• (Jour précédent)

    Le trajet du jour va m'amener de village abandonné en village abandonné, à travers le plateau nord de la Sierra de Guara, et via quelques barrancos plus ou moins asséchés.

    Pueblos despoblados

    L’atmosphère est  un peu floue, laissant supposer un changement de temps. En attendant, les Pyrénées sont toujours visibles, Tres Sorores (à gauche) et Tres Marías.

    Pueblos despoblados

    Premières ruines, un peu à l'écart du chemin, Pardina Billanuba.

    Pueblos despoblados

    Avec les crêtes des Tozals en arrière-plan.

    Pueblos despoblados

    Nouvelles ruines en vue : le village de Nasarre.

    Pueblos despoblados

    L'église a l'air en bon état. On verra tout à l'heure. D'abord je descends au nord le sentier qui mène à la fontaine du village.

    Pueblos despoblados

    C'est plutôt un puits, en fait, bien rénové. Un peu d'eau, au fond, mais ça ne fait pas envie, je n'y remplis pas mes bouteilles, même avec mon filtre !

    Pueblos despoblados

    Et je rejoins Nasarre. L'église a, elle aussi, été rénovée récemment.

    Pueblos despoblados

    L'église de San Andrés est jouxtée d'un petit cimetière, avec même quelques tombes assez récentes, des anciens revenus se reposer sur leurs terres ancestrales...

    Pueblos despoblados

    Le clocher est accessible via une bonne échelle de bois, bien sûr j'y monte.

    Pueblos despoblados

    Pueblos despoblados

    Des autres bâtiments du village de Nasarre, il ne reste que quelques murs.

    Pueblos despoblados

    Après Nasarre, je reprends le chemin qui descend par paliers vers Bara. Aujourd'hui où j'écris ce récit, je me mords les doigts de ne pas avoir bifurquer au sud-ouest, pour rejoindre l'entrée des Gorgas Negras et les chaussées du río Used. J'avais repéré le spot et puis ensuite oublié... Tant pis. Suiveurs, pensez-y ! Il y a là une chouette balade à faire le long ou dans le río Alcanadre, avec de l'eau pas plus haut que les genoux.

    Pueblos despoblados

    Bara, où s'arrête le goudron. Là, il y a de la vie, des agriculteurs, des élevages de chevaux. Une fontaine - fermée (ou à sec)... Je déjeune au bord de l'eau et fais le plein dans le río Alcanadre.

    Pueblos despoblados

    Je reste sur le goudron quelques 500 mètres et le quitte par l'ancien chemin du Facteur (il est maintenant motorisé...).

    Pueblos despoblados

    Le topo annonçait une belle cascade, le Salto de la Tosca, mais le río del Cardito est à sec...

    Pueblos despoblados

    Et la piscine peu engageante :).

    Pueblos despoblados

    Ça monte, ça descend...

    (Suite de l'article)

     


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    Ça monte, ça descend...

    Pueblos despoblados

    Pueblos despoblados

    Je coupe dans les broussailles - peut-être 200 mètres de hors piste - pour rejoindre au nord le barranco de Used.

    Pueblos despoblados 2

    A ce niveau, le río Used et ses saltos sont également à sec.

    Pueblos despoblados

    Pueblos despoblados 2

    Toujours ces bancs de roche dure qui barrent la route et signent le paysage. Mine de rien, on prend de la hauteur.

    Pueblos despoblados 2

    On approche d'un nouveau village, voilà les ruines du moulin d'Azpe, perdu dans la végétation.

    Pueblos despoblados

    Je me faufile dans les broussailles et les ronces, pour essayer d'apercevoir quelques vestiges de sa mécanique, mais il n'y a pas grand chose à voir alors je continue vers Azpe et ses ruines.

    Pueblos despoblados 2

    Pueblos despoblados

    La vieille église d'Azpe n'a pas été rénovée.

    Pueblos despoblados

    L'exode rural, probablement inexorable, fut fortement favorisé sous Franco, dans les années 50-60. Tous ces braves gens, espérant le meilleur, sont allés s'entasser dans des bidonvilles en périphérie des grosses agglomérations. Aujourd'hui, leurs petits enfants tentent de reconquérir leurs vieilles terres, d'en faire des résidences secondaires ou des gîtes à touristes. Encore faut-il qu'elles soient accessibles, qu'on puisse y amener l’électricité, l'eau courante... Azpe, comme Otín, comme Nasarre, est trop éloigné du goudron, il n'avait aucune chance de survivre et est maintenant bien oublié..

    Arrivé sur un nouveau palier des plateaux de Guara nord (on est autour des 1250 m d'altitude), je reprends la direction de l'ouest.

    Pueblos despoblados

    Magnifique arbre auquel je suis toujours incapable d'attribuer un nom. J'y croise un groupe de randonneurs à cheval précédés de quelques chiens.

    Pueblos despoblados 2

    Ça commence à redescendre. Dernières ruines de la journée : Abellada.

