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Par lartisan le 5 Décembre 2021 à 19:05
Je longe la plage de Port Blanc un moment, profitant du miroir de sable de la marée basse.
Du bout de la plage de Port Blanc : la pointe du Percho. Ça moutonne quand même pas mal !
Par le bas, ça ne passe pas, et pour remonter il faudrait quelques pas d'escalade. Sur ce coup je préfère revenir jusqu'à l'arche de Port Blanc pour rejoindre le haut de la falaise par le chemin officiel.
Retour au chemin côtier.
Après Port Blanc, on rentre dans le dur de la Côte Sauvage : il n'y aura quasiment plus de plage, que des pointes déchirées et des "trous d'enfer", tambours de machines à écume.
Encore une plage, juste pour me contredire...
Sais pas où c'est...
Passé le roc de la Truie, il m'est impossible de situer mes photos : pointe de Kervihan, pointe de Scouro, etc, se succèdent.
Grondement du vent, fracas des vagues dans les entrailles des falaises, j'en suis presque sourd.
Toujours le vent dans le dos, j'avance, mitraille les déferlantes. Quelques illustrations, mais je ne saurais pas les nommer !
Enfin je me repère.
Port Kerné : un accès au bas des falaises.
La carte IGN indique un menhir sur le plateau. J'y jette un œil.
Retour au bord de mer à la pointe de Beg er Goalennec (le Vivier).
Peu à peu la terre s'est enfoncée, il n'y a pratiquement plus de falaises.
On entraperçoit le Château Turpault, qui marque la fin de la Côte Sauvage.
Vire à l'est vers Port Maria. Le Château Turpault se déguise en Maison Bates...
Et revoilà la plage de Port Maria.
Le bateau de Belle-Île s'en va. Quant à moi je récupère la voiture au Varquez. Marche 15 km. On peut évidemment la faire dans l'autre sens, le tout c'est d'avoir... le vent dans le dos !
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Par lartisan le 5 Décembre 2021 à 18:35
Encore une fois, je t'invite à parcourir la plus belle côte de Bretagne. Ce sera dans le Morbihan cette fois-ci.
La voiture garée au parking du Varquez je gagne en 5 minutes l'arrêt du car, juste à l'ouest de Port Maria, le principal port de Quiberon. Il me remonte jusqu'à Penthièvre, côté continent de l'isthme. Me voilà face à l'île Téviec.
J'aurais pu faire ce trajet en vélo, quoique la piste cyclable, coincée entre la route et la voie ferrée du Tire-Bouchon, n'a rien de très sympathique. De toute façon on est à 7 dans l'échelle de Beaufort, grand vent frais, pas le jour à faire du cyclisme, plutôt du char à voile !
Vent dans le dos, ça le fait ! Il suffit d'écarter un peu les pans de la veste et c'est parti pour une séance de wind-trek ! Je me rapproche du fort de Penthièvre.
Pour passer l'isthme de Penthièvre (et surtout pour la photo), je rejoins la piste cyclable. Vue en arrière : à droite la baie de Quiberon, à gauche l'Océan.
Retour sur la plage après avoir dépasser le Fort de Penthièvre. Il y a quelques windsurfers (enfin je ne sais pas comment s'appellent ces nouveaux engins et leurs pilotes). Il y a aussi deux pécheurs quasiment équipés comme des cosmonautes...
La marée est plutôt basse. Je me rapproche de l'île Tilic et de Portivy.
Portivy et ses bateaux colorés...
Premier objectif : la pointe de Beg er Aud ; c'est là que commence véritablement la Côte Sauvage.
La plage du Foso.
La mer est bien secouée, et ce n'est qu'un début !
Voilà Beg er Aud. Au fond c'est le cordon dunaire qui mène jusqu'à Lorient.
Sud : à contre-jour la pointe du Percho.
Beg er Aud.
Le Percho.
Je passe de longs moments à mitrailler, espérant le plus bel effet de déferlantes.
Un troll sphinx !
A la pointe du Percho, très joli tag - je trouve !
Je peux redescendre sur le sable, à l'abri du vent sous la pointe du Percho.
C'est La grande attraction : l'arche de Porz Guen (ou de Port-Blanc).
