• (Accès au début de l'article)

    Il y a pas mal de coins plats où j'aurais pu installer mon bivouac d'hier si je n'avais pas eu la flemme. A gauche du Viso, le colle dei Viso - au menu de ce soir en principe - et plus bas le lago Superiore.

    J3 Pertuis du Viso (Traversette)

    Je vais dégringoler encore un peu plus bas, sans passer par ce lac, jusqu'à Pian del Ré (2020 m), où affluent en voiture les touristes italiens, avant de remonter sur le chemin à droite, sur la photo ci-dessous.

    J3 Pertuis du Viso (Traversette)

    Les touristes se rassemblent et se selfisent à proximité d'un grosse roche au fond du vallon : c'est officiellement la source du Pô ! Rien que de très banal a priori, mais le Pô c'est le grand fleuve italien par excellence. C'est un peu ici le Gerbier de Jonc transalpin.

    Les plus sportifs montent les quelques lacets qui leur permettent de rejoindre, et même de se baigner dans ce beau lac émeraude, le lago Fiorenza

    J3 Pertuis du Viso (Traversette)

    Le lago Fiorenza dépassé,  il n'y a quasiment plus de touristes. Il y a pourtant un peu plus loin un autre joyau, un lac d'opale, le lago Chiaretto.

    J3 Pertuis du Viso (Traversette)

    Au sud du lago Chiaretto, une muraille morainique se dresse sous le colle dei Viso.  Je commence à comprendre que la vaste zone plane de ma carte, où j'envisageais mon bivouac, ne sera qu'un amas de rochers.

    J3 Pertuis du Viso (Traversette)

    Pause au bord du lago Chiaretto. La bizarreté de ce lac, et sa couleur typique, viennent du fait qu'il s'agit pour ainsi dire d'un lac glaciaire sans glacier.

    J3 Pertuis du Viso (Traversette)

    Il y a 40 ans, il y avait bien un glacier sur ce versant du Viso : le glacier Coolidge. Le 6 juillet 1989 il se décroche, 200 000 m3 de glace et de roches débaroulent jusqu'au lago Chiaretto. Depuis, sous l'effet des canicules successives, les restes du glacier Coolidge fondent peu à peu et sourdent sous les pierres, alimentant le lac en eau et limons argileux, d'où sa couleur d'opale.

    Œillet des rochers.

    J3 Pertuis du Viso suite

    Je continue vers la muraille morainique (par l'est), de plus en plus perplexe en ce qui concerne ma quête d'un site de bivouac. Et puis, ô bonheur, sous la crête que je parcours, quelques ares de prairie parsemés de blocs erratiques forment un site idéal.

    Tandis que je bouquine en attendant l'heure de monter la tente, j'entends les légers roucoulements typiques d'un lagopède. Je mets vite la main dessus : un adulte et deux petits.

    J3 Pertuis du Viso (Traversette)

    Comme d'habitude, le lagopède fait tout ce qu'il peut pour m'attirer loin des oisillons ; je le suis un moment, l'occasion de quelques clichés avant de revenir à mon bivouac.

    J3 Pertuis du Viso (Traversette)

    J3 Pertuis du Viso (Traversette)

    Nouvelle apparition animale un peu plus tard : un jeune bouquetin se balade sur la crête au-dessus de moi. 

    J3 Pertuis du Viso (Traversette)

    J3 Pertuis du Viso (Traversette)

    Bref un bien beau site de bivouac... Dodo au pied du Mont Viso.

    J3 Pertuis du Viso (Traversette)

     

    Données GPS : 11,2 km, +1165 m, -1252 m.

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    Allez, on démonte la tente et on franchit la muraille.

    J4 Passo San Chiaffredo

    Sacré tas de cailloux... Ce chaos de blocs sous le Mont Viso s'étend sur près de 1500 mètres. 

    J4 Passo San Chiaffredo

    Petit regard en arrière, sur la vallée du Fiume Po.

    J4 Passo San Chiaffredo

    Le sentier est bien tracé. Pour un cheminement dans la caillasse, il est très confortable.

    J4 Passo San Chiaffredo

    J4 Passo San Chiaffredo

    Après un premier faux col, voilà le colle dei Viso

    J4 Passo San Chiaffredo

    La face nord-est du Viso est bien austère. pas trace de glace ou de neige. Ça fait deux ans que la plaine du Pô est en fort déficit pluviométrique. 

    J4 Passo San Chiaffredo

    Le lago Grande di Viso, superbe.