    Pueblos despoblados

    Le village n'est pas directement sur le chemin, j'ai la flemme d'y monter, j'ai eu mon comptant de ruines, alors je redescends en longeant le barranco d'Abellada et ses saltos, tout aussi secs que sur le barranco de Used.

    Pueblos despoblados

    Ah ben non, un dernier salto avec un peu d'eau en mini cascade ! Je m'y ravitaille.

    Pueblos despoblados

    Je me rapproche du plateau du bas, et il est l'heure d'envisager de s'arrêter. Sur ma droite, j'aperçois quelques terrasses assez bien cachées dans la végétation. Idéalement j'aurais aimé faire encore un ou deux kilomètres pour raccourcir la journée de demain - qui s'annonce costaud, mais sans certitude de trouver mieux, je m'y pose. Données GPS du jour : 18,7 km, +796/-721 m. L'heure venue je monte la tente sous les arbres ; pas de photo, j'ai oublié d'en prendre.

    Pueblos despoblados 2

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    Quelques chouettes hulottes pendant la nuit, pas d'autre visite (ou alors je dormais).

    J'aurais pu imaginer une boucle de 4 jours en allant grenouiller du côté de Nocito (río Guatizalema, barranco de la Pillera, barranco Cuello si on n'a pas peur d'un peu se mouiller) puis peut-être en rentrant via le Tozal de Guara. Mais comme je tiens à visiter aussi la région d'Alquézar, je n'ai pas le temps. Donc, aujourd'hui retour sur Rodellar via le Tozal de la Cabeza, dit aussi Cabezo ou Cabeza de Guara.

    Je reprends la descente, constatant au passage que j'ai eu le nez creux de m'installer dans le bois : le paysage se fait rocailleux et peu propice à un bivouac.

    Cabezo de Guara

    Cabezo de Guara

    Le Tozal de Guara, sommet de la sierra de Guara, en face. 2078 m. 1000 mètres plus haut que le fond de vallée, belle bavante. Le Cabezo ne fera que 1870.

    Cabezo de Guara

    L'église de Bentué de Nocito, San Pedro, réhabilitée. 

    Cabezo de Guara

    Bentué de Nocito fait partie de ces quelques villages sauvés par la proximité du goudron. Les maisons ont été retapées en sympathiques résidences secondaires. Je m'arrête le temps de compléter mes réserves d'eau à sa fontaine publique.

    Cabezo de Guara

    Plutôt que de prendre à gauche le GR1 vers Used, je rejoins le goudron, traverse tout droit, traverse aussi le río de Abellada et monte dans la forêt. Ma carte indique plusieurs chemins est-ouest, nord-sud, des passerelles nord-ouest sud-est, bref plein d'options pour rejoindre les fenales de Guara. J'y vais un peu au feeling. Aux alentours du lieu-dit Paul de Bentué je saute un muret de pierres sèches, me fiant aux traces de troupeaux pour traverser sans difficultés la garrigue. La carte indique les ruines de l'église de Can de Used ; je suis passé un peu plus au sud.

    Cabezo de Guara

    Peu après la caseta de la photo ci-dessus, ma piste rejoint un chemin plus large, bien tracé entre deux murs de pierre, qui monte de Used vers les fenales de Guara. Des papiers fixés au bord de la route indiquent une chasse en cours et dissuadent de continuer la route, j'espère les éviter...

    Arrivée aux fenales de Guara, pause déjeuner.

    Cabezo de Guara

    Je remonte les prés, salue deux chasseurs qui poireautent à côté de leurs 4x4, reprends vers l'est.

    Cabezo de Guara

    J'entends les chiens s'exciter dans les bosquets en-dessous de moi, mais ne vois plus de chasseurs, ni d'animaux affolés. Le temps se détériore un peu, surtout du côté des Pyrénées.

    Cabezo de Guara

    Je déboule sur les llanos de Cubierto, sorte de plateau désertique qui s'étend entre le Tozal de Guara et le Tozal de la Cabeza, mon objectif.

    Cabezo de Guara

    Arrivé à une sorte de col, à la cote 1684, il s'agit de remonter le plus directement possible en louvoyant entre les broussailles, vers le sommet du Cabezo.

    Cabezo de Guara

    Le sac à dos se fait lourd, je n'ai pas trop les jambes, j'adopte la technique du cerveau débranché :  fixer le sol un mètre devant soi, ne penser à rien, ne surtout pas jeter un œil vers l'objectif... Peu à peu la pente se fait moins raide, je m'approche du sommet, je m'arrête pour admirer le panorama. A l'ouest, la crête principale, qui conduit du Tozal de Cubilás au Tozal de Guara. Les nuages bas sont pile à leur hauteur.

    Cabezo de Guara

    Au nord-ouest, le haut du canyon des Gorgas Negras qui dissimulent le río Alcanadre. Les Pyrénées toujours dans les nuages.

    Cabezo de Guara

    Et c'est le sommet du Cabezo de Guara, 1870 m.

    (Suite de l'article)

     


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