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En bas, le barranco dévoile ses draperies de calcaire.
Déjeuner rapide puis je reprends le sentier qui reste en bord du canyon. Au nord, les Tres Sorores - Cylindre du Marboré, Mont Perdu et Soum de Ramond.
Contournement d'une butte avant d'arriver au village d'Otín.
Avant Otín, une église en ruine surplombe le plateau...
A l'ouest, le Tozal de Guara. Ce sera pour plus tard.
Descente par la vieille allée qui menait les villageois d'Otín à leur église.
Je pourrais partir de suite vers l'ouest - c'est ce que prévoit ma boucle - mais il ne faut pas zaper l'itinéraire en corniche le long du Río Mascún. Ça monte d'abord un peu rudement, je surplombe les ruines d'Otín.
Première corniche - la faja Mascún. Oui, le chemin passe bien là, au milieu des falaises ; c'est impressionnant mais jamais dangereux, bien moins vertigineux que les sangles de Chartreuse, cet été.
Dans les vires au-dessus de moi se reposent quelques chèvres sauvages, derniers habitants de ces contrées abandonnées. Et en contrebas, c'est plus que jamais un jaillissement de flèches, de piques et de lances de pierre.
Et toujours les vautours... Oui, là, perché au sommet du clocheton.
Un arc de triomphe...
Je ne sais pas comment arrêter de mitrailler de photos ce canyon de Mascún... Exceptionnellement j'étends le reportage sur trois pages : dur de sélectionner les plus beaux clichés.
Après quelques méandres, la faja Mascún rejoint le plateau - c'est le point de sortie - mais mon chemin enchaîne avec la faja Raisen, tout aussi spectaculaire...
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Toujours sur la faja Raisen.
Cette fois-ci, la vire descend lentement vers le fond du barranco.
C'est le Saltador de las Lañas...
Pas de cascade, cet automne, au Saltador de las Lañas... Et pas de baignade dans la piscine naturelle à son pied !
Demi-tour, donc, retour sur la faja Raisen.
Au bout du barranco Raisen, fin de la randonnée vertige, je rejoins le plateau et redescends vers Otín, avec d'abord un arrêt à la fontaine du village.
Otín. Je jette un œil aux maisons en ruines. Il paraît qu'un certain Manolo y tenait encore un bar au début des années 80...
Je commence à me préoccuper d'un coin de bivouac. Pas à proximité d'Otín, toujours. De nombreux panneaux y interdisent le camping. Quant à savoir si les gardes forestiers espagnols font la nuance entre camping et bivouac...
Je prends le chemin vers l'ouest, ce sera toujours ça de moins à faire demain. Je longe une petite vallée à flanc et me dis qu'il doit y avoir moyen d'installer ma tente dans les prairies en dessous de moi. Je pose le sac, fouine un peu, débusque un chevreuil à proximité d'un abri de pierre.
Et finis par me décider pour un coin bien plat et bien moelleux, caché du chemin derrière un vieux mur de pierres sèches. Données GPS du jour : 14,8 km, +1312/-1015 m.
En attendant que la nuit tombe, je m'installe pour bouquiner assis contre le muret. Ça fait vingt minutes que je suis là, tranquillou, quand retentissent quelques bons grognements derrière moi. De l'autre côté du mur, trois gros marcassins, qui probablement attendaient tout ce temps que je m'en aille, s'éloignent en râlant. Cinq minutes après, ronflement d'impatience encore plus fort ? C'est la mère, cette fois-ci, qui se taille.
Voilà qu'il commence à faire sombre, je monte la tente.
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Le trajet du jour va m'amener de village abandonné en village abandonné, à travers le plateau nord de la Sierra de Guara, et via quelques barrancos plus ou moins asséchés.
L’atmosphère est un peu floue, laissant supposer un changement de temps. En attendant, les Pyrénées sont toujours visibles, Tres Sorores (à gauche) et Tres Marías.
Premières ruines, un peu à l'écart du chemin, Pardina Billanuba.
Avec les crêtes des Tozals en arrière-plan.
Nouvelles ruines en vue : le village de Nasarre.
L'église a l'air en bon état. On verra tout à l'heure. D'abord je descends au nord le sentier qui mène à la fontaine du village.
C'est plutôt un puits, en fait, bien rénové. Un peu d'eau, au fond, mais ça ne fait pas envie, je n'y remplis pas mes bouteilles, même avec mon filtre !
Et je rejoins Nasarre. L'église a, elle aussi, été rénovée récemment.
L'église de San Andrés est jouxtée d'un petit cimetière, avec même quelques tombes assez récentes, des anciens revenus se reposer sur leurs terres ancestrales...
Le clocher est accessible via une bonne échelle de bois, bien sûr j'y monte.
Des autres bâtiments du village de Nasarre, il ne reste que quelques murs.
Après Nasarre, je reprends le chemin qui descend par paliers vers Bara. Aujourd'hui où j'écris ce récit, je me mords les doigts de ne pas avoir bifurquer au sud-ouest, pour rejoindre l'entrée des Gorgas Negras et les chaussées du río Used. J'avais repéré le spot et puis ensuite oublié... Tant pis. Suiveurs, pensez-y ! Il y a là une chouette balade à faire le long ou dans le río Alcanadre, avec de l'eau pas plus haut que les genoux.
Bara, où s'arrête le goudron. Là, il y a de la vie, des agriculteurs, des élevages de chevaux. Une fontaine - fermée (ou à sec)... Je déjeune au bord de l'eau et fais le plein dans le río Alcanadre.
Je reste sur le goudron quelques 500 mètres et le quitte par l'ancien chemin du Facteur (il est maintenant motorisé...).
Le topo annonçait une belle cascade, le Salto de la Tosca, mais le río del Cardito est à sec...
Et la piscine peu engageante :).
Ça monte, ça descend...
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