• (Jour précédent)

    Je me lève de TTRRÈÈSS bonne heure. Puisqu’il n’y a eu cette nuit ni vent ni pluie, et qu’il n’y en a pas encore, j’ai l’intuition que ça ne va plus tarder : il ne faut pas perdre de temps ! L’étape d’aujourd’hui va faire 25 km avec un dénivelé positif de 900 m.

    Heureusement que le poids du sac a fortement baissé : presque finis les lyos, le beurre et les noix de cajou ! (Les krisprolls restant sont en miettes...)

    Côté orientation, il faudra être vigilant : apparemment, il y a souvent des trekkeurs qui se perdent aux alentours du col de Fimmvorðuháls les jours de brouillard. Et je n'ai ni carte ni points GPS au sud de Thórsmörk.

    Cela-dit, ce n'est pas la grosse aventure ! Le chemin est balisé d'un bout à l'autre et les principales balises sont même numérotées. Comme je fais la route à rebours, je commence aux alentours des 450.

    Première partie dans des paysages typiques de Thórsmörk. Le haut de la vallée de Strákagil.

    J8 - Fimmvorðuháls

    J8 - Fimmvorðuháls

    L’Utigönguhöði.

    J8 - Fimmvorðuháls

    J8 - Fimmvorðuháls

    Arrivé au plateau de Foldir, le soleil me fait un clin d’œil goguenard (il connaît la suite !).

    J8 - Fimmvorðuháls

    Je remonte une crête, face à la langue de glace du Tungnakvislarjökull.

    J8 - Fimmvorðuháls

    Dernière vision de la Rjúpnafell.

    J8 - Fimmvorðuháls

    Plus haut, c’est le magnifique plateau de cendres grises du Morinsheiði, surmonté de l’Eyjafjallajökull, qui daigne se montrer un instant…

    J8 - Fimmvorðuháls

    J8 - Fimmvorðuháls

    Mais manifestement le temps part en vrille… J’ai la prévoyance d’installer la housse de sac et de m’envelopper dans ma nouvelle capote garantie 5000 mm de chez D4.

    Et bim la pluie. Et bam le vent… J’aurais bien aimé que cette bourrasque attende une heure de plus, car me voilà à remonter une crête exposée en plein tempête.

    Et je n’ai PAS eu la prévoyance de mettre mon coupe-vent. Il est resté dans le sac. Le bonnet est dans la poche du coupe-vent – dans le sac. Les gants dans l’autre poche du coupe-vent – dans le sac. Et ce n’est pas le moment d’enlever la capote… Mes doigts prennent cher…

    Heureusement je peux évoluer un peu au nord, sous la crête, sinon ce ne serait même pas la peine. On approche les 1000 m d’altitude et la température ne doit pas beaucoup dépasser le zéro degré. Je m’arrête un moment derrière un rocher, à regarder la pluie passer à l’horizontal. J’attends que mes mains se réchauffent un peu. Je repars.

    Je suis maintenant dans le brouillard. J’aperçois la silhouette des cônes volcaniques de Magni et Móði : ceux de l’éruption de 2010, celle qui a bloqué au sol tous les avions d’Europe pendant une semaine.

    J8 - Fimmvorðuháls

    En grand amateur de cailloux, j’aurais aimé pouvoir prendre un peu de temps pour inspecter le coin. Mme Islande en décide autrement… Les doigts de plus en plus gourds, je m'arrête à nouveau pour les réchauffer en les rentrant dans les manches, à la manière des chinois d'Hergé dans le Lotus Bleu.

    Un groupe de trois randonneurs me croisent. Je dois avoir une attitude un peu inquiétante :

    - Are you OK ?

    - Yes, I'm fine, thank you.

    Je repars, me paume dans les névés. Il manque une balise ou au contraire il y en a une de trop... (Le sentier a été modifié suite à l'éruption.)

    Je contourne Magni.

    J8 - Fimmvorðuháls

    Plus ou moins abrité sous la coulée du volcan, je me décide à ôter la capote et le sac et me rhabille rapidement et chaudement. Il était temps ! J'en profite pour ramasser une bombe volcanique. A ce stade du trek, alourdir un peu le sac n'a plus d'importance.

    Je retrouve les balises.

    Le cratère de Magni :

    J8 - Fimmvorðuháls

    Le même six ans avant...

