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Norvège 2018
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Par lartisan le 23 Juillet 2018 à 22:30
Faut-il que je te raconte dans le détail le voyage de Bretagne jusqu'au pied du Hardangervidda ? On va se contenter de la partie norvégienne.
Course contre la montre... A l’aéroport de Bergen j'attends fébrile mon sac à dos qui, bien sûr, sort dans les derniers. Je me précipite dans le flybussen qui m'amène dans le centre-ville.
Je saute du bus. Aargh, j'y ai oublié ma polaire... Je cours mais le feu passe au vert. Exit le bus, exit la polaire. Y a plus qu'à espérer qu'il ne fasse pas trop froid pendant le trek.
Même dans mes aventures boréales, il y a des routines. Qui me manquent dans ce nouveau pays. Où trouver une bouteille de gaz ? Un gros centre commercial fait face à la gare routière. J'en profite pour compléter le ravito : comme dab, beurre et bouteilles d'eau gazeuse (pour faire office de gourdes). Reste donc le gaz.
Je me rencarde auprès des autochtones : "gaz bottle ?". Le premier me renvoie... vers le rayon des eaux gazeuses... J'ai eu la bonne idée d'intégrer une photo de Primus à mon smartphone. J'arrive enfin à me faire comprendre. On me dirige vers le magasin de sport à l'étage au-dessus, où j'en profite pour racheter une polaire !
La gare ferroviaire est juste à côté. Un train s'apprête à démarrer. J'interpelle le contrôleur. C'est bien le train de Voss ? Oui. Il me laisse le temps d'acheter mon billet et c'est parti. Pff. C'était juste.
Voss. La gare routière à pas de course. Là-aussi je saute dans le bus au dernier moment.
Et me voilà à Kinsarvik, au bord du Eidfjorden dès cette fin d'après-midi. C'est inespéré... Kinsarvik cote 0.
Je réorganise mon sac puis prends le chemin au bord de la Kinso pour m’éloigner un peu des maisons.
Il est déjà l'heure de s'arrêter. Je trouve un magnifique coin de forêt, avec un matelas de mousse maousse et complètement sec : la canicule qui s'étend cet été sur la Suède a manifestement aussi sévi jusqu'ici.
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Par lartisan le 24 Juillet 2018 à 22:26
C'est parti... Le chemin longe la Kinso, sans trop monter. De chaque côté, des falaises de quasi 1 km de haut : le plateau du Hardangervidda est dans cette zone à 1100 m d'altitude. Il va falloir grimper là-haut...
Passé les derniers bâtiments j'arrive rapidement à la première attraction offerte par la Kinso : les chutes de Tveitafossen, qui tombent de +280 à +160 m.
Plutôt que de rester sur le chemin principal, je choisis de remonter au bord de la conduite forcée, afin de bénéficier des points de vue sur Tveitafossen. Le sac à dos chargé à bloc se fait rapidement sentir...
Arrivée au seuil de barrage, pour une petite pause. Ce seuil marque la limite du Parc National du Hardangervidda.
Deuxièmes chutes : Nyastølfossen (+500 à +330 m).
Les anciens glaciers ont laissé derrière eux de magnifiques dalles inclinées, peu à peu colonisées par les lichens et les mousses, dans lesquelles le sentier zigzague.
Du coup ça grimpe vite : on est déjà à +500 m sur le replat de Nykkjesøy. Nykkjesøyfossen, la troisième cascade (+590 à +500 m), n'est pas très visible du chemin.
Une photo derrière moi : coup d’œil sur le fjord qui va ensuite disparaître de la vue.
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Par lartisan le 24 Juillet 2018 à 23:06
Dernier replat avant de quitter la Kinso - et dernières cascades : Søtefossen (+880 à +730 m).
J'avais envisagé de traverser la Kinso à ce niveau et de remonter dans les pentes de l'autre côté : il y a une trace en pointillé sur la carte. Le passage à gué ne me fait pas peur, mais le cheminement dans les barres rocheuses avec les 20 kg du sac et en quasi hors piste, ça risque de ne pas être très marrant... Je reste sur la rive droite.
En quelques minutes une bande de nuages remonte la vallée depuis le fjord puis déborde sur le flanc où je chemine.
Peur de passer le reste de la journée dans le coton, mais c'était une fausse alerte ; les nuages se dispersent rapidement : réapparition des chutes de Søtefossen.
Et voilà le premier lac : Vierdalsvatnet.
Moutonnements rocheux, blocs erratiques : paysages typiques des plateaux glaciaires. Et végétation arbustive, myrtilliers, camarines et autres que je ne connais pas. Passage d'un col.
Et traversée de la Grøno, torrent affluent de la Kinso. Sur un pont : les sentiers de randonnées sont parfaitement bien équipés par la Den Norske Turisteforening (DNT, association norvégienne pour la randonnée pédestre).
Le chemin longe à main gauche les falaises du Randinuten. En contrebas, le Grøndalsvatnet ("vatnet" = le lac).
Reste à remonter la vallée pour arriver à la "hytten" (chalet, refuge) de Stavali.
C'est là que s'arrête en principe l'étape, au bout de 16 km depuis Kinsarvik (et 1100 m de dénivellation) : chacune de mes journées s'organise pour se terminer à proximité d'une "turistforeningshytte" - il est possible de refaire mon itinéraire en mode léger, sans portage du couchage. Quant à moi je continue : je me suis fixé comme objectif de planter la tente, chaque fois que je le pourrai, au bord d'un lac ou d'une rivière.
Encore un pont de la DNT, sur le Stavalielvi.
Et voilà donc le lac que je visais pour ce soir : le Lonavatnet.
Ma petite plage privée... Il y a bien une autre tente, mais sur la rive opposée.
Baignade (sans grand enthousiasme : manque un rayon de soleil), dîner. Éreinté je suis. Beaucoup de dénivelé pour un sac à dos aussi lourd...
Alors ensuite je ne fais rien...
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