• Tour du Mont-Perdu

    Je ne vais pas prétendre que c’est le plus bel itinéraire qu’on puisse imaginer dans les Pyrénées Centrales, je vais juste le penser très fort.

    Le tour du Mont-Perdu sur 4 jours.

    Evidemment, il sera dommage de ne pas en profiter aussi pour visiter le canyon d’Ordesa. Et pourquoi ne pas se lancer dans l’ascension du Mont-Perdu, qui n’est pas si difficile ? Donc 6 jours…

    Départ : Gavarnie.

    gavarnie

    Le 1er jour, courte montée jusqu’au refuge des Espuguettes.

    refuge des espuguettes

    En face, les Astazous avec entre eux deux le fameux couloir Swan, course hivernale paraît-il très prisée.

    les astazous

    Fin septembre, malgré la météo au beau fixe, le refuge est quasi désert : en fait je suis le seul client, face à deux gardiens… Le gardiennage CAF n’est pas toujours une activité très rentable ! D’autant que je transporte ma nourriture.

    Le Vignemale :

    Vignemale

    La brèche de Rolland (le chemin du retour) et le Taillon :

    breche de rolland

    Deuxième jour. Ça commence par une petite montée facile jusqu’à l’Hourquette d’Allans au pied du Pic Rouge de Pailla.

    pic rouge de pailla

    Sur la crête nord, repose une tribu de vautours. Pas de photos : mon appareil de l’époque n’a pas de bon zoom. Je redescends un peu dans la vallée d’Estaubé et puis c’est la grosse bavante du couloir de Tuquerouye. C’est vraiment très raide, pas difficile mais épuisant. A ne pas faire (sans équipement, s’entend) en cas de neige ou de verglas.

    Dans la brèche, le CAF a installé un petit refuge non gardé.

    refuge de tuquerouye

    Les gros marcheurs (à condition d’arriver de bonne heure à Gavarnie) pourraient y coucher et zapper le refuge des Espuguettes. Variante qui laisserait le temps de faire l’ascension des Astazous avant de redescendre sur Pineta (hop, deux 3000 faciles au compteur).

    On peut contourner l’obstacle en continuant jusqu’au Port Neuf de Pinède, mais ce serait vraiment dommage, étant donné le spectacle qu’offre la brèche de Tuquerouye. Le Lac Gelé devant le Mont-Perdu… Incomparable… Le plus beau paysage de France. (Un pas en avant et c’est le plus beau paysage d’Espagne).

    breche de tuquerouye

    Je redescends sur le Lac Gelé du Marboré.

    lago helado

    J’ai un peu de temps pour une courte variante : je longe le lac par le nord. Ça me permet de rejoindre un beau belvédère sur la vallée de Pineta.

    vallée de pineta

    Mais ça ne passe pas par là : on est au-dessus d’une barre rocheuse. Pour passer le verrou glaciaire, il me faut retourner vers le Lac Glacé.

    Col des Astazous :

    col des astazous

    Brèche de Tuquerouye côté sud (raide, mais dénivelé bien inférieur au versant nord – et puis bien ensoleillé, peu de risque de verglas) :

    breche de tuquerouye

    Descente dans le Cirque de Pineta. Sympa mais pas comparable aux Cirques du côté français.

    cirque de pineta

    Un peu fatigué et pas motivé pour marcher sur l’asphalte, je fais un peu de stop jusqu’au refuge de Pineta. C’est plus ambiance auberge de jeunesse (quasi vide) qu’ambiance refuge : des box individuels. Bof, mais je ne suis là que pour quelques heures.

    Troisième jour. La première partie est une longue montée jusqu’au collado de Anisclo, d’abord dans les pins, puis dans la prairie d’altitude. Gros dénivelé en zig-zag (1300 m). Je n’ai pas encore fait le plein de globules rouges : c’est assez laborieux. J’ai l’œil rivé sur l’altimètre, et je me donne le droit à une pause et à une barre chocolatée tous les 300 m. Heureusement que le chemin récompense par de beaux points de vue sur les vallées d’en face. Les Llanos de la Lari :

    llanos de la lari

    Voilà le collado de Anisclo. En face de moi, la Punta de las Olas (dernier contrefort du Mont-Perdu), avec un itinéraire magnifique, la faja de las Olas. Visualisez sur la photo suivante : le chemin va monter entre les éboulis et rejoindre la vire à mi hauteur.

    faja de las olas

    Mais avant cela, je traverse le haut du canyon d’Anisclo.

    canyon de anisclo

    L’altimètre m’est bien utile pour choper la faja : l’altitude est le repère le plus sûr. (De mémoire, ça date un peu, il y a une petite échelle, mais le passage n’est pas difficile). Le chemin part à l’horizontal entre les 2 barres rocheuses. Nouvelle vue du canyon d’Anisclo depuis la faja :

    canyon de anisclo

    Autre photo depuis la faja : au-dessus de moi, le Soum de Ramond.

    soum de ramond

    Je retrouve le chemin qui arrive du canyon d’Anisclo par le collado de Arrablo (itinéraire alternatif pour les personnes impressionnables ou par mauvais temps).

    collado de arrablo

    Et voilà le Cirque de Goriz.

    cirque de goriz

    Le refuge de Goriz : mon pied à terre. Je vais y rester 3 nuits, le temps de l’ascension du Mont-Perdu et d’une virée dans le canyon d’Ordesa. Voir d’autres articles. Le refuge est bondé, comme toujours ; heureusement j’ai réservé ! Un peu à court de nourriture, je m’y paye même le dîner. (Pour info, on y mange très bien, et dans une belle ambiance. De toute façon, l’ambiance des refuges espagnols est toujours bonne, voire festive – pas faite pour les couche-tôt, qu’on se le dise !).

    Le dernier jour, c’est le retour à Gavarnie via la brèche de Rolland et le refuge des Sarradets. La traversée Sarradets-Goriz vaut un article en soi, alors juste une dernière photo : la brèche de Rolland depuis le porche de la grotte Casteret.

    brèche de rolland

    Voili-voilà comme dirait l’autre.

    Une autre rando pyrénéenne ? C'est ici !


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