Tu l'as probablement déjà vue, au cinéma ou dans un téléfilm : c'est classique d'y tourner une scène de débarquement, tiens par exemple Portrait de la jeune fille en feu, avec Adèle Haenel.
Faut admettre que l'arche de Porz Guen est sacrément télégénique !
Pique-nique.
Je longe la plage de Port Blanc un moment, à l'abri du vent stoppé par la pointe du Percho.
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Par lartisan le 20 Novembre 2021 à 20:51
C'est pas sympathique, ça ?
Encore un peu plus haut. Cet arbre tombé, aux mille pattes moussues, vaut, pour stimuler l'imagination, n'importe quelle invention des marchands du temple, dont la nature n'a pas besoin !
Au bout de la vallée je retrouve une route goudronnée. C'est toujours le GR37. Je croise un groupe de touristes perdus qui me demandent comment retourner à Tréhorenteuc. Plus loin, un camping "alternatif" (on n'est plus chez les bobos !). Si tu veux y planter la tente, tu y seras le/la bienvenu(e). (Je ne vais pas me mettre à l'écriture inclusive, hein, mais il y a des formules où un "le" passe mal pour un neutre.)
A la Guette, nouveau groupe de randonneurs paumés à qui il me faut expliquer le chemin. A se demander comment ils sont arrivés là. Etrange, aussi, que dans un large groupe comme ça, correctement équipé, aucun n'utilise d'appli de rando sur son portable - ou simplement, comme moi, Géoportail pour se localiser.
Un peu plus loin je laisse le GR, qui continue vers l'est, et bifurque vers le lieu-dit "Chêne Dom Guillaume", par un large layon coupe-feu.
Je vais remonter au nord par une succession de chemins au cœur des bois.
Alors que la brume s'installe, à cette altitude, qu'il n'y a pas un pet de vent, pas un chant d'oiseau, et même, à ce moment, pas le crissement des feuilles mortes sous mes pieds, c'est là que je suis rejoint par un sentiment d'envoûtement. Ce n'est pas explicable, ça tombe comme ça.
There's a natural mystic blowin' through the air
If you listen carefully now you will hear
This could be the first trumpet
Might as well be the last
Many more will have to suffer
Many more will have to die
Don't ask me why
Things are not the way they used to be.Et puis... il y a de nouveau des loups en Bretagne...
Vire à gauche, vire à droite... Sans carte ou appli, et un itinéraire identifié d'avance, c'est la certitude de se perdre. C'est donner une chance à l'aventure, à l'inattendu. Bon, ici, l'inattendu a de fortes chances de s'appeler chablis, fondrière voire la nuit à errer au hasard vu l'heure. D'ailleurs la batterie de mon smartphone baisse rapidement et ça me préoccupe un peu ! Je l'allume le moins possible.
Je rejoins une piste.
Puis le carrefour de Ponthus.
Le brouillard se densifie, la pénombre approche.
Pardessus une parcelle éclaircie, ravagée par le dendrochtone, apparition d'une silhouette solitaire : le Hêtre de Ponthus.
Le Hêtre de Ponthus est censé garder les ruines d'un ancien château, ravagé par Du Guesclin en 1372... D'après Wikipédia, il serait bien plus jeune, 300 ans quand même.
Edit 2023 : la tempête Ciaran a eu raison du Hêtre de Ponthus. Il est tombé...
Encore un cheminement le long d'une coupe, puis un sentier qui s'enfonce dans les bois me permet de rejoindre un dernier spot, la Fontaine de Barenton.
Site légendaire majeur ! On y situe la rencontre de Merlin et de Viviane, la bataille entre Yvain, le Chevalier au lion, et le Chevalier Noir. Son eau a des propriétés curatives connues des druides, et d'ailleurs, au moment où j'y arrive, une jeune femme s'y abreuve. (J'ai attendu qu'elle s'écarte pour prendre mes photos, bien entendu.)
De fait et même si la fontaine de Barenton ne relèverait que de la légende, cette fontaine-ci, plusieurs fois séculaire, dégage, au tombé de la nuit, quelque chose d'un peu magique.
A croire que la mystique arthurienne a fini par m'atteindre un peu, moi aussi... Je retrouve le GR "Tour de Brocéliande", le croise sans le prendre, préférant un chemin d'exploitation agricole à un cheminement sur goudron.
Et je boucle la boucle.
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