-
J10 - Háalda
14 heures ; le bus d'Eldgjá me dépose à Landmannalaugar. (Si tu as bien suivi, en fait on est encore en J9.) Je ne rentre sur Reykjavík que demain après-midi. Il y a donc place pour une dernière excursion, d'autant que je n'ai pas du tout envie de camper à Landmannalaugar.
Mon idée : aller camper au lac Höfthavatn (Höfðavatn) et, demain, soit monter au mont Háalda, soit faire une boucle vers Stórihver (mais je n'ai pas de carte du secteur...).
Je prends quand même d'abord le temps d'une bonne douche chaude, et c'est reparti à travers la laugahraun (la coulée de lave au-dessus du camping de Landmannalaugar).
Au fond de la vallée de Vondugil, le Háalda, probablement mon objectif de demain.
Les incroyables coloris du Landmannalaugar. Sûr que là, il n'y a pas que du vert !
Petit pèlerinage dans les fumées du vallon au sud de Vondugil, qu'on avait visitées il y a 5 ans.
Belle marmite d'eau bouillonnante. Je vais essayer de m'en approcher pour un meilleur cliché.
Et juste à ce moment-là, elle s'arrête de cracher. C'est pas possible, elle m'a vu !?
Peut-être fonctionne-t-elle comme un mini geyser : il faut le temps qu'elle reconstitue son stock d'eau bouillante et de vapeur.
Bon, fini de jouer les touristes, je retourne vers le fond de Vondugil. Montée très raide au bord de la cascade.
Après le raidillon, ça continue à monter, lentement, dans un univers plus brun : je suis sorti de la caldeira.
Le temps se couvre peu à peu. Il y des grains qui se baladent à droite à gauche. Est-ce que je vais les éviter ? A tout hasard je me mets en configuration pluie : coupe-vent, housse de sac, capote par-dessus tout ça.
Et d'un coup me voilà sous l'averse. C'est pas de la pluie - pas que. Eau, grêle, neige... En quelques minutes je suis trempé, malgré mes protections. Trempé et surtout gelé, car j'ai gardé un minimum de vêtements pour les conserver au sec dans le sac à dos - je suis quasi bras nus à cause de ma pov' capote à 2 balles de chez D4, trop petite.
Le Höfðavatn n'est plus très loin. J'y arrive rapidement. Opération beargryllsienne, top départ.
Poser la capote et le sac à dos. Rassembler une quinzaine de blocs de basalte. Monter les arceaux. Déployer la protection de sol. La virer : en quelques secondes, elle s'est rempli de neige. Déployer la tente sous le vent - elle aussi se couvre de neige - se dépêcher ! Enfoncer les trois sardines amont et les lester. Enfiler les arceaux. Soulever le dôme. Placer et lester le reste des sardines. Je ne sens plus mes doigts : le froid, mais aussi l'abrasion du basalte.
Je m'assieds dans la tente intérieure, les pieds sous l'abside, le sac à dos entre les pattes. Sec ! Brave tente !
Ôter les vêtements trempés du haut, en mettre des secs. Gonfler le matelas, étaler le sac de couchage. Ôter les chaussures, les vêtements du bas, en mettre des secs. Me plonger dans le sac de couchage. Me laisser enfin à grelotter.
Dire que le matin même, je m'amusais volontairement à me baigner dans les eaux glacées de la Norðari-Ofaera...
Un peu plus tard, réchauffé, alors que l'averse s'est calmée, je sors jeter un œil autour de mon bivouac.
Ben dis, c'est moins accueillant qu'en 2009 (j'y suis pourtant quasiment jour pour jour). Des névés tout autour du lac. Me baignerai pas dans le Höfðavatn cette année !
Matin du J10. La pluie a fini par cesser ; tant mieux car je n'ai plus de vêtements secs de secours. Il y a même quelques rayons de soleil. Je contourne le Höfðavatn par l'est.
Arrivé au col, j'entrevois les fumées de Stórihver au loin. Au niveau du timing, ça va pas le faire : je vais me contenter de l'ascension du Háalda. C'est le lot de consolation. Epi l'est plus haut que le Sveinstindur et le Gjátindur. Na (1089 m).
Impressionnant panorama du sommet du Háalda. Les entrailles de la caldeira du Landmannalaugar.
Le Frostastaðavatn, les Veiðivötn et au fond, le Vatnajökull.
Plus proche, le Höfðavatn et mon coin de bivouac de cette nuit (à droite du lac).
La vallée de Vondugil, la laugahraun, le Brennisteinsalda que je domine.
N'y a plus qu'à rentrer.
Vondugil coloré, toujours.
Obligatoire, la photo du Brennisteinsalda.
Obligatoire aussi, la baignade à la laugar en attendant le bus de 15h.
Grand bleu à Reykjavík. Le bus m'a laissé dans le centre-ville. Pour rejoindre le BSI et le bus de l'aéroport, petit détour vers la cathédrale, qui était en travaux en 2009.
Epicétou.
(Jour précédent) (Début du trek)
(2012 - Fjallabak) (2016 - de Landmannalaugar à Skógar)
Tags : haalda, vondugil, hofthavatn, andmannalaugar, Höfðavatn, háalda
-
Commentaires