-
Par lartisan le 11 Mars 2014 à 19:55
La montée à l’Aiguillette des Houches est devenue un classique de la rando-raquette dans la vallée : peu technique, vues spectaculaires, possibilité de s’arrêter à mi-chemin. A faire ! (En été aussi, d’ailleurs, c’est une jolie balade.)
1000 m de dénivellation, environ 3 heures en raquettes (en fonction de la trace… Dans la poudreuse, il faudra prévoir une heure de plus et beaucoup de fatigue !).
On part du parking du Bettey. C’est là-haut qu’on va !
On pourrait continuer sur la route jusqu’à la Flatière, mais comme il y a encore beaucoup de neige en ce début de mars, on chausse tout de suite les raquettes et on prend le chemin direct vers le Plan de la Cry.
Le Plan de la Cry… Un fantasme immobilier que ces quelques chalets disséminés dans un pré face au Mont-Blanc, à l'écart des routes. Un coin tranquille, ensoleillé. Bien paumé, bien galère.
Ensuite, le chemin à travers la forêt d’épicéas. Dans les années peu enneigées, il n’y a pas tout de suite besoin des raquettes. Là, elles sont quand même bien pratiques.
Peu à peu, les arbres se font moins serrés, laissent voir la chaîne du Mont-Blanc.
On arrive aux alpages.
On pourrait tout de suite virer à gauche et remonter le Plan de Benoï. On redescendra par là. Pour la montée, on va rejoindre les chalets de Chailloux.
Pique-nique ! Il y a un rocher providentiel juste au-dessus des chalets qui permet de s’asseoir face aux montagnes.
A partir de là, les raquettes sont obligatoires. Et il peut arriver que la trace soit à faire : la plupart des randonneurs s’arrêtent aux chalets. Peu après ceux-ci, il faut remonter une petite pente un peu raide.
Soufflons un coup et admirons le Mont-Blanc.
Après cette pente, il s’agit de remonter cette large combe. Ne pas oublier les lunettes et la crème solaire ! Albédo de la neige fraîche : 90%. C’est comme s’il y avait 2 soleils…
Tout en haut de la combe, aperçu de l’impressionnante combe de la Vogealle, spot de descente en ski hors-piste, face à la chaîne des Fiz.
Pointe (et col) d’Anterne :
Pour rejoindre la crête, dernier raidillon.
C’est le seul passage un peu technique. Du fait de la raideur, les raquettes accrochent mal dans les dévers. S’il y a peu de neige, la bonne option est de déchausser et de remonter la pente à pied.
Pour rejoindre le « vrai » sommet de l’Aiguillette, la Pointe de Lapaz (2313 m), reste à suivre la crête sur 200 mètres.
Et voilà le panorama sur 360°. La chaîne des Aravis :
Les Fiz :
Le Buet et les Aiguilles Rouges :
L’Aiguille Verte :
Et le Mont-Blanc :
Y a plus qu’à redescendre (ou – option - rejoindre le Brévent).
Petit tour vers le Lac Noir pendant la descente : on part dans la sapinaie.
Le vla, le Lac Noir Qu’Est-Blanc…
(Depuis le Plan de la Cry, le Lac Noir est une courte balade sympa pour initier les enfants à la marche en raquettes. En été, c’est un endroit à l’atmosphère étrange digne de Tim Burton.)
(Sommaire articles Mont-Blanc)
votre commentaire -
Par lartisan le 2 Janvier 2013 à 22:10
Edit : j'y suis retourné en 2018 - 8 ans après. Comme la Mer de Glace, le glacier a morflé... S'il est toujours facile de l'atteindre, par contre l'accès aux échelles, pour passer le rognon puis rejoindre le plateau, ne m'a pas inspiré... Dangereux... Je n'ai pas insisté, d'autant plus que je n'étais pas seul. Je ne préconise plus cette balade, en tout cas en mode rando...
Si des lecteurs ont testé, je les prie de poser un commentaire !
Vous faites comme vous le sentez, mais moi, si j’étais vous et que je traînais mes guêtres dans la vallée de Chamonix, c’est là que j’irai. En priorité.
Et pourtant j’aime bien la mer de Glace, mais alors le cirque d’Argentière…
Alors pour avoir le temps, je préconise, pour une fois, d’un peu profiter des transports en commun ;-)
Téléphérique jusqu’à la station intermédiaire de la Croix-de-Lognan.
Le début de la montée est un peu raide. On rejoint le bord du glacier d’Argentière, au niveau d’une zone de crevasses impressionnantes.
Le chemin continue sur la moraine, face à l’Aiguille du Chardonnet.