    J8 - Fimmvorðuháls

    La bourrasque s’essouffle alors que je passe au col - 1100 m d’altitude, mon record sur l'île. L'Islande m’autorise une dernière vision de l’Eyjafjallajökull depuis Fimmvorðuháls.

    J8 - Fimmvorðuháls

    Lambeau de glacier que je dévale en courant.

    J8 - Fimmvorðuháls

    Et quelle est cette ligne à l’horizon ?

    (suite de la journée)


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  • (Début de la journée)

    C’est la mer !

    J8 - Fimmvorðuháls

    En cliquant sur la photo, juste à gauche, tu verras la petite tache de couleur d'un rayon de soleil tombant pile sur la Skógá, la rivière thématique de cet article, débouchant dans la plaine côtière. Bref, c'est là que je serai ce soir.

    La pluie s’est maintenant arrêtée. La descente mène rapidement à proximité de la Skógá. On aperçoit une chute d'eau sympa, mais trop en amont pour tenter de s'en approcher. Et puisqu'il paraît qu'il y en aura d'autres...

    J8 - Fimmvorðuháls (suite)

    J8 - Fimmvorðuháls

    Petit à petit le ciel devient plus lumineux. Plus bas, un grondement m’interpelle. Je me rapproche de la Skógá et découvre une belle cascade.

    J8 - Fimmvorðuháls

    Je m’arrête pour déjeuner. Les premiers trekkeurs de Skógar font leur apparition. Ils n’ont pas vu la cascade ! Je les siffle, leur indique le spot du doigt. Ils se détournent vers la rivière, jettent un œil, ont un petit geste de remerciement et déjà repartent, sans même sortir l'appareil photo. Sont bien blasés ces touristes !!

    Je reprends la descente, passe en rive gauche sur une passerelle.

    J8 - Fimmvorðuháls

    Attention les yeux, le ballet aquatique va commencer...

    J8 - Fimmvorðuháls (suite)

    J8 - Fimmvorðuháls (suite)

    Et voilà que je tombe sur…

    J8 - Fimmvorðuháls

    Ah ben là c’est sûr, la Skógá ne joue plus dans la même catégorie… Et un peu plus bas…

    J8 aprés-midi : Skógá

    Quelques jolies cascades, qu’ils disaient. Pfou…

    Et ça continue. Je te mets un maximum de photo.

    J8 - Fimmvorðuháls

    En voilà une, sur un torrent adjacent à la Skógá, un peu timide et qui se cache derrière les roches.

    J8 - Fimmvorðuháls

    Et une autre - de nouveau la Skógá - dans un sorte d'écrin de basalte...

    J8 - Fimmvorðuháls (suite)

    (suite de l'article)


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  • (Début de l'article)

    J8 - Fimmvorðuháls (suite)

    Et cette fumée, ça présage quelque chose de balaise.

    J8 - Fimmvorðuháls

    Mon Dieu…

    J8 - Fimmvorðuháls

    Cette Skógá est une merveille... Encore un peu plus bas elle s'enfonce en un profond et étroit canyon, qu'elle a créé après la dernière glaciation, au fur et à mesure de la surrection de l'île, allégée par la fonte des glaces.

    J8 - Fimmvorðuháls (suite)

    Le littoral n'est plus très loin.

    J8 - Fimmvorðuháls (suite)

    J8 - Fimmvorðuháls (suite)

    J8 - Fimmvorðuháls (suite)

    De la vingtaine de cascades de la Skógá, je crois que celle-là est ma préférée - on n'en voit même pas la base :

    J8 - Fimmvorðuháls

    Le brouillard puis une bruine sans vent s’installent. Un temps comme je n'en ai jamais connu en Islande. Peut-être parce que je n'ai jamais traîné sur la côte.

    J8 - Fimmvorðuháls (suite)

    Encore quelques kilomètres.

    J8 - Fimmvorðuháls

    A l'approche de la plaine, on croise de plus en plus de touristes, à moitié noyés sous leurs vêtements de pluie. Tel cette troupe de jeunes qui me demandent si le chemin mène bien au volcan. Ben oui, mais faut compter dix heures aller-retour. Ça calme...

    Balise 10.

    Balise 2. Et l’arrivée au-dessus du site touristique, qui, même dans ce temps exécrable, draine la Route Circulaire.

    J8 - Fimmvorðuháls

    Un dernier saut...

    La Mère des Cascades ! 62 m de haut, 25 m de large. Skógafoss !

    J8 - Fimmvorðuháls

    (Début de la journée)  (Clap de fin)


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