• (Jour précédent)

    Encore la tente trempée par la condensation ce matin. Elle aura besoin de voir le soleil dans la journée. Je dévale vers l'ibon de Catieras.

    J4 Ripera

    J4 Ripera

    De place en place, d'énormes rosés des prés me narguent - je n'ai pas de matériel pour les cuisiner. On dirait presque des miches de pain ! 

    J4 Ripera

    Je me faufile au bord de l'exutoire du lac, l'arroyo de Laulot.

    J4 Ripera

    L'arroyo plonge brutalement. En face, comme vu hier, la sierra de Partacua. Plus à l'ouest, c'est probablement la sierra de Bernera, mon crush pyrénéen.

    J4 Ripera

    De ce côté du collado de Espelunz il serait très aléatoire de faire sa route à vue. Heureusement il y a un sentier, tracé avec beaucoup d'intelligence au milieu des barres rocheuses et des prairies abruptes. Traversée sur la gauche d'un vaste éboulis.

    J4 Ripera

    Le vallon d'en face serait une option pour la suite. D'autant qu'il est très beau et très sauvage. 

    J4 Ripera

    Je préfère pourtant continuer à descendre, vers la vallée du rio Ripera pour élargir ma boucle.

    J4 Ripera

    Déjeuner ; j'installe rapidement la tente au soleil. Plus bas, un petit refuge non gardé,  la cabane de Yenefrito.

    J4 Ripera

    Un écriteau sur la porte signale qu'elle est actuellement utilisé par un berger. La descente continue.

    J4 Ripera

    Me voilà bien bas ! Mais il n'y a pas moyen de couper sur la gauche.

    J4 Ripera

    Il faut continuer jusqu'à rejoindre la piste, vers l'altitude 1480m, où je retrouve les troupeaux de vaches. Je suis au bord du rio Ripera.

    J4 Ripera

    Il y a une source, bien indiquée, à proximité de la piste. Ensuite je remonte celle-ci jusqu'à me trouver en face du salto de Tendenera - et, pour changer, d'une petite troupe de chevaux.

    J4 Ripera

    Comme au cirque de Gavarnie, la cascade est bien famélique en cette période sèche. D'ici, le chemin que je prendrai demain paraît assez impressionnant : c'est une vire herbeuse qui rejoint le vallon par la droite un peu plus haut que la cascade.

    Au fond de la vallée du rio Ripera, c'est un très imposant mur que forme la sierra de Tendenera en face nord.

    J4 Ripera

    La piste fait quelques zigzags sur la droite. Dans la falaise, la sierra de Tendenera est percée ! Je n'ai rien trouvé sur Internet concernant ce phénomène. Plus bas apparaît aussi une vaste cavité.

    J4 Ripera

    J'ai dépassé une cabane de berger, le refuge Dero Verde. Plus haut un troupeau de moutons se balade sous la falaise.

    J4 Ripera

    Je continue à monter, un peu péniblement, jusqu'au cuello de Sabocos. Surprise, une silhouette bien connue apparaît au nord-ouest : le pic du Midi d'Ossau, "Jean-Pierre" en personne !  Je prend à gauche, quasi à l'horizontale, pour rejoindre le mirador de Sabocos. Mince, sur le bord du sentier, un cadavre de brebis, tout récent, pas de traces de prédation, pas d'odeur.

    Arrivée au mirador. Dommage, le temps est devenu un peu grisâtre. Beau point de vue sur l'ibon de Sabocos en contre-bas, bien vert, pollué par la matière organique. En arrière-plan, Panticosa et le pic du Midi.

    J4 Ripera

    Gros plan sur "Jean-Pierre".

    J4 Ripera

    Plus à l'est, le pico de las Escuellas (je crois).

    J4 Ripera

    Demi-tour vers la vallée du rio Ripera ; je repasse au cuello de Sabocos.

    J4 Ripera

    Je pourrais installer la tente par là, mais il me vient l'idée, pour raccourcir la longue étape de demain, de descendre bivouaquer à la cabane Dero Verde.

    J4 Ripera

    Aïe, j'ai bien peur qu'elle soit occupée : le troupeau de moutons de tout à l'heure paisse autour de la cabane. Je trouve le berger assis tranquilamente sur un rocher au bord de la piste, entouré de ses chiens, une border collie et ses deux jeunes chiots. J'entame la conversation en essayant de lui signaler le cadavre de brebis au mirador de Sabocos. (En langage spingo-anglich... ça fait ça en gros : Hay un sheep muerto là-haut...). Apparemment ça l'ennuie un peu, mais bon, c'est la vie, me répond-t-il en français dans le texte. Je lui demande s'il dort dans la cabane en contrebas ; non, il redescend dans la vallée. Je peux m'installer, pas de problème.

