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J5 Rio Otal
De l'intérêt d'avoir couché dans la cabane... Pas de tente à sécher, pas de tente à plier. Et donc départ de bonne heure, pour une étape qui sera la plus longue de ce trek. Je redescends la haute vallée du rio Ripera.
Je coupe hors sentier pour perdre un minimum d'altitude, au plus près de la muraille de la sierra de Tendenera.
Traversée en dahu : il s'agit de rejoindre l'épaulement herbeux en haut à droite.
A la hauteur du salto de Tendenera, je rejoins la trace qui s'élève du fond de la vallée. Le pic du Midi d'Ossau apparaît au nord-ouest.
Le sentier rejoint une vire bien large, beaucoup plus confortable qu'il n'y semblait de loin. Vue arrière sur la sierra de Tendenera. La cabane Dero Verde est à la limite du soleil (faut cliquer !). Plus bas, on voit le troupeau de moutons serrés dans leur enclos. Ce n'est pas sur la photo mais j'aperçois plus bas encore sur la piste le berger qui remonte, accompagné de ses borders collies.
Et courte descente pour rejoindre le fond du vallon, qu'il me faudra ensuite remonter jusqu'au collado Tendenera.
Ça faisait longtemps que je ne mettais plus de tache de rose dans mes topics...
Déjeuner en aval du col, et voilà le collado Tendenera. Ça, c'est la vue vers l'ouest, d'où je viens.
A l'est, le collado Tendenera donne sur un vallon perché au-dessus du cirque d'Otal.
Ce côté "perché" confère au paysage un aspect intime très prenant. Ce serait une zone de bivouac particulièrement sympathique : à noter pour celles et ceux qui referaient mon trajet en sens inverse. On pourrait se poser là en arrivant du port de Boucharo, par exemple.
Bien sûr, il faudrait cohabiter avec les vaches espagnoles... Elles sont toujours là, les copines.
Le sentier suit le fond du vallon tout droit sur plus d'un kilomètre. Au bout, il reste à descendre dans la vallée d'Otal.
De nombreuses sentes de vaches, en long zigzags, dans une pente bien raide ; voir monter les bêtes à l'alpage, ou descendre en fin de saison, doit être spectaculaire. Bref, me voilà au fond de la vallée d'Otal. La cabane est occupée par les éleveurs.
Le chemin commence à se faire long ! La vallée d'Otal est presque plate, on est sur une piste poussiéreuse en plein soleil.
Une petite pause sous un arbre puis nouvelle descente pour rejoindre le rio Ara.
Le rio Ara. J'étais sur l'autre rive au deuxième jour du trek.
Au bord de la piste, des pissoux dévalent le côteau. Je fais le plein d'eau. Et je rejoins le pont médiéval de Bujaruelo par la rive droite.
J'enclenche le mode robot pour remonter en face la portion commune avec le J2. Malgré la fatigue j'avance bien. Je remets en service le cerveau à la bifurcation vers le barranco Bernatuara, juste à temps pour le bivouac et me rendre compte... qu'il n'y a pas d'emplacements plats par là !
Il y a bien une cabane dans le coin, le refugio de la plana de Sandaruelo.
L'intérieur en est infect, pas question de m'y installer. Et toujours rien de plat. Je traverse le torrent pour aller voir en rive gauche. Un cadavre de vache plus ou moins désséché... Et de la pente partout. Les montagnes en face sont bien sympa. Las crestas de los Gabietos, ou quelque chose comme ça.
Je retourne à la cabane, puis sur le sentier qui remonte le barranco de Bernatuara. Un peu plus haut sur un épaulement j'ai un bref espoir, mais non, toujours rien. En désespoir de cause je redescends m'installer sur la petite plateforme d'un pylône électrique... Données GPS : 18 km, +1170 m, -1420 m.
Un site de bivouac original !
Tags : Bujaruelo
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