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Encore une rando qui permet de sortir des sentiers battus : il n'y a pas de chemin balisé qui mène à la Pointe Noire de Pormenaz, pourtant un magnifique belvédère du Mont-Blanc.
En été, on peut faire une belle boucle. Nous partons du Mont, sur la comune de Servoz. C'est le même point de départ que pour le barrage de la Bajulaz (autre article à ne pas manquer !). Le sentier vers les Chalets de Pormenaz traverse le torrent du Souay puis part à flanc de montagne dans les pierriers. Et nous voilà maintenant en longs zig-zags dans les épicéas. Belles vues sur la plaine et, en face, sur le village de Vaudagne.
Chut ! Pas de bruit si on veut croiser quelques animaux. Un chamois pas farouche !
Nous atteignons les Chalets de Pormenaz. La plupart sont rénovés ; beau site de vacances !
On continue encore un moment sur le chemin du lac, et puis, allez ! on part en hors piste vers les crêtes. Le brouillard est là, on ne bénéficiera pas forcément de la vue. les chalets de Chavanne Neuve sont à peine visibles.
Nous voilà maintenant juste sous l'arête de Pormenaz, à louvoyer entre quelques petits lacs, ou plutôt des grosses mares où s'abreuvent les moutons.
Arrivés à la crête, la combe de Rochy se dévoile, ainsi que la vallée de la Diosaz, mais pas le Mont-Blanc, toujours dans les nuages.
Il reste à rejoindre le sommet, la Pointe Noire de Pormenaz, quelques mètres où il faut s'aider des mains.
On est à 2323 m. Pour redescendre en boucle, on va rejoindre le lac de Pormenaz.
La descente directe n'est pas très aisée, mais on arrive à l'opposé du chemin et des touristes, alors profitons-en pour un petit bain, tant pis si l'on n'a pas apporté les maillots !
Et pour finir, nous rejoignons la voiture par les Chalets du Souay.
La vue du sommet nous a manqué, il faut revenir !
Alors au mois de mars suivant, comme il n'y a plus beaucoup de neige dans les adrets en-dessous de 1800 m, on y retourne avec les raquettes ! Toute la montée vers les chalets se fait sans les chausser. Il serait d'ailleurs risqué de s'y aventurer dans la neige : il y a quand même pas mal de pente.
Vers 1800 m, il faut mettre les raquettes. Voilà les Chalets, avec le Mont-Blanc cette fois-ci !
Et encore le Mont-Blanc depuis l'arête.
On redescend sagement par le même chemin. Le ravin du Souay est réputé très avalancheux.
(Sommaire articles Mont-Blanc)
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Une boucle de 6 heures qui permet de découvrir le Désert de Platé, l’une des plus grandes zones de lapiaz des Alpes.
On part de Praz-Coutant (ou de Plaine-Joux). Très vite on se retrouve au pied des falaises urgoniennes. Comment va-t-on se frayer un chemin jusqu’aux plateaux ?
C’est une vraie quête, on ne le découvre qu’au dernier moment, quand on se retrouve au pied d’un couloir austère mais finalement pas si raide qu’il semble.
On se hisse et nous voilà sur le plateau ! Parmi les chalets de Platé, typiques d’un alpage haut-savoyard, on passe à proximité du refuge du Club Alpin. On peut bien sûr s’y arrêter pour une collation. Attention, pas d’eau disponible pour les randonneurs !
On continue la route vers le col de la Portette qui va nous permettre de franchir les crêtes.
Vision de la partie ouest du Désert.
Sur plusieurs jours (mais attention à la gestion de l’eau !), on pourrait approfondir la découverte, aller vers les chalets de Sales, rechercher des fossiles vers les Salamanes.
Comme toujours dans les calcaires, on croise une flore très variée, orchidées, chardons, arnicas des montagnes etc.
Nous voilà au Dérochoir, face au Mont-Blanc.
