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Le glacier principal du jour s'appellera "Glaciers". Étrange, non ?
Rapidement, je rejoins le refuge de la Balme et les GRistes comateux qui émergent de l'aire de bivouac attenante.
La lune sur le point de se coucher derrière l'Aiguille de la Pennaz...
Le torrent issu des lacs Jovet se répand en delta, suffisamment à l'écart du GR pour me permettre un décrassage complet à l'eau fraîche.
Je continue vers le col du Bonhomme.
Le Mont Tondu, le 3000 le plus méridional du massif du Mont Blanc.
De l'autre côté du col, le GR5 redescend vers le Beaufortain.
Du col du Bonhomme , dernières vues sur les Fiz et le Buet avant de basculer à l'est.
Le TMB traverse en balcon sous la Tête du Bonhomme.
J'ai laissé le GR5 (qui continue jusqu'à la méditerranée) au col du Bonhomme, je laisse également le GR principal du TMB avant le col de la Croix du Bonhomme, pour une variante en altitude. Encore des gentianes pourpres, dont des exemplaires "albinos", jaunes.
Nouveaux sommets en vue, nouveaux panoramas vers le massif de la Vanoise : le Mont Pourri, la Grand Motte.
Et les glaciers de la Grande Sassière.
On récapitule le panorama : Aiguille de Grande Sassière, l'Albaron au loin, le Mont Pourri.
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La montée vers le col des Fours devient laborieuse. C'est le moment de m'arrêter pour déjeuner.
Puis, à ne pas rater, le point de vue magnifique qu'est la Tête Nord des Fours, où on voit enfin le Mont Blanc ! Je pousse un peu plus loin pour le contempler. A sa droite, l'Aiguille des Glaciers avec sur son flanc sud-est le dénommé glacier des Glaciers !
Au sud-est, l'arête des Grandes Aiguilles.
Retour à la Tête Nord des Fours pour un échange de bons procédés photographiques avec de courageux GR-VTTistes.
Farniente à l'ombre d'une faille au col des Fours, avant la longue descente vers la Ville des Glaciers (encore la Grande Sassière et le Mont Pourri).
Terrain de schistouille raide mais facile à négocier avec les bâtons. Les VTTistes sont moins à la fête !
Linaires des Alpes :
C'est la première fois que je suis sur ce flanc du Massif du Mont Blanc. Même sans repère historique, il est manifeste que le glacier des Glaciers a, comme les autres, perdu beaucoup de sa surface.
Le col des Fours vu de la vallée des Glaciers (quel nom ! digne des Andes ou de l'Himalaya !).
Joubarbe des montagnes :
La descente continue dans les ardoises.
Fin de la descente à la Ville des Glaciers, hameau du bout du monde, bon disons du bout de France. Administrativement, il appartient à Bourg-Saint-Maurice ; le chef-lieu est à 12 km à vol d'oiseau. Pas mal de randonneurs qui attendent - quoi ? un bus, une navette qui leur permettrait de shunter un bout du TMB ?
Je remonte la vallée des Glaciers et commence à me préoccuper de trouver un coin de bivouac. Un moment je me rapproche du bord du torrent (le torrent des Glaciers !) mais ça ne me plait pas, je repars vers le chalet-refuge des Mottets. J'installe la tente juste avant la traversée du ruisseau du Grand Praz.
Je n'ai pas vu d'autres randonneurs depuis la Ville des Glaciers mais il n'est pas dit que je resterai isolé ce soir. Un par un ou par petits groupes, les GRistes à bivouac me dépassent, se cassent le nez au refuge des Mottets (qui interdit le camping au delà du ruisseau - de quel droit ??) et reviennent s'installer à mes côtés.
Un groupe hétérogène, francophone, germanophone. On échange des plans de rando, un gars me raconte son trek d'un mois dans l'ouest américain. Il fait le TMB avec son vieux père, une canne à pêche toute neuve (ça le fait bien ricaner, y a pas de lac sur le trajet...) et un bon kg de comté dont il me cède un gros morceau.
Allez, une dernière de l'Aiguille des Glaciers.
Un point de vue quasi identique - depuis le refuge des Mottets, peut-être dans les années 1930-1940 :
Google Earth du jour (GPS : 16,1 km, + 1410 m, - 1180 m) :
(Jour suivant) (Jour précédent)
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Les deux services météo de France et d'Italie sont sur la même longueur d'onde : gros orages aujourd'hui sur le Mont Blanc. Pour l'instant en tout cas, le ciel est bleu, juste un peu laiteux tandis que je me hisse vers le col de la Seigne. Est-ce que ça tiendra jusqu'en fin d'après-midi ?
L'Aiguille des Glaciers...
... et le Mont Tondu surmontant ce qu'il reste du glacier des Lanchettes.
Frontière italienne - le col de la Seigne. Le Mont Blanc sous un angle que je ne connais qu'en photo et vidéo : l'arête mythique du Brouillard.
La Montagne des Glaciers, qui surplombe directement le col de la Seigne.
Il était temps d'arriver au col de la Seigne : en quelques minutes l'âne s'installe sur le Mont Blanc, signe que le temps se détériore à vitesse grand V. Non, ça ne tiendra pas.
Descente dans le vallon de la Lée Blanche, alpage à clarines.
Il y aura pas mal de glaciers sur le chemin, on les verra mieux tout à l'heure. L'Aiguille de tré la Tête.
Au niveau du refuge Soldini, je fais le plein d'eau, pose le sac et grimpe sur une petite éminence pour quelques photos. Plein ouest, encore l'Aiguille des Glaciers, et le glacier d'Estelette.
Le glacier de la Lée Blanche et le glacier du Petit Mont Blanc. Recul massif de ces glaciers orientés sud-est et qui ne confluent plus...
J'ai retrouvé sur le net ces deux photos dont j'ai fait le montage (celle du dessous intitulé "20 ans avant" ; mais je ne suis pas sûr de la date de la première - mi années 90, je dirais...) :
Si on remonte au Petit Age Glaciaire (mais alors on ne parle plus de réchauffement anthropique), le glacier s'étalait là-dessous, dans le vallon de Combal, jusqu'à la moraine du glacier du Miage.
Une dernière de la Lée Blanche et de l'Aiguille de tré la Tête...
Vallon Combal. L'aiguille Noire de Peuterey, encore un nom mythique.
(Tout est mythique, sur ce versant, quand on a baigné adolescent dans la littérature de montagne : Peuterey, Brouillard, Fréney, Innominata, Brenva...)
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