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Déjeuner à l'entrée du cirque du Grand Marchet.
Et je repars. Le sentier passe en balcon au-dessus de Pralognan...
... puis remonte vers le Roc du Tambour.
Mais avant de continuer vers le sud, je pars jeter un œil au cirque du petit Marchet.
Ce cirque du Petit Marchet est presqu'aussi beau que son grand frère. Étrangement, il est complétement fermé, comme par un plan de faille.
Je remonte un peu pour tenter de fabriquer un panorama, mais ça ne donne rien, je ne le mets pas. Je sors du cirque, affute un moment au bord des trous de marmottes.
Un dernier coup d’œil au cirque du Petit Marchet et je reprends ma route.
Quatrième cirque de la journée : celui de la Valette.
Encore la chance de tomber sur des stations d'edelweiss.
Et d'observer une nouvelle troupe de chamois qui remontent du lac de la Valette.
Et voilà mon point de chute de ce soir : le refuge de la Valette, constitué de quatre chalets.
D'après mon GPS : 12,4 km, +1450, -1370.
Le refuge est en principe hors période de gardiennage, mais en fait la gardienne est là, avec son conjoint et ses parents. Ils sont en plein travail de rangement et de mise en hivernage. La situation est assez inconfortable ; tout est encore accessible mais plus ou moins fermé ; je sens que je dérange : c'est un moment où ils ne sont pas commerçants, c'est leur chez-eux et je suis un peu un intrus...
Bon, le temps de déposer mes affaires dans le chalet qui sert de dortoir d'hiver et je repars en mode léger. Je veux inspecter le trajet que j'envisage pour demain, l'idée étant de gagner les glaciers par l'ouest, cette fois-ci. Donc je monte vers les ruines d'un vieux refuge. Les nuages s'écartent un moment, juste le temps d'observer les glaces du Dôme des Sonnailles qui débordent des falaises.
Arrêts photos en mode macro.
Mon projet, qui consiste à remonter la ligne bleu (ski hors piste !) de la carte IGN, m'apparaît bien aléatoire, vu d'ici. Je continue encore un peu, jusqu'au col des Thurges, qui offrirait une belle vue sur l'Aiguille de Peclet, si celle-ci n'était pas dans les nuages.
Je redescends. Le lac - pas de nom... le lac du refuge du lac... - est quasi à sec. Une pompe y est installée, elle assure l'alimentation du refuge de la Valette en contrebas.
Le temps devient un peu menaçant, mais donne de beaux contrastes de lumière vers la Grande Casse, qui a resurgi au-dessus des deux cirques des Marchets.
Un dernier gros plan de la Grande Casse, point culminant de cette belle Vanoise.
Et il ne me reste plus qu'à rentrer au refuge de la Valette, préparer ma popote et m'installer pour la nuit.
(Jour suivant) (Jour précédent)
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Seul sur le châlit, seul dans le chalet très froid. J'ai étendu 2 couvertures en travers des matelas, puis en ai entassé cinq autres par-dessus le sac de couchage. Crises continues d'extrasystoles ; ma nuit n'a pas été facile.
Comme prévu, malheureusement, c'en est fini du beau temps. Brouillard et bruine...
Il n'y aura donc pas de montée vers le Dôme des Sonnailles, ni même de retour au col des Thurges. Je redescends direct.
Je sors sous les nuages aux alentours du chalet des Nants.
La descente en zigzags rapides me conduit au-dessus du hameau des Prioux.
Il ne reste plus qu'à remonter le Doron de Chavière jusqu'au pont de la Pêche.
Selon mon GPS, 6,1 km, -850 m.
Le tour, sans les à-côtés (lac de l'Arpont, col des Thurges...) : 76 km, + 6300 m.
(Jour précédent) (Accès au début du trek)
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En gare de Clermont-Ferrand, j'attends mon train. On est le 16 mars 2020. Hier (ou était-ce avant-hier ?), le gouvernement a fait fermer les bars et les restaurants.
Des préposés, armés de ruban, de scotch et d'affichettes, font le tour des espaces ouverts : ils ont pour mission "de faire respecter les dernières directives nationales" : la distanciation d'un mètre. Comme ils sont sur le point de bloquer quasiment tous les sièges, je leur suggère de n'en interdire qu'un sur deux.
Ils condamnent les toilettes. Comment faire ? se lamente une dame. Vous ferez dans le train, lui est-il répondu. Un voyageur maladroit laisse tomber son kitkat par terre. Il le pousse du pied jusqu'à côté de la poubelle.
Dans le train je suis tout seul. Peut-être y a-t-il du monde dans l'autre wagon ?
Il est 17h30, je descends en gare de Volvic. En fait, la gare est en pleine nature. Un kilomètre le long de la D90 et me voilà sur le GR 441.
Il bruine un peu. Mais en principe, ça devient ensoleillé dès demain. Jolie forêt de bouleaux.
J’avais prévu d'avancer jusqu'au Puy de Jume, mais je n'avais pas conscience de la précocité du coucher du soleil - 18h40. Pas l'habitude de me lancer sur un trek en hiver ! Je n'en suis qu'au Puy de la Nugère quand je me rends compte qu'il est déjà temps de chercher un lieu de bivouac !
Dans la descente après le passage dans le cratère égueulé et boisé de la Nugère, je m'écarte un peu dans les bois et monte la tente. Terre meuble, les sardines tiennent mal mais il n'y a pas de vent. Trop tard pour prendre en photo le bivouac.
4,7 km, +300 m, -100 m.
Un chevreuil aboie tout proche, il contourne ma tente. Ce serait impressionnant si je ne connaissais pas depuis mon trek dans le Vercors. Ça ressemble quand même sacrément aux aboiements d'un chien - sauf que ça fait plus "aah" que "ouah".
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