On prend pied sur le glacier. Dans cette zone plate et peu tourmentée, il est facile de contourner les crevasses. Je l’ai fait plusieurs fois (en août) et je n’ai jamais ressenti le besoin d’équipements particuliers. Gare cependant en début de saison : si on ne peut pas éviter la neige, il sera plus sûr de s’encorder. Mais sur la glace, RAS !
Un peu plus haut, le glacier redevient compliqué : on évite cette zone en rejoignant sur la droite un rognon de granite équipé d’échelles. Vertigineux et un peu athlétique (suffit de prendre son temps), comme toujours dans ces cas-là. On surplombe le glacier.
On atteint une petite crête. Petite descente et nous voilà dans le cirque glaciaire d’Argentière avec au fond le Mont-Dolent.
2005 :
2010 :
A notre gauche, le glacier du Chardonnet, entre les Aiguilles d’Argentière et du Chardonnet.
Le refuge est de l’autre côté du plateau glaciaire. On reste d’abord sur la droite. On longe maintenant l’Aiguille d’Argentière et le glacier du Milieu.
Puis peu à peu on traverse dans une longue courbe. Les équipements, hormis en présence de ponts de neige, sont toujours inutiles. On aperçoit le refuge au-dessus de la moraine qui descend du glacier des Améthystes.
Vue sur les montagnes qui barrent le fond du cirque, le Mont-Dolent et le Triolet :
Et voilà le refuge d’Argentière (nb : les photos datent d’avant sa rénovation).
Montez un peu plus haut, le long de la moraine du glacier des Améthystes. D’une part pour atteindre la cote 3000 (c’est pas tous les jours :), et puis pour s’offrir la plus belle vue sur les faces nord de l’Aiguille Verte, des Droites et des Courtes.
Détail, les couoirs qui séparent l'Aiguille du Jardin et les Droites, sous le Col de l'Aiguille Verte :
Vue aussi sur le glacier des Améthystes, le Tour Noir et la Pointe Kurtz.
Au fond du cirque, le Triolet :
Avec le recul des glaciers, on se dit qu’il y aurait moyen de monter plus haut, peut-être même, malgré l’absence d’équipements, de rejoindre le col du tour Noir. Voire…
Retour par le même chemin, prenez le temps de flâner dans le cirque glaciaire.
Aiguilles du Chardonnet et d’Argentière :
Aiguille du Chardonnet :
votre commentaire -
Par lartisan le 22 Novembre 2012 à 21:13
(La rando décrite et les photos datent de 2006... La Mer de Glace a malheureusement bien changé depuis, et l'accès par les échelles s'est encore compliqué... Voir l'article sur la Mer de Glace pour des commentaires plus récents.)
La Mer a des reflets d’argent, la Mer, des reflets changeants, sous la pluie heu.
Mais non ! Il fait beau sur la Mer de Glace ce matin, c’est parti pour une belle régate jusqu’au refuge du Requin.
Première étape depuis le Montenvers : rejoindre la glace. C’est devenu de plus en plus compliqué au fil des années. Les échelles (à la descente) se succèdent aux échelles. Et il faut encore dévaler un bout de moraine instable.
Voilà la glace. C’est presque le passage clé : c’est ici que les crevasses sont les plus ouvertes et les plus susceptibles de rendre la randonnée un peu impressionnante. En général ça passe quand même facile, mais sans crampons c’est plus aléatoire.
Passée cette zone chaotique, la Mer de Glace s’applanit, il est assez facile de cheminer à travers les crevasses et les bédières.
A gauche, l’Aiguille Verte et les Drus.
Devant, l’Aiguille du Tacul , entre les Grandes Jorasses et la Dent du Géant.
On laisse à droite l’accès au refuge d’envers des Aiguilles.
Plus loin, un nouveau champ de crevasses se présente. Il est parfois même nécessaire de prendre pied sur la moraine à droite (gauche orographique) pour rejoindre le glacier du Tacul.
De nouveau, le glacier s’aplanit. On s’approche des Séracs du Géant.
Cette fois-ci on prend pied définitivement sur la terre ferme. Le chemin monte tranquillement en lacets jusqu’au refuge, face aux séracs du Géant.
La Dent du Géant :
Nous voilà au refuge, devant la Dent du Requin.
Refuge vide ! La gardienne a laissé un mot sur la porte – elle est partie il y a 2 jours, anticipant une période de mauvais temps. En attendant l’accueil est assuré par Minette…
Et alors qu’on s’apprête à redescendre, voilà un hélico qui arrive ; c’est la gardienne qui revient !
Suggestion : dormir sur place et faire un tour au refuge Leschaux ou au refuge du Couvercle avant de redescendre.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique