-
Belles Ombres suite
Le sangle des Belles Ombres suite...
S'agit de s'extraire du sangle des Belles Ombres. Un petit quart d'heure après le dernier cirque, le sangle s'effiloche, tandis qu'un marquage indique la sortie via un petit couloir sans difficultés.
Sans difficultés selon mes informations. Mais me vla au pied d'un genre de dièdre bien vertical, apparemment assez court, je m'y lance sans trop réfléchir.
Je grimpe dedans, poussant mes bâtons devant moi. Je m'accroche à la végétation, il y a plein de bonnes prises, c'est de l'escalade facile mais quand même, j'ai du mal à m'imaginer dans ce passage à la descente - avec le gros sac de rando !
Un bon quart d'heure plus tard, bien cintré, je débouche sur la crête.
En face, le Mont-Granier. J'imaginais redescendre directement par là, en hors piste. Il y a de la pente, de la végétation dense, des lapiaz déchiquetés ; ben non. Il va falloir rester sur l'arête.
Je repars donc vers le sud, sur l'arête des Rochers des Belles Ombres ; en fait mon chemin de l'aller est tout juste en dessous.
A peine 100 mètres au sud de ma sortie, je tombe sur les marquages du passage "normal". M'étais donc encore paumé... Je continue comme ça, à longer la crête jusqu'au col des Belles Ombres.
La crête s'élargit en magnifiques alpages aux points de vue uniques vers le Mont-Blanc...
... et vers Belledonne.
Nouvelle orchidée du jour ! Ma p'tite préférée, la nigritelle.
Plan rapproché pour observer sa fleur, avec le label, gros pétale caractéristique des orchidées, mais placé en haut de la fleur au lieu d'être en bas comme chez 95% des membres de sa famille. J'adore la nigritelle, sa discrétion (qui y reconnaît une orchidée ?), son odeur magique. L'autre nom de la nigritelle est l'orchis vanille...
Je poserais bien ma tente là - quel bivouac ce serait ! Mais il est encore tôt.
Arrivé au col des belles Ombres, je bifurque vers l'ouest, sur une trace qui descend vers l'Alpe. Je suis un peu en roue libre, peu fixé sur mon chemin, je me dirige d'abord vers le col de l'Alpette et le Mont-Granier, avec vaguement l'idée de trouver de l'eau à la cabane de l'Alpette.
Je m'avise, sur la carte, de la présence éventuelle d'un point d'eau plus proche. Je pars à la recherche de la source de la Vieille.
De la source de la Vieille sort juste un filet d'eau, ça me suffit amplement pour refaire mes réserves. Entrainé par l'inertie je reprends la route de l'Alpette, passe à proximité d'une étrange et vaste doline et d'une demi-douzaine de vaches.
Pfff, je grenouille, je ne sais plus ce que je veux faire, un coup je me dis que j'irai vers le sommet du Pinet, un coup je décide de partir direct au sud. Je crois qu'il est temps de m'arrêter. D'après mon GPS : 9,2 km, +890 m / -736 m. J'ai été vraiment lent... Bon ces chiffres ne prennent pas en compte la virée au Dromadaire.
J'installe le bivouac à côté de ruines, les haberts de Barraux.
(Jour suivant) (Jour précédent)
-
Commentaires