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Le Buet
8h30. Bonjour Marguerite ! Début de balade bucolique.
Et pourtant, la course est ambitieuse. Monter au Buet est une rando redoutable, environ 1800 m de dénivelée positive quand on y monte d'une traite de la vallée de Vallorcine... Y a pas mieux dans le coin. Coup d’œil en passant à la Cascade de Bérard, très prisée des touristes.
Avant d'atteindre le verrou glaciaire, je repère ce passage qui avait, en février, tellement impressionné le groupe de randonneurs que je doublais en raquettes sous la neige et la glace (voir là !). En été ça s'avère être une passerelle de bois au-dessus du torrent. Avec un garde-corps apparemment démonté en hiver.
Bien vite nous surmontons le verrou et voyons apparaître tout le fond de la vallée de Bérard.
Le refuge de la Pierre à Bérard est lui aussi vite atteint. En février il était complètement invisible. J'avais déjeuné sur la Pierre, qui dépassait seule de la neige.
Mine de rien, on a déjà monté 600 m, un bon tiers du dénivelé. Mais la rando change de braquet... Plus de 40% de pente sur les 1200 m restant.
Après quelques zigzags au-dessus du refuge, on rejoint un chaos de blocs.
Puis de belles dalles de granite bien raides, qu'on remonte en adhérence.
La renoncule des glaciers, une de mes fleurs préférées, symbole de la haute montagne.
On passe sous le col de Salenton et nous voilà dans le cirque de la Table au Chantre.
Il n'y a plus de végétation. On entre dans un étrange paysage exclusivement minéral.
L'altitude et la fatigue commencent à se faire sentir. Petit répit, vers 2650 m, le chemin rejoint la crête ; on découvre toute la partie haute de la vallée de la Diosaz.
Et l'extraordinaire falaise des Fiz.
Et ça repart pour la bavante finale vers l'arête de la Mortine.
Le souffle est court, mais j'ai trouvé un rythme mécanique, presque robotique ; le paysage est comme hors du temps, et moi aussi.
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