    J4 Passo San Chiaffredo

    Un bouquetin en sentinelle. 

    J4 Passo San Chiaffredo

    Impavide, il prend des pauses sous le Viso. 

    J4 Passo San Chiaffredo

    J'ai fait le point de mes provisions, et j'ai constaté que je n'en ai pas pris assez. Comment je me suis débrouillé ?? Mes flâneries des premiers jours n'ont fait qu'accentuer le problème. Je profite de mon passage au refuge Quintino Sella pour acheter un déjeuner.

    J4 Passo San Chiaffredo

    Le refuge Quintino Sella fait directement face à la plaine du Pô. J'y ai passé une nuit, lors de mon premier tour du Viso, et j'ai souvenir des mille lumières qui scintillaient, 2500 m sous le refuge, c'était assez magique !

    J4 Passo San Chiaffredo

    To be continued, sur le long plateau qui longe la face est du Viso, d'abord en longeant le lago Grande di Viso.

    J4 Passo San Chiaffredo

    De nombreuses possibilités de bivouac, bien entendu, jusqu'au passo Gallarino.

    J4 Passo San Chiaffredo

    Toujours ces buissons d'orpin rose. Celui-ci vraiment rose, d'ailleurs !

    J4 Passo San Chiaffredo

    Au nord, de grandes étendues de glace. Je ne peux pas les identifier à coup sûr, mais j'imagine qu'il s'agit du Mont Rose, je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre.

    J4 Passo San Chiaffredo

    Sauf que je ne repère pas la pyramide du Cervin, qui devrait surgir à gauche du Mont Rose. Mystère.

    (Suite de l'article)


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  • (Début d'article)

    Achillée naine.

    J4 Passo San Chiaffredo

    Photo arrière : le colle dei Viso d'où j'arrive. La physionomie du Viso commence à changer. 

    J4 Passo San Chiaffredo

    Séneçon blanchâtre. 

    J4 Passo San Chiaffredo

    Je déjeune avant la grimpette. Pff, mon sandwich fait 300 kcalories à tout casser. Pas ça qui va me permettre de reconstituer mes réserves. Arrivée au passo Gallarino.

    J4 Passo San Chiaffredo

    Au sud, une petite vallée sans chemin, qui n'est l'accès de rien, selon ma carte, sauf un peu plus bas un lac, le lago Gallarino, où serait bon poser la tente, en toute solitude. Ce sera pour une autre fois, peut-être. Quant à aujourd'hui je reste à flanc de l'arête du Viso, vers le passo San Chiaffredo (2762 m) où se fait la vraie bascule.

    J4 Passo San Chiaffredo

    Quelle minéralité phénoménale ! Le lago Lungo.

    J4 Passo San Chiaffredo

    Entre le lago Lungo et le lago Bertin, il y a un site étonnant, où des générations de passants ont dressé des cairns.

    J4 Passo San Chiaffredo

    J4 Passo San Chiaffredo

    Je sais bien qu'aujourd'hui ça n'est plus très original, mais c'était déjà comme ça il y a 20 ans, probablement bien plus, et à l'époque, ça n'avait rien d'une mode.

    J4 Passo San Chiaffredo

    Pied-d'alouette. 

    J4 Passo San Chiaffredo

    Longue descente dans la valle delle Gargiatte.

    J4 Passo San Chiaffredo

    Et je remonte le vallone di Vallanta, plein nord, en pensant de plus en plus à mon bivouac.

    J4 Passo San Chiaffredo

    J4 Passo San Chiaffredo

    Ce vallone di Vallanta, voilà encore une merveille.

    J4 Passo San Chiaffredo J4 Passo San Chiaffredo

    Passé le Gias d'Ajaut, le chemin va traverser en rive gauche (droite orographique).

    J4 Passo San Chiaffredo

    Or la carte ne laisse pas beaucoup de perspectives de sites de bivouac à gauche : le torrent est collé à la pente, et en plus c'est là que paissent les vaches en ce moment. Aussi je quitte le sentier, traverse une vaste prairie d'herbes hautes. Je pose le sac à un endroit assez plat. C'est plutôt moyen, je crapahute un peu plus haut, dépasse un pierrier. Une vague sente surplombe le torrent, et entre 3-4 pins à crochets voilà pile ce que je cherchais.

    Je redescends récupérer mes affaires, reviens monter la tente.

    J4 Passo San Chiaffredo

    Données GPS : 13,5 km, +798 m, -1168 m.

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