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La Laïta SUP & rando
La Laïta. J'avais dans l'idée d'y randonner en boucle, quitte à la traverser à la nage, ce qui est tout à fait faisable : il n'y a guère que 300 mètres de Guidel au Pouldu. J'ai choisi une autre option : ma première expérience de biathlon paddle / rando. Départ du port de plaisance, côté Guidel, 40 minutes avant la marée haute au Pouldu.
Je me dis que j'aurais carrément dû partir de Guidel-Plages, de l'océan. J'y penserai pour une autre fois. Pas de vent, petit coefficient. Le fond sablonneux n'est pas loin.
Au point qu'un peu plus loin, en face de l'anse de Stervilin, l'aileron racle. je descends de la planche et traverse le banc de sable noyé sous 10 ou 20 centimètres d'eau pour rejoindre le chenal. Il n'y a plus qu'à pagayer tranquillou. Je dépasse le moulin de Beg Nénez.
Je ne me rends pas vraiment compte, mais il doit y avoir un peu de courant qui me favorise - et un peu de vent dans le dos. Toujours est-il que me voilà rapidement à la hauteur du pont de Saint-Maurice.
L'eau est encore assez claire mais le paysage change, les plages sablonneuses sont remplacées par des talus plus ou moins bourbeux. L'aber prend peu à peu un air fluvial.
Sous la colline ar Butten, je repère un couple de bernaches et tente de les approcher pour quelques photos. A genoux pour ne pas les effrayer.
A vrai dire, elles n'ont pas l'air très inquiètes, s'essayent juste à me prendre de vitesse en pagayant plus vite que moi. Grosse bête, la bernache peut dépasser les 4 kilos. Ferait un beau rôti pour Noël.
C'est en avalant une de ces bestioles qu'un fameux vol US Airways s'était vu contraint d'amerrir sur l'Hudson. La Laïta est un peu moins large...
J'ai dépassé Saint-Maurice et repéré au passage la cale où je compte accoster. Je continue encore un peu. L'eau a pris une couleur chocolat bien prononcée.
Je continue jusqu'à entrevoir au delà de Cost er Lann.
Ça fait une heure que j'avance, je peux décemment faire demi-tour. Plus en amont je ne sais pas trop s'il est facile de rejoindre le bord sans patauger dans la gadoue. J'aurai fait plus de 6 km en une heure, ce qui confirme que j'ai été aidé par le vent ou le courant.
Deux kilomètres pour revenir à mon débarcadère.
Après un dernier virage à droite, je me retrouve avec un fort vent en pleine face, je bataille pour avancer. Je contourne l'île de Saint-Maurice et retrouve la vieille cale repérée tout à l'heure.
Atterrissage. La planche, le sac à dos et les chaussures vont sécher un moment au soleil.
Allez. C'est reparti à pied, avec le paddle roulé dans le dos. Le chemin bifurque rapidement pour contourner l'anse de Bénoal. Je ne sais pas comment ni pourquoi, mais je me persuade qu'il y a moyen de passer par la digue.
C'est du grand n'importe quoi. Je m'accroche des deux mains au sommet de la digue, avance en crabe jusqu'à grimper sur la partie plane de l'ancienne vanne. Rebelote de l'autre côté. C'est passé.
Bien entendu, pas de chemin, je me faufile dans les broussailles, monte une petite éminence. Le paddle dans son sac à dos s'accroche aux branches tant qu'il peut... Bizarrement, une petite échelle de bois est installée entre un arbre et un rocher. Retour à la Laïta.
Une vague sente mène à cette vigie. Elle me permet de rejoindre le sentier principal. Un peu plus loin un embranchement permet de monter sur ar Butten.
Une petite chapelle y a été construite en mémoire d'un certain Jean de Polignac, mort en 1943, et sa femme. Je pense à un résistant ou à un fusillé par les nazis ? Plus loin, je retrouve le pont de Saint-Maurice. Photo du milieu du pont, cadrée à l'opposé de celle prise depuis mon paddle...
Revoilà le sable. Le niveau d'eau a un peu baissé, pas trop. Petit coef de 45.
Et je retrouve le port de plaisance de Guidel-Plages, dépasse la Capitainerie pour un cliché de l'embouchure.
Une autre balade en paddle ? C'est là.
Tags : SUP, paddle, Laïta, Guidel, bernache
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