Le passage est spectaculaire, avec chaînes et pitons. Pas difficile, mais il ne faut pas se laisser impressionner. Probablement un peu plus compliqué sur sol mouillé !
Aux Ayères des Pierrières, alléluia ! Un point d’eau : un grand bassin pour refaire le plein, s’asperger, etc ! On suit le chemin dans les alpages qui nous ramène vers Plaine-Joux, pour observer les départs de parapentistes, et on retourne à Praz-Coutant.
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La vallée d’Aguas Tuertas... un vrai coup de coeur pour moi ! J’étais allé m’installer au bout de la vallée d’Aspe, pour compléter ma randonnée au Pic d’Anie, et je ne m’attendais pas à une telle beauté.
J'arrive, donc, de la Pierre Saint Martin. Comme point de chute je choisis la cascade d’Espelunguère, au-dessus des Forges d'Abel, où je pourrai dormir dans la voiture. La cascade est trop forte pour se baigner carrément dessous. Des vasques, un peu plus bas, permettent de se baigner sans déranger/choquer les randonneurs.
1er jour : le Pic d’Aillary. Il y a du brouillard tandis que je prends la direction du refuge d’Arlet, mais très vite je passe au-dessus de la mer de nuages.
Dans mon dos, le Pic du Midi d’Ossau :
Vers les cabanes de Gourgue Sec, une source providentielle me permet de faire le plein (je manque d’eau potable à mon bivouac dans ma voiture !). Le paysage est très coloré, du gris au mauve.
Et voilà mon objectif du jour, le Pic d’Aillary.
Du col d’Arlet, c'est la découverte de cette superbe vallée d’Aguas Tuertas, avec en arrière-plan la Sierra de Bernera à l’est et le Castillo de Acher à l’ouest.
Tandis que je dévale hors sentier vers le Rio Aragon Subordan, je tombe à plusieurs reprises sur des tas d’os (d’isards, de moutons ?), probablement le garde-manger des vautours ou des gypaètes. Il paraît qu'il y a encore un ours dans le coin, mais ne fantasmons pas (quelle rencontre ce serait !), je suppose qu’il ne s’aventure pas au-dessus de la forêt.
Je rejoins la vallée d’Aspe par l’escalé d’Aigue Torte.
2ème jour : le lac d’Estaens (ibon de Astanes). Toujours de la cascade d’Espélunguère, je pars cette fois-ci v ers le haut de la vallée d’Aspe. Aux cabanes d’Escouret, nouvelle source où faire le plein.
Je rejoins une nouvelle fois la vallée d’Aguas Tuertas, par en haut, sous la Sierra de Bernera.
Les montagnes sont magnifiques. Toujours ces couleurs, et ces formes complexes qu'on ne trouve que dans les massifs calcaires. Petite cascade pas trop puissante, sous laquelle il y a moyen de se baigner.
Le Pico Liobilla et la Cupula de Secus :
Je contourne par le sud l’ibon de Astanes.
Quel contraste de couleurs !
Et comme hier, je retourne à la voiture par l’escalé d’Aigue Torte.
Alors, fort de cette expérience, voilà la splendide (et facile) boucle que je vous suggère sur 2 jours. Le 1er jour, laissez votre voiture vers Sansanet, pas loin du Somport et longez tranquillement les montagnes côté français jusqu’au refuge d’Arlet. Vous y passerez la nuit ; profitez de la soirée pour un petit tour au sommet du Pic d’Aillary. Le 2ème jour, basculez côté espagnol via le col d’Arlet et remontez la vallée d’Aguas Tuertas. Vous passerez au lac d’Estaens et rejoindrez ensuite votre véhicule. Plaisir garanti sous le soleil.
Une autre rando pyrénéenne ? c'est ici !
Neuf ans après, il a fallu que j'y retourne, tellement cette randonnée m'avait marqué, pour un tour complet de la sierra de Bernera, récit et photos ici !
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