-
Pour ce dernier jour, j'ai opté pour une rando classique, qui me laissera le temps de visiter Alquézar au retour. Pas de perte de temps au démarrage, je trouve facilement le point de départ du chemin qui monte vers la piscine. Je surplombe Alquézar et le bassin sur lequel j'étais tombé hier.
La piste suit une rigole, qui tente de capter un maximum d'eau de pluie pour l'amener jusqu'au bassin. Un aménagement probablement très ancien, Alquézar est millénaire !
Une passerelle aménagée permet de rejoindre le canyon de Payuala.
Traversée du barranco de Payuala...
Et arrivée aux bassins de Basacol.
Je n'ai pas trouvé d'informations explicites sur l'âge des balsas de Basacol, qualifiés de "médiévaux" sur certains sites. Peut-on imaginer qu'ils aient été construits il y a mille ans à l'instigation d'un ancien calife désireux de s'offrir la possibilité d'un bain en plein été aragonais ?
Après les bassins de Basacol, la piste continue vers le nord, sur une crête entre le canyon du río Vero et la plaine de Huesca. Par delà le río Vero, les sommets pyrénéens apparaissent. Il semble qu'il ait bien neigé, là-bas, probablement il y a deux jours, pendant que je traversais le Cabezo de Guara.
Peu à peu je monte vers une belle falaise au-dessus de laquelle tourne un vautour.
Puis deux, quatre,... Je compterai jusqu'à 15 vautours dans la même ronde.
Grotte de Quizáns, premier arrêt préhistorique.
Les peintures rupestres sont protégées par des grilles, on les aperçoit quand même, mais elles n'ont rien de spectaculaire.
Les peintures de Quizáns dateraient d'environ 5000 ans avant J.C. Mais les abrigados ont été ensuite utilisés tout le long de la préhistoire et même de l'histoire.
La plaine ibérique. A perte de vue la forêt primaire, qui s'éclaircit et progressivement se change en steppe sur les collines. Derrière eux, Gam est resté dans l'abri sous roche où ils ont passé encore une nuit bien froide... C'est un peu le chaman de la bande. Il dessine à l'ocre brun la silhouette d'un cerf. A droite, Nam, à la vue perçante, tente de faire apercevoir à Naoh le troupeau de mammouths qu'ils ont croisés hier. Naoh s'intéresse plus à la fumée qui monte tout droit, en cette matinée d'automne sans nuage, de la clairière où se sont installés les Dévoreurs d'Hommes. Il faut à tout prix qu'il leur reprenne le feu. Gammla, la fille du Marécage, appartiendra à celui qui ramènera le feu, a dit Faouhm...
Je continue à monter régulièrement, toujours au nord. A ma gauche les sommets de la sierra, le Tozal de Guara, le Tozal de la Cabeza où j'étais avant-hier.
Régulièrement la piste passe devant ce genre d'abri "traditionnel" de berger, caseta rénovée ou reconstituée. Celle-ci, à la bifurcation des chemins, indique qu'il me faut virer à droite vers le barranco de Chimiachas.
Les Pyrénées toujours, toutes grises, toutes blanches.
Descente, donc, dans le barranco de Chimiachas.
Le barranco de Chimiachas rejoint plus bas le río Vero ; c'est une possibilité d'accès en amont des gargantas pour les adeptes du canyoning.
Mais quant à moi, mon objectif est juste de rejoindre l'abrigado de Chimiachas et sa fameuse peinture rupestre...
votre commentaire -
Mais quant à moi, mon objectif est juste de rejoindre l'abrigado de Chimiachas et sa fameuse peinture rupestre...
Le cerf de Chimiachas !
Le cerf de Chimiachas, l'une des plus belles et mieux conservées manifestations de l'art rupestre levantin, daterait de 8000 à 3000 ans av J.C. Époque néolithique, où les hommes expérimentaient déjà l'agriculture et l'élevage ; mais ces peintures seraient cependant l’œuvre de chasseurs-cueilleurs. Tous, agriculteurs "modernes" et chasseurs-cueilleurs "traditionnels", maîtrisaient bien sûr le feu depuis longtemps (les personnages de J.H. Rosny aîné sont du paléolithique).
La vue depuis la grotte de Chimiachas.
Je retourne à la caseta de tout à l'heure pour y déjeuner à l'ombre.
Puis je continue vers le nord, il y a encore quelques vestiges à aller voir, des "puits à neige"...
Le Monteperdido et le Cilindro de Marboré.
En panorama, c'est mieux ! On voit même, à gauche, le Taillon et la brèche de Rolland.
J'arrive à ces intrigants puits à neige de Campoluengo. Extérieurement ça me fait penser à un tumulus breton...
Vue de l'intérieur du puits à neige : de la belle ouvrage en voûte !
Les puits à neige de Campoluengo datent du XVIéme siècle. ils sont contemporains de la Colegiata d'Alquézar. L'alcalde pouvait siroter son diet-coke bien frais tranquilamente, allongé sur sa chaise longue au bord des balsas de Basacol...
Le deuxième puits est plus rudimentaire. Il n'était peut-être que muni d'un couvercle de bois.
Retour vers Alquézar, approximativement par les mêmes pistes, via Quizáns. En contrebas, les balsas de Basacol.
L'orientation du soleil est plus propice à aller prendre des clichés des falaises au-dessus du río Vero. En arrière-plan, les massifs du Llardana-Posets et de la Maladeta.
Plus à l'ouest, les conglomérats de Lumos - la rando d'hier.
Retour aux balsas de Basacol.
Cette fois-ci, je reste sur la crête gauche du barranco de Payuala, ce qui va me mener peu à peu au collado San Lucas.
Le río Vero. La cavité à droite, en haut des falaises, c'est la grotte aux vautours d'hier après-midi.
Arrivée a Alquézar en face de la Colegiata.
Données GPS du jour : 16,6 km, +1150/-1150 m.
L'après-midi à visiter Alquézar sans la foule ; les touristes masqués quittent peu à peu le village à la fin de ce week-end prolongé.
votre commentaire -
Mer à main gauche, tu avances. Au bout d'un certain temps, t'auras bouclé le tour. Les îles... Pas facile de s'y perdre. Bon, quelques commentaires quand même. On est le 2 janvier. Anyway, le réveillon a été soft cette année, pour les raisons qu'on connaît...
Premier bateau. A peu près désert. Il fait encore nuit complète quand j'arrive à Port-Tudy.
Il fait bien froid, pas de vent. Gants polaires, bonnet islandais etc.
Le challenge est d'être sur les plages de l'est au lever du soleil. Faut faire fissa.
La fameuse plage convexe des Grands Sables juste à temps.
Bande son... Ainsi parlait Zarathoustra.
Si j'étais en haut d'une falaise, je cavalerais jusqu'en bas pour un deuxième lever du soleil - et me prouver que la terre est ronde. Courbe, en tout cas. Existe-t-il des courbistes comme il y a des platistes ? Ou est-ce que je viens d'inventer le concept ?
Le petit phare de la Pointe de la Croix.
Les Sables Rouges. Méritent leur nom, à c't' heure.
Un cormoran mal en point - il doit avoir une aile brisée. Je le laisse tranquille.
Pointe des Chats. Je vire vers l'ouest.
L'anse de Locmaria.
Les rochers des Saisies.
Marrant l'effet d'essuie-glace créé par la configuration de cette petite plage.
A partir de maintenant, c'est falaises tout du long.
La faille du Trou de l'Enfer.
votre commentaire