Pour cette première étape, je pars avec ma fille, pour un périple au-delà des 3000 mètres. On shunte la première montée par le téléphérique de Bellevue. Ce n'est pas comme si on ne connaissait pas déjà ! De l'arrivée du téléphérique on choisit de contourner le Mont Lachat à flanc de vallée.

Derrière nous, dans les lumières matinales, les rochers des Fiz, de l'Aiguille de Varan à la Pointe d'Anterne, dominent les Houches et Servoz.

La traversée d'un éboulis d'ardoise est sécurisé par des câbles.

Du col du Mont Lachat, nous pensions monter vers les Rognes par le chemin récent tracé sous le glacier de la Griaz, en somme le parcours inverse de celui de 2012 raconté là. Mais un panneau indique que le sentier est fermé. Le sachant exposé, on ne s'y risque pas, on se contentera de suivre la voie ferrée du Tramway du Mont Blanc, celui du film Malabar Princess. En fait j'ai l'impression que cette fermeture du sentier a plus à voir avec la régulation des alpinistes qui montent au Mont Blanc qu'avec un problème d'accès.

On est déjà à 2200 m d'altitude, le panorama se dégage jusqu'au Buet, bien enneigé. On sort de 2 jours d'orages, il semble que la neige ait tenue au-dessus de 2600-2700 m. On verra ce qu'il en sera plus haut.

On contourne un éperon rocheux pour ne pas emprunter le tunnel taillé juste avant le terminus du tramway, au Nid d'Aigle. Beau point de vue sur la face nord de l'Aiguille de Bionnassay et le glacier éponyme.

Et on continue en remontant vers la cabane des Rognes. Pas de bouquetins, pourtant fréquents dans ce coin.

Depuis la cabane, on se hisse jusqu'à l'arête des Rognes pour le panorama qui s'étend vers la vallée de Chamonix au nord et vers Montjoie au sud.

On est à la limite de la neige fraîche, qui blanchit l'Aiguille du Goûter et notre futur chemin vers le glacier de Tête Rousse.

Blanchies aussi, comme rarement un début août, les aiguilles du nord : la Verte, le Dru, le Chardonnet, le Tour.

Le parcours sur l'arête qui remonte du col des Rognes vers Tête Rousse est un peu compliqué par la neige récente qui commence à se transformer en glace sous les pieds des alpinistes. On évite d'anticiper une redescente flippante !

On traverse le glacier de Tête Rousse jusqu'au refuge. Pas de poche d'eau et de cavité sous-glaciaire cette année.

On déjeune au refuge de Tête Rousse. L'Aiguille du Goûter avec le Grand Couloir, passage clé vers le Mont Blanc.

L'Aiguille de Bionnassay, plaquée de neige et le glacier de Bionnassay.

(Suite de l'article)