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Trois Nants suite
Allez, faut profiter des quelques terrasses, glisser d'arbres en arbres déracinés, pour se rapprocher peu à peu du spot. (Bien entendu, on peut continuer sur le chemin, jusqu'à la fontaine que je rejoindrai tout à l'heure.)
Et voilà.
Sympa, n'est-ce pas, la cascade des Trois Nants !
Dans un hiver froid, imagine ça sous une carapace de glace. Approche à tenter, mais par le bas ; débarouler du chemin de Montvauthier serait bien trop dangereux dans la neige. Au point où j'en suis, je continue à descendre le long du ruisseau des Trois Nants. Il y a un pointillé sur Géoportail, en vérité rien sur le terrain mais ça passe en hors piste sans difficulté. Une ruine inattendue.
Une belle bauge. Les sangliers sont nombreux dans le coin, mais je n'en verrai pas aujourd'hui.
J'ai rejoint un chemin bien tracé, je le remonte vers le sud jusqu'à une sympathique fontaine, sans nom sur Géoportail.
Je continue au sud vers les ruines de la Trappe. Retour sous le nuage de neige.
Le chemin remonte une sorte de banquette, peut-être que dans le temps c'était déboisé et qu'il était possible d'y entretenir un petit troupeau de chèvres ? J'essaye d'imaginer de quoi vivaient les habitants de ces quelques vieilles ruines isolées dans la forêt. Qu'est-ce qu'y faisaient leurs habitants des temps anciens ? Des charbonniers ?
En tout cas, aujourd'hui, rendu au wild, c'est une sacrée ambiance !
Un chaos de roches.
Une sorte de lac - pas indiqué par l'IGN.
Les ruines de la Trappe. Un ermitage ?
Panneau de terminus à son niveau. Pourtant Géoportail indique bien une trace au sud, et d'ailleurs je l'ai emprunté il y a une vingtaine d'année (à force d'écrire ça, ça serait plutôt une trentaine...), en sens inverse : je continue sans inquiétude.
Primavera ! Précoce !
Il y a donc bien une sente, mais pas entretenue, faut se faufiler sous les troncs, dans la broussaille.
Une pente à dévaler, sans difficulté, un chamois débusqué, un pierrier, et j'arrive sur une piste maintenant abandonnée. Elle permettait, dans le temps, de rejoindre la décharge des Houches par l'ouest. Accès interdit, ce qui, je suppose, explique en partie la dissuasion à orienter les passants sur ce vieux chemin. La continuité de la piste au nord n'est même pas symbolisée sur Géoportail, on la voit pourtant bien en mode photo aérienne.
La piste surplombe l'Arve, il y a quelques éboulements côté rivière. Côté droit les falaises étaient sécurisées par des filets d'acier, toujours présents, pas forcément entretenus. Autres raisons de l'abandon de cette piste. Enfin bon, ça passe, et ça rejoint la route au niveau du Pont Pélissier. Facile à repérer pour une reprise de l'itinéraire dans l'autre sens.
Après le pont, je rejoins le Chemin des Diligences, qui me ramène aux Houches en longeant les Gorges de l'Arve. Pour info, c'est là qu'on peut reprendre le Mont-Blanc Express à l'arrêt de Vaudagne.
Chemin des Diligences ! C'est inspirant, c'est par là qu'on atteignait Chamouni dans le temps, y sont passés Windham, Pococke en 1741, Ruskin, c'est quasiment là en fait que les riches oisifs anglais ont créé le mot "tourist". Ensuite Saussure, les genevois, les bourgeois du Nouvel Empire, c'est l'engouement pour les Glacières. Perrichon ! On trouve encore dans la roche les ornières creusées par les diligences qui les ont transportés.
Voilà. Une belle balade originale, pour un jour gris ou pour rester à l'ombre.
(Sommaire articles Mont-Blanc)
Tags : Montvauthier
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