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Lassolas
Grosse crise d'extrasystoles cette nuit. Déshydratation avec des perturbations de la balance ionique ? Toujours est-il que la journée commence mal. Rien qu'à me baisser pour démonter ma tente je suis à la limite de l'évanouissement. J'y vais mollo.
Je laisse les prés et vire vers l'est au niveau du Puy de Pourcharet.
Un magnifique, heu, arbre.
Au niveau de la trace qui monte entre le Puy de Lassolas et le Puy de la Vache, je cache mon sac dans un chablis. Ça monte raide dans un sol instable et, même allégé, j'ai beaucoup de mal à progresser, obligé de m'arrêter très souvent pour gérer mes chutes de tension - tous les trois pas je vois 36 étoiles !
J'arrive laborieusement sur la crête du volcan.
Le Puy de Lassolas, comme son voisin le Puy de la Vache, est une star chez les géologues et géographes. C'est l'archétype du cratère égueulé.
Panorama ci-dessous : les flancs de la gueule ouverte de Lassolas, avec le Sancy en fond de toile.
Et je redescends côté ouest avant de reprendre le chemin (c'est un tronçon commun GR4, GR30, GR441) et récupérer mon sac.
Ça continue dans un joli bois. Avec un drôle de scolopendre géant vert !
Petite hésitation au niveau du col de la Ventouse ; le GR a été modifié. Je décide de contourner le Puy de Charmont par l'ouest.
Regard en arrière sur les deux volcans égueulés de Lassolas et de la Vache.
Un aperçu vers le Sancy qui se rapproche lentement.
La suite n'est pas passionnante. Il y a 5-6 kilomètres à travers des champs et des prairies exploitées, odeurs d'épandages et de pesticides.
Je fais le plein d'eau à la fontaine de Saulzet-le-Froid. J'ai bien du mal à avancer, mais pour l'instant pas de possibilité d'installer le bivouac. Je scrute la carte ; il devrait y avoir des opportunités après le village de Pessade.
Après Pessade, je remonte au nord-ouest en direction du lac de Servières, où, selon mon programme, j'envisageais de poser la tente. Mais je me traîne et il est trop tard pour aller jusque là-bas.
Derrière moi s'aligne toute la chaîne des Puys.
Le chemin suit la lisière de la forêt. Celle-ci est très dense et froide ; elle ne m'inspire pas pour un bivouac. Côté champs, avec les épandages récents, ce n'est pas mieux.
J'ai repéré la traversée d'un ruisseau (le ruisseau de Chevalard), ça devrait le faire. Je commence par le longer en rive droite, pourquoi pas mais ça reste très fermé. Je retourne au pont, redescends en rive gauche. Je me faufile par dessus un vieux barbelé et sous une clôture électrique (pas en fonctionnement). Me voilà tout au bout d'un joli pré, avec du dégagement vers l'est et donc potentiellement du soleil demain matin. Je me pose.
21,2 km , +600 m, -600 m, pas mal vu ma forme du matin !
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