    J4 Ripera

    Données GPS : 15 km, +790 m, -1260 m. L'intérieur de la cabane Dero Verde : un bat-flanc, deux tables. Nickel.

    J4 Ripera

    J'étale mon matelas gonflable sur le bat-flanc. Bof, un peu étroit, je ne me sens pas à l'aise. Du coup je déplace mon couchage sur le sol. L'atmosphère est un peu poussiéreuse à ras de terre, j'en viens à regretter un bon bivouac dans ma tente, mais ça va quand même !

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  • (Jour précédent)

    De l'intérêt d'avoir couché dans la cabane... Pas de tente à sécher, pas de tente à plier. Et donc départ de bonne heure, pour une étape qui sera la plus longue de ce trek. Je redescends la haute vallée du rio Ripera.

    J5 Otal

    Je coupe hors sentier pour perdre un minimum d'altitude, au plus près de la muraille de la sierra de Tendenera.

    J5 Otal

    Traversée en dahu : il s'agit de rejoindre l'épaulement herbeux en haut à droite.

    J5 Otal

    A la hauteur du salto de Tendenera, je rejoins la trace qui s'élève du fond de la vallée. Le pic du Midi d'Ossau apparaît au nord-ouest.

    J5 Otal

    Le sentier rejoint une vire bien large, beaucoup plus confortable qu'il n'y semblait de loin. Vue arrière sur la sierra de Tendenera. La cabane Dero Verde est à la limite du soleil (faut cliquer !). Plus bas, on voit le troupeau de moutons serrés dans leur enclos. Ce n'est pas sur la photo mais j'aperçois plus bas encore sur la piste le berger qui remonte, accompagné de ses borders collies.

    J5 Otal

    Et courte descente pour rejoindre le fond du vallon, qu'il me faudra ensuite remonter jusqu'au collado Tendenera.

    J5 Otal

    Ça faisait longtemps que je ne mettais plus de tache de rose dans mes topics...

    J5 Otal

    Déjeuner en aval du col, et voilà le collado Tendenera. Ça, c'est la vue vers l'ouest, d'où je viens.

    J5 Otal

    A l'est, le collado Tendenera donne sur un vallon perché au-dessus du cirque d'Otal.

    J5 Otal

    Ce côté "perché" confère au paysage un aspect intime très prenant. Ce serait une zone de bivouac particulièrement sympathique : à noter pour celles et ceux qui referaient mon trajet en sens inverse. On pourrait se poser là en arrivant du port de Boucharo, par exemple.

    J5 Otal

    Bien sûr, il faudrait cohabiter avec les vaches espagnoles... Elles sont toujours là, les copines.

    J5 Otal

    Le sentier suit le fond du vallon tout droit sur plus d'un kilomètre. Au bout, il reste à descendre dans la vallée d'Otal. 

    J5 Otal

    De nombreuses sentes de vaches, en long zigzags, dans une pente bien raide ; voir monter les bêtes à l'alpage, ou descendre en fin de saison, doit être spectaculaire. Bref, me voilà au fond de la vallée d'Otal. La cabane est occupée par les éleveurs.

    J5 Otal

    Le chemin commence à se faire long ! La vallée d'Otal est presque plate, on est sur une piste poussiéreuse en plein soleil.

    J5 Otal

    Une petite pause sous un arbre puis nouvelle descente pour rejoindre le rio Ara. 

    J5 Otal

    Le rio Ara. J'étais sur l'autre rive au deuxième jour du trek.

    J5 Otal

    Au bord de la piste, des pissoux dévalent le côteau. Je fais le plein d'eau. Et je rejoins le pont médiéval de Bujaruelo par la rive droite. 

    J5 Otal

    J'enclenche le mode robot pour remonter en face la portion commune avec le J2. Malgré la fatigue j'avance bien. Je remets en service le cerveau à la bifurcation vers le barranco Bernatuara, juste à temps pour le bivouac et me rendre compte... qu'il n'y a pas d'emplacements plats par là ! 

