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Par lartisan le 30 Décembre 2013 à 20:00
(Cette fois encore, désolé pour la qualité des photos, qui sont en fait des captures de fichiers vidéo.)
Une randonnée originale : les plus hauts sommets des Montagnes Bretonnes en traversée, sans oublier piolet ni crampons ;-). Une boucle, en fait, qui parcourt tous les points hauts des Monts d’Arrée, autour du lac Saint Michel.
Je laisse la voiture à Loqueffret, dans un village qui s’appelle la Gare (quoique je n’y ai pas vu trace d’une voie ferrée). Ma route suit en partie le GR 380, un chemin bien tracé dans la campagne.
Au loin, le Menez-Mikel (Mont Saint Michel), qui est le 1er « haut sommet » du parcours.
Le chemin se perd dans la végétation : le GR est dévié vers le nord alors que j’ai préféré rester sur l’ancien tracé au sud du Roc’h Cléguer (316 m), que je rejoins à travers la brousse.
La nature, luxuriante et luxurieuse... Je ne vois personne mais pourtant je ne suis pas seul : il y a, à portée de voix, un couple qui semble partager beaucoup de plaisir à, bon disons à contempler le lac Saint Michel, depuis le sommet du Roc’h Cléguer.
Ces créatures invisibles et néanmoins bruyantes sont-elles magiques voire maléfiques ? Le folklore breton en regorge et les Marie-Morgane du lac Saint Michel sont redoutables… Mieux vaut donc les laisser tranquilles : je m’éloigne avec un brin d’envie car cette belle journée d’août est propice aux soupirs romantiques.
La vie, encore, sous la forme aussi revigorante d’une belle fourmilière grouillante.
Je passe paraît-il à proximité d’un monument mégalithique, la Noce de Pierres, d’après la carte IGN. Bizarre, n’ai rien trouvé. Les jeunes mariés se sont éclipsés, ont rejoint la couche nuptiale, sur le Roc'h Cléguer ; le reste de la noce a foutu le camp…
Un bout de route pour accéder au Menez-Mikel et à la Chapelle Saint-Michel.
Je redescends directement de l’autre côté. Je ne suis plus sur le GR, j’essaie de rejoindre l’alignement principal des Monts d’Arrée.
Je croise une famille en balade avec 2 ânes, juste avant le sommet suivant, le Menez-Kador, qui n’est pas encore dans l’alignement, malgré ses 383 m (il bat le Menez-Mikel de 2 m).
Nouveau panorama vers le lac Saint-Michel, réservoir partiellement artificiel réalisé pour alimenter en eau la Centrale de Brennilis (seule centrale nucléaire bretonne, en chantier de démantèlement depuis une éternité).
Je descends le long d’une ancienne carrière puis traverse la petite dépression par où passe l’Elorn, exutoire du lac à sec cet été. Le Menez-Kador est derrière moi.
Et me voilà dans l’alignement, qui court est-nord-est sur plus de 10 km.
Au fond, la mer…
L’alignement des Monts d’Arrée est un itinéraire très apprécié, à juste titre, des cavaliers.
Je me rapproche du sommet suivant, le Roc’h Trévézel, 383 m lui aussi, le plus connu, et qui a eu longtemps la réputation usurpée d'être le plus haut.
Le bourg de Commana, avec toujours la mer en arrière-plan. (La photo ne vaut rien ; je la mets parce que j’y connais une Marie-Morgane ;-)
Y a 2 routes départementales qui se croisent, juste à cet endroit (le plus beau…) de l’alignement. Grr. Bon, après le pylône, voilà le Mont Blanc Armoricain, le Roc’h Trédudon, 385 m, quand même !
Wikipédia n'est pas d'accord. Il y est question d'un Roc'h Ruz, sommet de Bretagne, à quelques mètres du Roc'h Trédudon. Distinction subtile... Si ça se trouve, l'un des noms est du Léon, l'autre de Cornouaille. Bon, on s'en fout un peu, non ? Plus loin, le Roc’h ar Feunteun, avec ses roches plissées, ne fait déjà plus que 372 m…
Dernier coup d’œil vers le lac Saint Michel, et on redescend franchement.
