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Le glacier de tré-la-Tête
Je l'ai en ligne de mire depuis quelques années : la vallée du glacier de tré-la-Tête, au-dessus des Contamines, jusqu'au refuge des Conscrits. C'est le genre de balade à réaliser sur deux jours - avec nuit en refuge -, mais gonflé à bloc au retour de mon trek en Oisans, c'est l'occasion de la faire en costaud.
Je commence au parking de la Bottière. Il n'est pas vraiment de bonne heure, j'ai été un peu fainéant sur ce coup-là, et l'horaire indiqué sur le panneau pour le refuge des Conscrits m'inquiète un peu. Ça va me faire rentrer après 20 heures...
Mais ce sentier du Cugnon, à l'abri sous les épicéas, je le dévore à toute berzingue. Les aperçus vers les montagne sont d'abord rares. Les ardoisières sous le Mont Joly.
On sort des bois : le plateau de Platé et des Fiz.
Et une dernière côte pour rejoindre le refuge de tré-la-Tête.
J'ai pulvérisé de plus d'une heure le temps de montée indiqué en bas, la perspective de rentrer à la nuit s'éloigne.
C'est là qu'on pourrait faire étape. En ces temps de sécheresse et canicules à répétition, la fontaine à côté du refuge est à sec. On me laisse remplir ma bouteille dans l'arrière-cuisine. Je m'installe pour déjeuner face au col du Bonhomme, pile au même endroit que lors de mon demi-tour du Mont-Blanc, là où j'avais failli provoquer un incendie. Chips et saucisson, aucun risque cette fois-ci...
C'est marrant de constater que j'ai quasiment pris les mêmes photos sur ce tronçon commun aux deux randos. C'est reparti vers le refuge des Conscrits...
Voilà le front du glacier de tré-la-Tête. On peut constater les quelques mètres de recul en deux ans - franchement je m'attendais à pire.
J'ai bien l'impression que cette partie basse du glacier de tré-la-Tête n'est plus solidaire du reste, et est condamnée à très brève échéance... Intrigant : quelques points sur les plages d'argile au pied du glacier. Gros plan : un petit groupe de bouquetins.
J'arrive très vite à un premier passage équipé de cordes et de pieux métalliques. Rien de compliqué, mais il faut avoir le pied sûr et ne pas être sujet au vertige. Plus loin c'est carrément une échelle verticale qui a été aménagée !
Le chemin louvoie plus ou moins à l'horizontale, s'enfonce dans un ravin, saute un éperon pour passer au ravin suivant.. C'est chaque éperon qu'il a fallu équiper. Le corollaire de cette rando-vertige, bien entendu, ce sont les visions spectaculaires vers le glacier.
Arrive le point d'orgue de la rando, la fameuse passerelle himalayenne !
Une petite pause et un coup d’œil en face, au mont Tondu, avant de se lancer dans la traversée ?
Allez ! Dans ce sens-là, ce n'est pas si impressionnant. On en reparle à la descente !
Je ne sais pas par où on passait avant...
Face à l'aiguille des Lanchettes, on domine maintenant la partie plane du glacier de tré-la-Tête.
Je ne suis pas sûr : le col des Glaciers ? Et quoi qu'il en soit du col, sous celui-ci, un glacier à l'agonie...
Depuis un moment, depuis la passerelle en fait, c'est fini la rando-vertige, on est revenu à du sentier plus traditionnel. Mon objectif en visu : le refuge des Conscrits, devant l'aiguille des Glaciers.
Je tente un panoramique du glacier, au smartphone. Refuge des Conscrits, aiguille des Glaciers, aiguille des Lanchettes, mont Tondu.
Encore quelques acrobaties (deux passages où il faut mettre les mains, mais il n'y a plus le vide) et voilà le refuge des Conscrits.
Petite visite de ce vrai refuge d'alpinistes, avec antichambre où se débarrasser du matériel, puis le séchoir et enfin une grande salle à manger plein soleil. Vide à cette heure-ci.
Je ressors, cherche un endroit pour clicher un nouveau panorama. De l'aiguille des Glaciers au mont Tondu, toute la langue du glacier de tré-la-Tête.
En gros plan : l'aiguille des Glaciers, 3816 m.
En fait, je suis un peu déçu. Je m'étais mis en tête qu'on verrait le haut du cirque, vers le Mont-Blanc, mais non, il faudrait contourner le refuge des Conscrits et continuer le chemin qui se perd plus haut, en direction du col Infranchissable. Pas le temps... et voilà pourquoi il vaut mieux faire cette rando en deux étapes...
Une autre fois, peut-être. Là il faut vite que je reprenne le chemin de la descente.
Retour vers le canyon du glacier de tré-la-Tête.
Retour à la passerelle himalayenne. Accès un peu plus coton à la descente. L'aménagement mériterait d'être repensé, de ce côté. La passerelle elle-même est assez raide dans ce sens, on se fait de bonnes sensations mais c'est sans danger une fois qu'on est dessus !
La joie de croiser une femelle bouquetin dans la traversée des ravins.
Une dernière vision du glacier de tré-la-Tête avant de débarouler jusqu'aux Contamines...
(Sommaire articles Mont-Blanc)
Tags : Conscrits, aiguille des Glaciers
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