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Par lartisan le 29 Mai 2024 à 22:14
Aujourd'hui ça descend... tout le temps - enfin presque. D'abord, je profite du beau temps matinal pour remonter en haut du site de bivouac d'i Paliri et prendre quelques photos. La punta di Ferriate et le ravin de Finosella.
La punta Tafunata et son "trou de bombe".
Le massif montagneux au sud-est de Bavella est sublime. Désolé mais je ne suis pas très capable de me repérer pour compléter ce compte-rendu. Je compare les horaires indiqués par mon appareil photo et le profil altimétrique sur Google Earth.
Lavande en fleurs.
On rentre dans une forêt de pins, avec encore, toujours, des chaos de granite insensés.
Un pain de sucre digne de Rio de Janeiro (enfin presque...). Je crois que c'est vers le monte Bracciutu. Peut-être.
Je ne sais pas. Punta balardia, punta Finzuta ? C'est très énervant.
Nouvelle occasion de shooter un lézard. (Lézard tyrhénien, lézard des ruines...)
(Ce besoin de mettre un nom sur les montagnes, les fleurs, les animaux, les sentiments...) Le paysage change. De grandes dalles de granite ou de grès.
Le temps change aussi. La grisaille s'est installée au nord-ouest sur les aiguilles de Bavella (content d'y être passé hier au soleil !) et commence à s'étaler vers le sud-est.
Arrêt déjeuner. Hélianthème à feuilles d'arroche.
Il y a encore quelques petites montées qui me cassent bien les pattes ; à chaque fois je me dis que c'est la dernière et qu'il n'y aura plus qu'à dégringoler...
Depuis quelques minutes le tonnerre gronde. C'est même étrange, c'est devenu un bruit quasi continu, qui semble venir de l'est, de la mer, où il n'y a pas un nuage. J'en suis même à me demander si ça peut être le bruit d'un bateau ou de je ne sais quel moteur, mais rasoir d'Ockam oblige : pendant un orage c'est le tonnerre qu'on entend gronder... Si c'est le cas, l'activité électrique doit être impressionnante, mais ça se passe loin de moi, sur Bavella. Je mets la housse sur mon sac à dos et reste en tee-shirt. Il fait chaud, être mouillé ne sera pas un problème. Bocca d'Usciolu.
Cette fois c'était bien la dernière montée. La suite sous la pluie, ça ne dure pas mais le sol et la végétation sont trempés. Les cailloux glissent, il faut faire gaffe. Ça sent la fin. J'arrive dans les hauts de Conca. La route déboule à côté d'une auberge devant laquelle deux randonneurs baguenaudent. Ils partiront sur le GR20 demain matin. Ils m'expliquent comment ils sont arrivés là : pas de bus ou de navette. Pour rejoindre Sainte Lucie et la ligne Bastia-Porto Vecchio il me faut prolonger sur 6 km de goudron, mais ça va, ça n'est plus que de la descente.
L'église de Conca, fin officielle du GR20.
Congratulations à tous ceux qui sont arrivés là, que ce soit de Calenzana ou de Vizzavona. Je marche peut-être encore 2 km et puis une voiture de touristes s'arrête sans même que je la sollicite. Données GPS : 14,1 km, déniv +570 et -1410 m.
Ils me déposent à Sainte-Lucie de Port-Vecchio, où j'attends le bus en éclusant quelques Piétra au bar U Culombu. Ce soir je dormirai au camping d'Arutoli, 9 euros douche chaude et piscine comprises, moitié moins cher que dans les refuges du GR20. Bilan du trek : 77,8 km, déniv +5020 m.
(Jour précédent) (Début du trek) (Sommaire des treks)
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