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Le cap Fréhel évoque pour moi le très vieux souvenir d'un voyage en Bretagne vers mes 12 ans.
Une mer qui se barrait puis revenait deux fois par jour. Des plages qui sentaient l'algue et la vase. Des châteaux-forts. Des croix de granit. Et un tas d'oiseaux sur une falaise...
Il y a moyen de parcourir le cap par une belle boucle d'une vingtaine de kilomètres.
On a laissé la voiture à Pléhérel-Plage, en face de l'anse du Croc.
On commence la boucle par la traversée des terres. Il s'agit de rejoindre la baie de la Fresnaye. On se paume d'abord un peu au milieu des maisons. (Larti, le haut de la carte c'est le nord... Et ça se prend pour un pro de l'orientation.)
Enfin les chemins de campagne.
Le chemin s'enfonce dans un petit bois sympathique.
Et c'est presque par surprise qu'on débouche sur la plage de Château Serein. Par marée haute, on aurait la sensation de tomber dans l'eau...
La hauteur de marnage est sensationnelle (pour des bretons du sud :). Coup de chance (je ne l'avais pas calculé), on est à marée basse, à temps pour profiter d'une balade dans les bouchots.
C'est la première fois que j'évolue dans un tel environnement ; c'est assez fascinant.
Je balance pas mal de photos, pour essayer de transmettre l'ambiance abstraite de ces paysages géométriques.
Mais avec tout ça, on a à peine commencé notre tour... Remontée sur terre à Port Saint Géran.
C'est parti pour quelques kilomètres de côtes...
J'adore ce genre de rencontre : le mystérieux lézard vert...
Et voilà déjà la première grande attraction du tour : le Fort-La-Latte.
Ce château-fort du XIVème siècle vaut certainement une petite visite. Il a servi de décor à pas mal de films, dont Ridicule, notamment.
Fort-La-Latte dépassé, c'est la belle anse des Sévignés, et déjà le phare de Fréhel en arrière-plan.
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D'emblée en m'y baladant pendant son assec, je m'étais dit que je reviendrais prendre quelques clichés pour mettre en perspective le lac de Guerlédan vide et plein.
Avant de lire cet article, il peut donc être intéressant de revenir sur la rando de 2015.
M'y voilà donc, même jour (à vrai dire deux jours d'écart), même heure, même météo (veine !).
Je pose la voiture à l'anse de Sordan. Un peu déçu : le lac est loin d'être rempli ! L'été et le début d'automne 2016 ont été globalement secs.
Cette première mise en perspective, prise de loin, quasiment du parking de Sordan, est carrément décevante...
J'aurais aimé que ces quelques bateaux, qui ont patiemment attendu, se soient remis à flotter, et c'est probablement ce qu'ils ont fait au printemps dernier, mais les voilà donc de nouveau au radoub forcé...
Je pars longer le lac en rive droite. L'an dernier j'étais au fond. Comparaison...
Je n'ai pas pris ma mob cette année. Ah ah.
Au passage je tente de repérer les points de vue d'où j'avais pris mes photos. Mais je shooterai au retour, pour être aux mêmes heures, afin que les ombres soient pile identiques à celles de l'an dernier.
Et je pousse jusqu'au barrage de Guerlédan.
Marche arrière, déjeuner au bord du Blavet, remontée à Sainte Tréphine et reprise du chemin en rive droite.
Au travers les bois, les ouvertures n'étaient finalement pas si nombreuses ; avec la géométrie des arbres qui encadraient mes photos, c'est assez facile de retrouver la perspective vers l'écluse du Bois de Caurel.
Idem un peu plus loin.
La photo suivante, je tenais beaucoup à la retrouver, mais ça s'avère beaucoup plus compliqué. Le seul élément du premier plan est totalement sous l'eau... Alors je descends à plusieurs reprises en bord de lac pour multiplier les clichés : je comparerai sur ordinateur... Et voilà !
C'est toujours le Bois de Caurel (écluse 122).
L'écluse de Pouldu... J'étais descendu très bas dans la vallée ; le cliché équivalent serait sans doute sous deux bons mètres d'eau. Sauf à refaire la blague du début...
Et me revoilà à l'embarcadère de Sordan.
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Ça fait presque 5 ans que j'ai mis en ligne une première étude photographique témoignant du recul du glacier des Bossons (c'est là !).
On en était resté sur cette photo de l'hiver 2012.
Le recul semble s'être stabilisé, comme on le voit sur les photos suivantes :
Le bout de la langue glaciaire se maintient dans un équilibre précaire, dans une pente forte. S'en approcher devient très dangereux : des chutes de glace conséquentes peuvent survenir.
La photo suivante, je l'ai trouvée sur Internet. Ainsi, en juin 2015, a eu lieu cette avalanche de séracs de plus de 100 000 m3, qui atteint le rocher où je photographie habituellement mes enfants...
Voilà le lien du site, très documenté, où j'ai trouvé cette photo.
Je reprends les photos hivernales :
Compare à 2012 : pas tellement de différence au niveau du glacier. Pas de recul comparable aux 2 sinistres périodes de 1990-1993 et de 2009-2012.
Pour mémoire, la photo de 1990 :
Frappante est également l'évolution de la combe.
Dans mon enfance, je m'amusais à faire des barrages, à dévier les filets d'eau au pied du glacier. Ça ressemblait à ça :
(1984)
Les avalanches, l'impact beaucoup plus violent du torrent, l'érosion des pentes, tout concourt à changer en profondeur l'aspect du vallon.
1999 :
Ce gros rocher est en fait tombé au printemps 1997.
Le même en 2007 :
Qu'est-ce que la végétation a poussé, sur les pentes abandonnées par le glacier ! Quant au rocher, il commence à s'enfoncer.
2012 :
Certes, c'est une photo hivernale.
2016 :
J'aurais bien mis la photo de 2017, mais en fait, on n'a tout simplement pas retrouvé le rocher, avalé par le sol et caché par la neige...
Mes enfants ont encore eu le privilège de jouer aux barrages. Maintenant, le torrent de fonte, qui vient de bien plus haut, a pris de la force et s'est creusé. Le terrain de jeu a disparu.
Cinq ans après... A ce lien.
(Sommaire articles Mont-Blanc)
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