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Et donc, du col de Madamète, vers le sud : le lac d'Aumar et le lac d'Orédon.

Je suis maintenant sur le GR10, qui traverse les Pyrénées. Descente vers le nord. Laquet de Madamète.

Lacs de Madamète.

Il y a un peu de monde depuis que je suis sur le GR, dont quelques randonneurs au long cours. Assez pour m'inquiéter de mon bivouac du soir à Aygues Cluses. J'ai prévu d'y dormir en cabane. Il y a bien un refuge, mais il est encore en construction. La pandémie lui a fait prendre quasiment deux années de retard.

Je ne peux m'empêcher de scruter les quelques points qui semblent déambuler aux alentours de la cabane d'Aygues Cluses. J'ai peur de ne pas y trouver de place. Je ne vais quand même pas mendier un squat aux ouvriers du chantier !

La cabane d'Aygues Cluses. Personne apparemment - à part des vaches. Ouf.

L'intérieur. Un bat-flancs et quelques matelas, environ 5 places sans serrer. Moyen d'installer des personnes en plus dans les combles.

Dans quelques mois, la cabane sera un peu obsolète. Que deviendra-t-elle à l'ouverture du refuge d'Aygues Cluses ? J'ouvre la fenêtre en grand histoire de faire partir la poussière. Porte fermée parce que les vaches sont très curieuses. Elles sont remontées du chantier pour me voir, puis ont continué vers le lac de Coueyla Gran, au pied de la cabane.

Je vais faire le plein d'eau à la source, qui se situe juste au bord du lac de Coueyla Gran côté sud.

La journée de rando aura été assez courte, au final. Je bouquine à l'ombre de la cabane. De temps en temps quelques randonneurs viennent jeter un coup d'œil mais ne manifestent pas l'envie de s'y poser. En contrebas, sur le chantier, c'est assez léthargique aussi. Jusqu'à l'arrivée d'un hélicoptère. Livraison de matériel d'isolation. Trois-quatre ouvriers sortent du refuge d'Aygues Cluses pour aider aux manœuvres.

Plus tard, une randonneuse vient bavarder ; je lui indique la source. Elle installe sa tente à une centaine de mètres de la cabane puis repart se promener. Quelques minutes après son départ une flèche de poils marrons coure dans tous les sens autour de sa tente. Une hermine ou une belette. Il faut à tout prix que je la photographie ! En fait il y en a même deux. Elles ne sont pas tellement inquiètes, ou aussi curieuses qu'inquiètes, mais tellement vives que les shooter est très compliqué. J'en coince une sur un bloc de roche, elle n'ose pas partir dans la prairie.

Elle court en rond au travers du rocher, fait des pauses de quelques secondes, je mitraille mais l'appareil est toujours en retard... Bref voilà une compil...

C'est bien une hermine. Une belette aurait une tache brune sur la joue, et pas de noir au bout de la queue.

Plus tard encore. Le coucher de soleil est proche.

Rose et orange sur les montagnes au-dessus du lac de Coueyla Gran.

Arrivée inopinée d'un couple d'allemands harassés. On arrive à échanger quelques mots en anglais. Apparemment ils arrivent de loin. Ils me demandent s'il y a de la place dans la cabane. J'ai une seconde la tentation de leur répondre que non, et puis j'ai pitié... On sera donc trois ce soir à dormir dans la cabane d'Aygues Cluses.

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