S’agit de rentrer à la voiture (nb : si vous rééditez ce parcours et que vous avez 2 véhicules, vous pouvez vous affranchir du retour en en laissant un à Trédudon) en rattrapant un bout de jonction du GR380 qui passe pas loin. Une dernière vue des Monts :
J’en ai plein les pattes, déjà 8 heures que je crapahute. Mal aux adducteurs. Je fais même 2 km en trottinant pour solliciter autrement mes articulations… Mais le parcours reste sympa. Juste après Quinoualc’h, voilà un étrange petit dolmen qui sert maintenant de passage au travers de la butte.
Par contre, je suis à sec et bien déshydraté. Je suis obligé de mendier un litre d'eau dans un village.
Chemin creux bien breton, on se croirait dans Balzac (reste du collège… Les Chouans. Pas un bon souvenir).
Encore une trace de nos irréductibles locaux : le menhir de Plouénez.
Pour l'élégance du parcours, j’aurais dû continuer par la crête du Menez-Du. Mais je n’en peux plus, je passe à son pied (bah, n'atteint pas les 300 m) et retrouve ma voiture. Un marathon de 41 km, 800 m de dénivellation, 9h45. Pfou… Retour chalet ; ce soir raclette.
(Sommaire Bretagne) (Sommaire des treks)
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Par lartisan le 17 Décembre 2013 à 20:42
On l’envisageait depuis un moment, fallait juste trouver le bon créneau, la bonne météo…
Car on a beau dire qu’en Bretagne, il pleut souvent, ben à la Pointe du Raz c’est heu… vrai. Combien de fois on a eu grand beau dans le Morbihan, encore beau à Quimper, toujours beau à Landudec et bam… brouillard sur Audierne…
Alors voilà, ce dimanche il fait grand soleil, yes, on a le litron de cidre dans le sac à dos, la boite de taboulé, les sandwiches au jambon, le paquet de Tucs, zou départ !
Le tour de la Pointe du Raz, c’est pas dans les manuels, on a tracé notre itinéraire. Point de départ, le camping de la Baie, au milieu des terres, un peu au nord-ouest de Plogoff.
Plein sud ou presque, sur des chemins campagnards. On monte la faille, on passe Kerguidy, Kerudavel, on se perd un peu, on continue droit au sud, on se faufile dans les bruyères, et voilà la mer !
Cette fois encore, on tourne dans le sens des aiguilles. On arrive à la sympathique cale de Feunteun Aod.
La côte est sacrément déchiquetée. Pas vraiment le style « petites criques sableuses »…
Le Port de Bestrée est très étrange, avec cette avancée de granite qui sert de protection, certainement assez dérisoire dans les tempêtes hivernales.
Voilà la Pointe du Raz, bof, beaucoup de touristes, le sol à nu. C’est pas franchement le plus intéressant du périple. D’ailleurs je ne vous mets pas de photo, d’autant qu’on en a pas prise…
Bon, le phare de la Vieille, quand même.
Alors on continue au nord-est. Et très vite, le spot. La Baie des Trépassés ! Un nom sinistre, probablement mérité une bonne partie de l’année, mais qu’elle est belle au soleil !
Je ne m’en lasse pas. On aimerait descendre directement dessus, mais c’est trop escarpé pour s’y risquer, alors on continue à la longer.
Enfin on peut descendre sur le sable. Malheureusement, malgré le soleil il fait froid, l’eau aussi est froide (on est fin mai). Bouh, pas de farniente au soleil, encore moins de baignade. On s’installe sous les falaises du nord, on débouche le cidre.
On repart. Il fait toujours aussi beau, il commence à faire un peu plus chaud. Bae an anaon, toujours, vue du nord maintenant.
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Par lartisan le 17 Décembre 2013 à 20:41
(Accès à la 1ère partie de l'article)
La Baie des Trépassés... avec la Pointe du Raz, quand même.
On en est littéralement amoureux.
Mais la suite n’est pas mal non plus. La cale du Vorlen, encore un coin superbe, apprécié pour la pêche sous-marine : eau cristalline, des homards en palanquée…
De nouveau la côte déchiquetée.
A la Chapelle de St They, y a du roulis. L'est traitre, le cidre breton.
A la Pointe du Van (qui, entre nous vaut largement la Pointe du Raz…), la côte est plus que déchiquetée : on dirait presque des alignements de menhirs !
Bon, on arrête la progression à la Pointe du Castelmeur. Vue sur la Pointe de Brézellec. Marche arrière (et on regarde où on met les pieds, private joke).
Retour à travers la campagne, goûter à la chapelle St Tugdual (restait un fond de cidre).
18,5 km, 800 m de dénivellation.
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