    J5 Otal

    Il y a bien une cabane dans le coin, le refugio de la plana de Sandaruelo

    J5 Otal

    L'intérieur en est infect, pas question de m'y installer. Et toujours rien de plat. Je traverse le torrent pour aller voir en rive gauche. Un cadavre de vache plus ou moins désséché... Et de la pente partout. Les montagnes en face sont bien sympa. Las crestas de los Gabietos, ou quelque chose comme ça.

    J5 Otal

    Je retourne à la cabane, puis sur le sentier qui remonte le barranco de Bernatuara. Un peu plus haut sur un épaulement j'ai un bref espoir, mais non, toujours rien. En désespoir de cause je redescends m'installer sur la petite plateforme d'un pylône électrique... Données GPS : 18 km, +1170 m, -1420 m. 

    J5 Otal

    Un site de bivouac original !

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  • (Jour précédent)

    Aussi étrange que soit mon site de bivouac, j'ai rarement aussi bien dormi sous la tente.

    J6 Canau

    La remontée du vallon de Bernatuara est rude.

    J6 Canau

    Elles sont hors champ de mes photos, mais il y a toujours des vaches. Je grimpe, je grimpe, elles me devancent toujours. Ravito en eau.

    J6 Canau

    Le Gabieto. 

    J6 Canau

    Après une longue série de courts zigzags, le chemin part en biais rejoindre la dépression où s'est installé le lac de Bernatoire.

    J6 Canau

    Et le voilà, l'ibon de Bernatuara.

    J6 Canau

    Je descends dans la dépression (le petit cirque ressemble presque à un cratère) et m'installe au bord de l'eau pour déjeuner.

    J6 Canau

    Il y a quelques autres randonneurs, certains montant comme moi de Bujaruelo, d'autres arrivant de France par le col de Bernatoire, juste au-dessus. 

    J6 Canau

    Amusant : à l'écart, un couple joue aux productions Marc Dorcel. La nana prend des poses,  au bord de l'eau, les pieds dans l'eau, faisant la planche (brr), tandis que son mec la mitraille. Bon, si ça les amuse... Faut admettre que le décor en arrière-plan est impressionnant.

    J6 Canau

    Plus tard... Les Marc Dorcel se sont rhabillés et, transformés en randonneurs lambda, ont remonté le sentier du col de Bernatoire. Dès leur départ, parmi les autres touristes, ont commencé à fuser quelques commentaires offusqués / frustrés.

    A mon tour de rejoindre le col de Bernatoire. Vu d'ici l'ibon de Bernatuara - sans premier plan érotique - est une vraie carte postale

    J6 Canau

    Bascule en France dans le vallon de la Canau. Les crêtes du Soum d'Aspé en face.

    J6 Canau

    Dans la descente, de nombreuses marmottes que je m'efforce d'affuter.

    J6 Canau

    J6 Canau

    Un coup d'œil en arrière : tout le vallon de la Canau.

    J6 Canau

    Un peu plus bas, une gentille cascade sur le torrent (ruisseau de la Canau, dit aussi ruisseau de Lourdes).

    J6 Canau

    Cékiki apparaît à l'ouest. Cé le Vignemale !

    J6 Canau

    Je suis à la confluence du vallon de la Canau et de la vallée d'Ossoue. Vire à l'est. Derrière, le Vignemale se détache de mieux en mieux, le glacier d'Ossoue se devine.

    J6 Canau

    De l'autre côté de la vallée d'Ossoue, le Soum Blanc de Sécugnat.

    J6 Canau

    Je reste à flanc droit de la vallée d'Ossoue. Là-bas, par delà Gavarnie, ça doit être le Piméné.

    J6 Canau

    Pas de vaches côté français, elles sont déjà redescendues dans la plaine. J'ai ma petite idée pour finir la journée : sur la carte se dessine un petit cirque d'un ovale parfait, la vallée de Sausse dessus. A l'entrée du vallon, une cabane ouverte : la cabane de Sausse dessus. Pas très propre. De toute façon j'irai dormir plus haut, ça s'annonce bien.

    J6 Canau

    Bon je ne vais pas prétendre que ça vaut le cirque de Troumouse, mais c'est quand même pas mal ! 

    J6 Canau

    L'est pas beau mon cirque de Sausse dessus ? Planté de tente au milieu du cirque.

    J6 Canau

    Au beau milieu du cirque ! Données GPS : 10,6 km, +870 m, -600 m.

    J6 Canau

    Le cirque de Sausse dessus baigné de soleil, je m'éloigne un peu pour bouquiner à l'ombre en attendant le soir.

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