en terme de confort !) passent sans difficulté.

    Se référer au récit de Bigfoot de 2009 pour s’apercevoir à quel point ça peut varier. Cette année-là, début août idem, le warden de Hvanngil interdisait la traversée à pied et faisait monter les trekkeurs dans sa 4x4…

    Quelques kilomètres sur le laugavegur, dans un sandur au pied du Mýrdasjökull.

    J5 - Innri-Emstruá

    Jusqu’à rejoindre le « passage obligé » de la passerelle sur l’Innri-Emstruá (l'Emstruá "de l'intérieur"), qui traverse la plaine en canyon.

    J5 - Innri-Emstruá

    J5 - Innri-Emstruá

    Là, je bifurque à fond à gauche vers les glaciers, en longeant l’Innri-Emstruá en rive gauche orographique.

    Pas de l’explo très compliquée : c’est tout plat ! Et tout beau. Orgues basaltiques et épilobes arctiques.

    J5 - Innri-Emstruá

    J5 - Innri-Emstruá

    A l’entrée de la vallée, je sens une forte odeur de soufre. Je cherche un peu mais il n’y a pourtant pas l’ombre d’une fumerolle ou source chaude. Cette odeur va m’accompagner pendant un bon gros quart d’heure. Il semble que ce soit l’Infernale Miss Katla herself qui m’envoie son souffle méphitique…

    La Litla-Mófell :

    J5 - Innri-Emstruá

    La vallée, quasi plate jusqu'alors, se termine par un léger bombement (cordon morainique ?), et juste derrière... un creux...

    En face, les larges langues glaciaires descendant de la Katla : le Sléttjökull et l’Entujökull.

    J5 - Innri-Emstruá

    La branche est de l’Innri-Emstruá collecte les eaux du Sléttjökull. La branche ouest, que j'ai remontée, est séparée des glaciers par un sillon au pied de l'Entujökull, probablement datant d'une période de recul : j'imagine qu'au Petit Âge Glaciaire, celui-ci venait s'appuyer sur les Mófjöll.

    Toujours est-il que les eaux de fonte de l’Entujökull partent maintenant vers l'ouest, formant l'autre Emstruá, celle "de devant", la Fremri-Emstruá.

    Pour un meilleur point de vue, je longe un moment en balcon la vallée de la Fremri-Emstruá puis, bloqué par les pentes de palagonite, je monte sur une petite éminence devant la Litla-Mófell.

    Au sud-ouest, l’Eyjafjallajökull (le fameux !) devant la Fremri-Emstruá. (Sur la gauche, la Rjúpnafell pointe son nez.)

    J5 - Innri-Emstruá

    Au nord-ouest, la Stóra-Mófell devant le Tindfjallajökull.

    J5 - Innri-Emstruá

    Et toujours l’Entujökull au sud.

    J5 - Innri-Emstruá

    (suite de l'article)


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