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Vénéon - Étançons
D'abord, redescendre vers le Vénéon. Mais par la rive droite. Je traverse donc le torrent du vallon des Étages. Je profite de la baisse de débit matinale. Faut quand même déchausser et montrer les crocs.
Pour info, de ce côté du torrent, il y a plein d'emplacements sympas pour bivouaquer.
En face, l'aiguille du Plat de la Selle.
Revenu aux Étages, j'en profite pour troquer le sac pour un plus gros - pour les trois ou quatre jours qui me restent -, et c'est reparti en rive gauche du Vénéon.
La Barre des Écrins, plus haut sommet de l'Oisans, pointe son nez tout là-haut.
Le Vénéon est toujours aussi impressionnant. Je n'ai pas croisé d'affluent jusqu'à maintenant. Le sentier me fait passer au milieu du camping de la Bérarde. Camping-cars, tentes familiales et tentes de rando. Tout un monde s'y mélange. Je traverse ensuite sur la passerelle au niveau de la confluence du Vénéon et du torrent des Étançons.
Avant même l'entrée du village, je bifurque à gauche et ça monte d'emblée : encore une vallée défendue par un verrou. Très vite je domine la Bérarde.
Le Plat des Étançons.
On approche du midi solaire, je cherche un arbre pour ma pause. Quelques ânes baguenaudent dans le coin, je suis obligé de les pousser pour atteindre une ombre sympa.
Siesta en face du vallon de Bonne Pierre et de la Barre des Écrins. Du dôme des Écrins, plus précisément. Le Dôme est considéré comme un sommet séparé et cache la Barre. Tous deux sont dans la liste officielle des 4000 alpins. Ce sont les plus méridionaux.
Je repars vers 14 heures. Je repère une harde de chamois de l'autre côté du torrent des Étançons, en rive droite.
Roulement de tambours, c'est pour bientôt, apparition prochaine de la reine de l'Oisans... La voilà qui pointe le bout de son nez...
La Meije et sa formidable paroi sud...
Soulagement : le glacier Carré est blanc ! C'est la petite tache en partie gauche de la paroi. On m'avait dit qu'il était devenu tout gris, à moitié fondu, à moitié couvert d'éboulis.
La Meije sera surtout la star de demain. Là, j'en suis déjà à réfléchir à mon bivouac. Comme au vallon des Étages, il n'y a pas bézef de coins de pelouse disponibles. De l'autre côté du torrent je repère une large zone de vernes (d'aulnes) et me dis que j'y trouverai bien le moyen d'y cacher ma tente. Je traverse donc le torrent des Étançons au niveau du Plaret Gény.
Petite zone humide - quoique bien asséchée cette année - et je rejoins les vernes. Je fouine un peu avant d'y trouver quelques mètres-carrés plats. J'y lâche mon sac et retourne au chemin qui monte vers les cascades du Plaret.
Voilà la cascade du Plaret du bas.
Surprise. Un parapentiste s'envole au-dessus de moi. Il a dû décoller du Replat du Plaret. Le parapente est pourtant interdit dans le parc national des Écrins, il me semble.
Bah, c'est pas moi qui vais lui jeter la pierre, il est trop loin. Il n'a pas pu prendre de l'altitude, il est déjà en train de rejoindre la vallée du Vénéon, face aux Bans.
Je grimpe encore un peu au bord du torrent du Plaret.
Et puis il commence à se faire tard, je redescends. Quelques nuages se sont accumulés, ils donnent de l'ambiance. Meije face sud toujours.
Je monte la tente. Meije face sud encore (et c'est pas fini...)
Le coucher de soleil pare d'or les sommets, ça me décide à monter les éboulis derrière ma tente pour chercher quelques photos sympas.
Crevant, mais bien content de ce cliché des Bans et du glacier de la Pilatte.
Malheureusement le dôme des Écrins, quant à lui, reste en grande partie caché au fond du vallon de Bonne Pierre.
Et de l'autre côté, bien sûr... La Meije, quoi d'autre...
J'observe quelques minutes les vols saccadés des chauves-souris, et puis au dodo.
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Tags : Meije, Plaret, la Bérarde, Vénéon, Étançons, Barre des Écrins
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